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Critique d'album

Stray


Suicide


(00/03/1971 - Transatlantic - Rock psychédélique, blues rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Son of the Father / 2- Nature's Way / 3- Where Do Our Children Belong / 4- Jericho / 5- Run Mister Run / 6- Dearest Eloise / 7- Do You Miss Me? / 8- Suicide / 9- Encore - Bonus Track
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Deuxième et dernier grand album de Stray, toujours hard-rock mais un peu plus élaboré"
François, le 03/07/2021
( mots)

En l’absence d’une carrière réellement convaincante sur le long terme, Stray n’a pas connu la postérité qu’il pouvait mériter après ses deux premiers albums relativement solides. Pourtant, au début des années 1970, c’était une formation en vue de la scène londonienne. Stray avait même proposé un premier album énergique, à la croisée du hard-rock et du rock psychédélique, n’hésitant pas à prolonger ses titres dans des tourbillons musicaux dont on imagine bien la teneur en concert. En 1971, Stray rempile pour un second volet, Suicide, qui se situe entre continuité et évolution. 


Dans la lignée de l’opus précédent, Stray compose à nouveau des titres entre deux époques : l’hendrixien "Nature’s Way", la ballade "Where Do Our Children Belong" où les chœurs participent à lui donner une coloration 1960’s (qui se rapproche également de Wishbone Ash), ou encore le classique "Run Mister Run" qui penche vers Creedence. On retrouve la capacité du groupe à étirer ses morceaux sur la longueur tout en gardant un registre très direct, ce qui donne à l’album un état d’esprit live. "Do You Miss Me ?" dépasse les six minutes pour insister sur les parties de guitare et la basse imposante. "Suicide" commence sur les chapeaux de roue en étant très heavy, faisant tournoyer les notes électriques encadrées par un rythme puissant ; le titre a un côté indéniablement sabbathien (c’est le plus saturé du groupe) qui fait évoluer son riff tout en maintenant son côté pachydermique. On se rappellera "All in Your Mind" sur leur premier album pour cerner le registre en question. 


Sur Suicide, le groupe fait également évoluer sa musique en adoptant une posture plus progressive (ils épousent la mode de l’époque). "Son of the Father" complexifie un peu leur esthétique en ajoutant des claviers, en utilisant des gammes hispanisantes, en implantant des variations progressives (comme un pont typé Genesis, influence qu’on peut retrouver dans l’usage et les sonorités des claviers de "Dearest Heloise"). Le tout est réalisé en gardant les riffs directs typiques du groupe. En outre, même dans un morceau encore très typé hard-rock et débordant d’énergie, "Jericho", on remarque une diversification dans les riffs, des transitions réfléchies, un vrai travail de densification. Des innovations qui font de Suicide un album surprenant laissant présager d’une carrière à haut potentiel. 


Hélas, par la suite, Stray change un peu sa direction artistique en employant des orchestrations et des cuivres, puis propose des albums bien moins aboutis. On soutiendra tout de même que le couplet gagnant de 1970-1971 ne peut être négligé afin d’avoir un horizon complet de l’état du rock au début de la décennie. 

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