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Critique d'album

The Chronicles of Father Robin


The Songs & Tales of Airoea – Book 1


(15/09/2023 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Des choses de la nature"
François, le 02/10/2023
( mots)

Deux éléments permettent de déterminer qu’une scène a atteint l’âge de la maturité, ce qui est désormais le cas de la nouvelle scène progressive norvégienne.


Premièrement, la parution d’albums solos de la part de musiciens actifs dans des groupes pionniers. On citera Ole Michael Bjorndhal (Airbag) sous son nom de scène Caligonaut, Einar Solberg (Leprous) et Lars Fredrick Froislie (Wobbler) qui ont respectivement fait paraître cette année les très bons 16 et Fire fortellinger. Deuxièmement, la formation de supergroupes qui réunissent le gratin de la scène. C’est là qu’intervient The Chronicles of Father Robin qui rassemble des musiciens issus de Wobbler, Tusmorke, Jordsjo et du groupe de post-rock The Samuel Jackson Five.


Sur le papier, le projet est aussi alléchant que titanesque : une trilogie, The Song & Tales of Airoea, a déjà été enregistrée et la première partie, State of Nature, ouvre cette épopée progressive à l’automne 2023. L’illustration magistrale, assez typique de la scène prog’ revival locale, laisse imaginer un voyage sonore inoubliable, tandis que les deux courtes pièces introductives, le "Prologue" de mise en ambiance puis le folk-Renaissance "The Tale of Father Robin", nous engagent vers une pérégrination mystique.


La brièveté de cette double introduction tranche avec la longueur des quatre compositions qui composent l’album, d’une durée qu’on qualifierait de canonique pour le rock progressif (entre huit et quinze minutes). Les amateurs de Wobbler et Jordsjo ne seront pas dépaysés par le style dominant de l’opus, puisqu’à son écoute, ce sont ces deux groupes qui viennent le plus souvent à l’esprit. Il est vrai que ce sont eux qui ont l’esthétique la plus marquée. "Eleision Forest" en est peut-être le meilleur exemple, tant il relève du rock progressif norvégien tel qu’il est interprété par les deux groupes suscités. La pièce est donc sublime, mais peu originale, au point que le chant et certains plans de claviers évoquent aisément l’excellent Dwellers of the Deep (2020). Les sonorités 1970’s prévalent, avec des références claires à Yes et Gentle Giant, et même une envolée hard-rock dans l'esprit de l'âge d'or. La longue pièce "Twilight Fields" est faite du même bois : après une première divagation tullienne entre flûte et riff musclé, elle devient plus lancinante tout en se permettant quelques fantaisies - chant en contrepoint, orgues purpliens, guitare heurtée d’inspiration frippienne, final krautrock …


Selon nous, la plus belle réussite de l’album est "The Death of the Fair Maiden" où la guitare, les claviers et la basse forment une ronde guillerette et baroque, une certaine légèreté qui évoque cette fois-ci Tusmorke. Des arpèges cristallins à la basse chaloupée, on suit le parcours proposé à travers des références à Wishbone Ash et à Camel (sur le final). Autre chef-d’œuvre, le pastoral "Unicorn" qui commence sur une ballade folk à la flûte légèrement jazzy, pour glisser dans une mélancolie proche du très underground Forest. On notera le long passage dominé par un plan de guitare répétitif très agréable et un final Heavy crimsonien.


Aussi beau sur le papier qu’il est bon sur les sillons, le projet des chroniques du Père Robin s’offre un premier acte impressionnant de qualité qui, bien que complétement inscrit dans l’esprit de la scène norvégienne, parvient à en sublimer les principales caractéristiques. À suivre donc.


À écouter : "The Death of the Fair Maiden", "Unicorn"

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Commentaires
DjangoNero, le 04/10/2023 à 09:06
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