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Critique d'album

Soft Machine


Seven


(00/10/1973 - CBS - Jazz Rock Psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- Nettle Bed / 2- Carol Ann / 3- Day's Eye / 4- Bone Fire / 5- Tarabos / 6- D.I.S. / 7- Snodland / 8- Penny Hitch / 9- Block / 10- Down The Road / 11- The German Lesson / 12- The French Lesson
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Chanceux comme le 7"
François, le 16/04/2023
( mots)

Ultime scansion de la suite numérique de Soft Machine, Seven est en quelque sorte l’aboutissement d’une dynamique enclenchée à la suite de Third, comprendre l’abandon progressif de la folie canterburyenne (dont le combo était un acteur fondateur) au profit d’une esthétique jazz-rock de plus en plus conventionnelle. Hugh Hopper n’est plus de la partie, remplacé par Roy Babbington à la basse (il était intervenu à la double-basse sur les albums Fourth et Fifth), et le duo Jenkins/Ratledge est désormais à la manœuvre.


Malgré sa petite touche canterburyenne dans sa mélodie répétitive, "Nettle Bed" est le parfait exemple de la direction jazz-rock conventionnelle jusque dans le son des claviers qu’on pourrait trouver chez ses homologues américains. L’académisme de "Day’s Eye", où Ratledge nous fait quand même grâce de son approche si particulière des claviers qui participe de l’esthétique de la scène de Canterbury, témoigne à nouveau de cette direction. Il initie une suite poursuivie par le court intermède "Bon Fire" et le plus fanfaronnant "Tarabos" qui monte en puissance tout en gardant cette même structure redondante laissant s’exprimer le soliste. Les titres sont certes courts, ce qui découle de l'attitude rigoureuse du groupe ici assez peu porté sur l'improvisation, mais cela cache parfois des pièces plus longues et seulement découpées en plusieurs mouvements. Ainsi, on retrouve cette même liaison entre l’hypnotique "Penny Hitch", qui fait le pari de la rondeur pour mettre en relief un saxophone parfois criard, et "Block" plus heurté, avec lequel il entre en contraste. Le conclusif "Down the Road" (qui sera suivi par un étrange diptyque final) regarde du côté de Zappa quand s'élance le solo de contrebasse à l'archet. On notera, sur chaque piste, le travail assez fabuleux et aventureux de John Marshall, qui s’avère être le plus entreprenant des musiciens avec son jeu de batterie virtuose.


S’il est convenu dans son approche du jazz-rock, Seven n’est en rien monolithique. La douceur onirique de "Carol Ann" en fait un titre presque camélien (les liens esthétiques sont nombreux entre Camel et Soft Machine sur cet album), "Snodland" dévoile une ambiance éthérée, de même que le final "The German Lesson"/ "The French Lesson", alors que "D.I.S." reprend cette touche ambient de façon plus expérimentale et bruitiste.


C’est ainsi que se referme la succession d’albums intitulés selon leur ordre dans la discographie du groupe, avec selon moi, l'opus qui peut être considéré comme le meilleur de la série. La carrière du combo n’est pas terminée pour autant ; plus encore, avec Bundles en 1975, Soft Machine parvint même à composer son chef-d’œuvre dans ce style. Affaire à suivre donc.


À écouter : "Carol Ann", "Penny Hitch", "Down the Road"

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