↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Rival Sons


Head Down


(17/09/2012 - Earache - Blues-hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Keep On Swinging / 2- Wild Animal / 3- You Want To / 4- Until The Sun Comes / 5- Run from Revelation / 6- Jordan / 7- All the Way / 8- The Heist / 9- Three Fingers / 10- Nava / 11- Manifest Destiny, Part 1 / 12- Manifest Destiny, Part 2 / 13- True
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (13 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"Appui tendu renversé"
Nicolas, le 08/09/2023
( mots)

Amusant de constater qu’à Albumrock, si nous aimons à peu près tous les Rival Sons, chacun possède un album fétiche différent du carré de Long Beach, preuve s’il en est de l’envergure de ce groupe et de sa discographie. En ce qui concerne votre serviteur, une préférence se dessine assez largement - encore aujourd’hui - pour ce Head Down qui franchit un cap en termes de singularité stylistique, de celui qui distingue la formation de revival hard rock lambda d’un authentique acteur d’envergure majeure.

En effet, si Before the Fire et Pressure and Time posaient des bases solides, asseyant notamment le chant enflammé et habité de Jay Buchanan, c’est avec Head Down que Rival Sons ose sortir de ses gonds et pousser son écriture vers un peu plus d’ambition. Finis les recyclages hérités du passé, avec ce troisième opus les fils rivaux plongent dans le 3e millénaire et étreignent pleinement notre époque moderne sans pour autant renier l’héritage des 70’s. On reste dans un registre hard rock / blues rock mais plus nuancé, plus varié, plus personnel également. C’est aussi avec Head Down que l’écriture de Buchanan commence à se faire plus libre, plus originale. Il y a ainsi dans ce disque une vraie fraîcheur, une audace, un plaisir de jouer communicatif qui ne peut laisser de marbre.

Si “Keep On Swinging” réalise une entame classique - mais absolument pas convenue tant la puissance du riff et la verve du chant lui font tutoyer les sommets de la formation -, c’est avec “Wild Animal” que l’album prend un virage inattendu, plus orienté pop / alt-rock des années 2000, bien ancré dans son temps et bien plus à propos qu’au hasard un “Cross Our Hearts” de The Parlor Mob. Ici, la retenue de Buchanan sert un titre tendu et racé du plus bel effet. Et une fois le disque mis sur les bons rails, l’affaire ne faiblit plus et Head Down va puiser dans une diversité de bon aloi : fabuleux blues rock presqu’au niveau du “Since I’ve Been Losing You” de Led Zeppelin (“Run From Revelations”), pudique balade yankee du plus bel effet (“Jordan”), charge de cavalerie sabre au clair entrecoupée de respirations fiévreuses (“You Want To”), pop song catchy bien balancée (“Until the Sun Comes”), épopée sudiste gorgée d’humour où la verve de Buchanan fait merveille (“All the Way”) - tout comme d’ailleurs sur le gaillard “The Heist” aux textes truculents, l’éclectisme de Head Down sert un disque d’une très haute qualité dont le niveau ne faiblit pas jusque dans ses ultimes retranchements. “Three Fingers” polit sa matière blues pour mieux en sortir un rock dur forgé dans l’airain alors que “Nava” se la joue instrumental ultrasensible. Itou sur le conclusif “True” que certains jugeront surjoué tant Buchanan s’abandonne à un organe sucré, mais on oublierait presque que cette bluette conclusive se voit précédée d’une longue fresque crépusculaire, “Manifest Destiny” (en 2 parties s’il vous plaît), presque treize minutes de pérégrinations au fin fond de l’ouest américain le plus sauvage et reculé, où l’on s’imagine bien éviter de marcher sur la queue des cobras de la pochette - je vous vois venir, il n’y a pas de cobras dans le Nevada, que des crotales, certes certes, mais pourquoi s’arrêter à un détail ?

Posons cela ici et attendons les réactions : Head Down est, pour votre serviteur, le meilleur album de Rival Sons car le plus constant, le plus varié, le plus habité, le plus drôle, le plus teigneux, le plus émouvant. Le plus vivant, en d’autres termes. Certes la bande à Buchanan n’a pas démérité ensuite, on pensera pèle mêle à Feral Roots mais aussi à Hollow Bones (passons sous silence Great Western Valkyrie et Darkfighter, un bon cran en dessous AMHA), mais elle n’a pas encore retrouvé un tel niveau de qualité. Pas encore, mais on doute qu’un tel joyau demeure longtemps inégalé. Réponse cette année déjà avec Lightbringer ? Les paris sont ouverts.


À écouter : "Keep On Swinging", "Wild Animal", "Run From Revelation", "All The Way"... un peu tout, en fait.

Commentaires
NicolasAR, le 08/09/2023 à 09:25
Attention je n'ai pas dit que GWV est mauvais, simplement qu'il est en dessous d'autres disques de RS comme HD, FR ou HB. (Qu'est-ce que c'est drôle de parler uniquement en abréviations !). Pour D(arkfighter), j'ai beau l'écouter, et on a beau me dire qu'à force d'écoute il s'améliore et devient excellent, eh bien pour moi ça ne prend pas plus que ça. Ce ne sera pas mon Rival Sons de chevet !
FrancoisAR, le 08/09/2023 à 08:37
C'est clairement l'album de la "maturité" pour employer l'expression favorite de Julien, après je te trouve sévère sur Great Western ... que je trouve excellent (mais mon jugement est biaisé du fait de ma découverte du groupe grâce à celui-ci) et avec le dernier qui me paraît de plus en plus génial au fil des écoutes. Du reste, chouette chro ! On verra ce que Lightbringer donnera, et ce qu'ils proposeront sur scène en octobre.