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Critique d'album

Sheeduz


A Frozen Moment


(16/06/2008 - Autoproduit - - Genre : Rock)
Produit par

1- Alone / 2- Fair Fight / 3- Run / 4- Hiding / 5- Sick Boy / 6- Lullaby / 7- The End Of Us / 8- Welcome To Mine / 9- Last / 10- Nothing Good / 11- The Closure Song / 12- The Queen's Prayer II
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Quand le rock se conjugue au féminin, il a souvent une saveur particulière..."
Jerome, le 20/05/2008
( mots)

Trio atypique sur la forme, Sheeduz réussi déjà à surprendre sur le papier. Pensez donc... Trois filles, toutes prénommées Audrey, aux commandes d'un groupe commençant petit à petit à se faire un nom sur la scène rock hexagonale. De quoi mettre à mal bon nombre de préjugés. Surtout qu'après un premier EP (The Barefoot Fairies) aux critiques élogieuses et de nombreux concerts un peu partout, la sortie de A Frozen Moment n'est pas prête de faire ralentir la machine.

Côté musique, car c'est bien cela qui nous intéresse, les trois demoiselles évoluent dans un rock sombre et oppressant, piochant aussi bien dans les ambiances de PJ Harvey que dans la hargne d'un Hole au milieu de sa forme. Surprenant grand écart retrouvé au fil de pistes soufflant tour à tour le chaud (le final explosif de "Fair Fight") et le froid ("Lullaby") dans les oreilles de l'auditeur. Mais loin de se contenter de laisser s'entrechoquer ballades fragiles à la beauté glaciale ("Run") et brûlots hautement électriques ("Sick Boy"), Sheeduz n'hésite pas à élargir ses horizons en distillant quelques touches jazzy dans leurs compositions ("Alone" et ses solos de trompette) ou à s'approprier la grandiloquence d'un Muse le temps d'un titre ("The Queen's Prayer II"). De quoi ravir les plus insatisfaits car au final, c'est bien douze titres portés par le chant de grande qualité d'Audrey, rappelant au passage celui de Tori Amos, et peaufinés par la patte de Freddy Martineau (Feist, Sébastien Tellier, FFF…) qui nous sont proposés. Sans label au moment où ces lignes sont écrites, l'avenir du groupe ne laisse pourtant pas beaucoup de place au doute. Et après ça vous viendrez toujours me dire que la France n'est pas un pays rock...

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