Starsailor

Starsailor... le retour ! Le combo britannique revient pour la dure épreuve du deuxième album. Légende ou pas, la sois disante difficulté de la sortie du deuxième ouvrage peut parfois nous confirmer les talents d'un groupe ou alors les casser s'il est moins bon que le premier. Dans quel cas, on dira que c'est parce que c'est le deuxième album et qu'il ne faut pas s'en faire. Dans le cas de Starsailor, c'est un peu différent. Après de multiples écoutes, après avoir disséqué chacune des pistes, les avoir retourné dans tous les sens... Bah rien !

Cet album n'est pas nul, loin de là ! Disons seulement que James Walsh et les siens n'ont pas vraiment pris de risque dans les compositions de leurs mélodies. En bref, on se retrouve avec un deuxième premier album !
Les fans de "Love is here" (qui était tout de même paré d'un sublimissime "Alcoholic") seront ravis de retrouver la recette qui a fait le succès de leur groupe fétiche, et la voix très flatteuse de Walsh. Mais pour les autres, la découverte des 11 titres qui ornent cette galette pourra sembler quelque peu ennuyeuse. Déjà le premier album devenait de moins en moins intéressant au fil des écoutes. La main expérimentée d'un Phil Spector (actuellement sous les spots suite à de sombres histoires de meurtre) , ici sur "Love is Here" et sur "White Dove", n'aura guère fait avancer la musique du groupe. Espérons que celle-ci n'est pas bétonnée par les pieds, et qu'elle pourra nous gratifier de vrai bon moment à l'avenir.

Certain titres méritent tout de même d'être entendu. "Music was Saved", premier titre de l'album est un titre enjoué style pop anglaise, et faisait figure de changement. Placé en première position, il pouvait laisser penser que l'album serait plus festif dans l'ensemble. Le tube "Silence is easy" ne fait pas oublier la claque prise par "Alcoholic", mais vaut tout de même le détour. Autre drôlerie, le septième titre, "Bring my love", bénéficie d'un chant différent et d'un accompagnement symphonique aux multiples cordes. Le résultat donne un morceau vraiment bien foutu qui rappelle un peu les chansons que l'on trouve dans les générique de mangas. "Four to the floor" enfin aura la gentillesse de rajouter un peu plus de rock'n'roll sur un album qui en manque certainement. Pour le reste, que vous écoutiez les balades de celui-ci, ou celle du précédent album, vous retrouverez les mêmes sensations.

Voilà donc un album que j'aurai bien pu ne pas acheter. Mais tout de même, je n'abaisserais pas la note par rapport au premier opus, mais loin de moi l'idée de l'augmenter. Si vous êtes fan, vous ne regretterez pas cet achat, ça c'est sur, mais si vous ne l'êtes pas, bah au mieux, faites-le vous prêter !