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Critique d'album

Motörhead


March ör Die


(14/08/1992 - Epic Records - Heavy rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Stand / 2- Cat Scratch Fever / 3- Bad Religion / 4- Jack the Ripper / 5- I Ain't No Nice Guy / 6- Hellraiser / 7- Asylum Choir / 8- Too Good to Be True / 9- You Better Run / 10- Name In Vain / 11- March ör die
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La transition américaine se poursuit avec un album plus réussi qu'on a pu le dire"
François, le 19/04/2023
( mots)

Commençons par une confession de chroniqueur : j’ai toujours adoré March ör Die et considéré que les critiques à son encontre étaient injustes. Néanmoins, après l’avoir écouté en ayant en tête de façon précise le déroulé de leur discographie, je comprends mieux où se situent ses faiblesses tout en restant persuadé qu’il est un album très réussi qui mérite d’être revu sous un jour meilleur.


March ör Die est un album de transition à plus d’un titre. D’abord parce que stylistiquement, il participe avec 1916 au pont bâti entre les 1980’s et les 1990’s, entre la période anglaise et américaine, entre le hard-rock’n’roll et la direction plus Metal. L’année suivante, Bastards incarnera l’accomplissement de cette évolution. Ensuite, c’est un album de transition parce qu’il marque une modification importante dans la composition du groupe : le batteur historique Phil Taylor est renvoyé au cours de l’enregistrement, Tommy Aldridge assure l’intérim, et surtout, Mikkey Dee fait pour la première fois son apparition avant de devenir l’ultime batteur de Motörhead jusqu’à la fin de sa carrière.


Installé aux États-Unis, Motörhead essaye de repenser un peu son esthétique. Vieille inspiration du groupe qui illustre son tournant hard d’inspiration US, Ted Nugent a droit ici à un hommage à travers une bonne reprise de "Cat Scratch Fever". On le sait, Motörhead est un groupe qui aime faire des covers, souvent réussies d’ailleurs, même quand celles-ci cachent un peu leur nom. On pense d’abord au très agréable "You Better Run", qui reprend certes un thème blues éculé, mais qui, une fois mis en saturation, ne peut que rappeler "Bad to the Bones" de Georges Thorogood (Bad to the Bone, 1982). Ensuite, l’acoustique "I Ain’t No Nice Guy", sur lequel Osbourne intervient, ne peut qu’évoquer le "Knockin’on Heaven’s Door" des Guns par lequel ils avaient confirmé leur statut de groupe culte en 1991 (Use Your Illusion II) – Slash y réalise d’ailleurs le solo, preuve qu’on se situe entre l’hommage et la copie.


Peu importe ces considérations, March ör Die se compose majoritairement de titres hard rock assez classiques, très étatsuniens, et très marqués par les années 1990 : écoutez le refrain et le solo de "Stand", les ponts de "Bad Religion", le riff de "Jack the Ripper", la volonté de modernisation sur "Too Good to Be True". Le sommet est atteint avec le tube absolu "Hellraiser", à la basse chaloupée et au refrain captivant, qui avait été originellement interprété par Ozzy Osbourne (No More Tears, 1991). Dans ce style, "Asylum Choir" fait un peu figure de remplissage, et le rock’n’roll "Name In Vain" essaye de réconcilier le Motörhead nouveau avec l’ancien (quel super pont bluesy !). Enfin, cette période du groupe est plaisante par sa volonté d’expérimenter d’autres styles et de se montrer plus entreprenant ; "March ör Die" reprend la tradition du titre lent de fin d’opus, au rythme militaire avec ses claviers qui peuvent évoquer la cornemuse et dont les paroles sont presque narrées par Lemmy.


Compagnon de route de 1916, March ör Die est un jalon de la transition esthétique de Motörhead au début des 1990’s, qui n’est pas encore le groupe très metallique de la suite de la décennie, plus tout à fait le groupe de hard-rock’n’roll des 1980’s depuis qu’il a adopté un style hard-rock inspiré de la scène étatsunienne. Dans tous les cas, il est bien au-dessus des mauvais procès qui lui ont été faits.


À écouter : "Hellraiser", "March ör Die", "Bad Religion", "Name in Vain"

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