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Critique d'album

The Hives


Lex Hives


(04/06/2012 - Disque Hives - Garage suédois - Genre : Rock)
Produit par

1- Come On! / 2- Go Right Ahead / 3- 1000 Answers / 4- I Want More / 5- Wait A Minute / 6- Patrolling Days / 7- Take Back The Toys / 8- Without The Money / 9- These Spectacles Reveal The Nostalgics / 10- My Time Is Coming / 11- If I Had A Cent / 12- Midnight Shifter
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"La loi du strict minimum"
Nicolas, le 20/06/2012
( mots)

Cinq années qu’on n’avait plus entendu les suédois mégalos sur album, cinq ! On en venait même à se demander s’il n’y avait pas péril en la demeure, d’ailleurs les récentes déclarations de Howlin' Pelle Almqvist à la presse faisaient état de "problèmes que tous les groupes de rock finissent par connaître un jour ou l’autre". On n’en saura pas plus. Reste à savoir ce que les Hives ont à nous offrir en 2012. Réponse : de la pêche, de l’attitude, du bagout, mais pas grand chose de plus.

On avait laissé notre quintette en costard-cravatte avec un Black and White Album qui avait largement divisé la critique et les fans, avec de très bonnes choses, notamment "Tick Tick Boom", devenu le terrible mega-hit de la bande, mais aussi un choix de production bizarre pour ces excités de première (Pharell Williams, plutôt abonné au rap, Jacknife Lee, plutôt abonné à la pop anglaise coolos, et même Timbaland) et des essais aventureux vers le funk ("T.H.E.H.I.V.E.S.") ou vers un simili-rap plus contestable ("Giddy Up!"). Autant dire que cette fois-ci, les suédois sont totalement repartis à rebrousse poil. En arrière, toute ! Retour à l’autoproduction intégrale, départ de chez Interscope pour une sortie en autarcie complète, et surtout retranchement derrière un bon vieux garage bien classique, rugueux et passablement hystérique, bref : tout ce qui nous avait plu chez eux dans Tyranosaurus Hives (et Veni Vidi Vicious, aussi, quand même). On partait donc assez confiant aux premiers tours de platine de Lex Hives, mais très vite, un constat s’est imposé : l’attitude, aussi irréprochable soit-elle, ne fait pas tout.

Lex Hives souffre en effet cruellement de hits et de bons riffs qui balancent. On sait que les Hives ont l’habitude de dégoupiller leur grenade la plus explosive le plus vite possible sur chacun de leurs albums : "Die, All Right!", "Walk Idiot Walk", "Tick Tick Boom", voilà de quoi mettre rapidement tout le monde d’accord. Sauf qu’ici, on a droit à "Go Right Ahead", et, comment dire... c’est raté, quoi. Le morceau ne décolle jamais, le gimmick vocal se montre répétitif, le petit côté saxo-funky n’apporte pas grand chose et la rythmique s’avère plan-plan au possible. Dommage. Le niveau remonte heureusement ensuite, avec des morceaux qui savent se faire trépidants ("1000 Answers", "If I Had A Cent", tous deux impeccables à défaut d’être ultra-originaux), qui remontent les gammes des Ramones ("These Spectacles Reveal The Nostalgics"), qui entreprennent de réveiller le blues-rock qui tâche ("I Want More", convaincant) ou qui redonnent ses lettres de noblesse au binaire morveux ("Take Back The Toys", le meilleur morceau du lot). Mais la machinerie Hives se grippe très vite dès que les années 70 sont franchies, avec des expérimentations new wave fumeuses ("Wait A Minute" qui vire presque sur du Indochine grande époque bontempi, sans déconner) et des élongations de titres inutiles ("Patrolling Days", trois minutes cinquante-neuf au compteur alors que tout est dit au bout de une). Heureusement que l’auto-dérision suédoise parvient encore à faire merveille sur des intermèdes emballants ("Come On!", débridé à mort, "Without The Money" et "My Time Is Coming", franchement drôles).

Malgré ce fond garage on ne peut plus jouissif et foncièrement inattaquable, ce cinquième album manque de suffisamment de jus pour imposer sa loi au monde. Les Hives se sont ici contentés du minimum syndical et sont en train de se donner tort eux-mêmes... vu qu’ils avaient affirmé initialement leur volonté de s’arrêter au bout de trois disques. Heureusement qu’ils n’ont pas mis leur menace à exécution : on n’ose à peine vous rappeler tout le bien que l’on pense de leurs prestations lives de folie. Mais sans vouloir passer pour de vieux cons, on osera par contre balancer la sale remarque de rabat-joies aigris à qui on ne la fait plus : les Hives, c’était mieux avant. Comme ça, c’est dit.

 

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