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Critique d'album

PJ Harvey & John Parish


A Woman A Man Walked By


(30/03/2009 - Island - - Genre : Rock)
Produit par

1- Black Hearted Love / 2- Sixteen, Fifteen, Fourteen / 3- Leaving California / 4- The Chair / 5- April / 6- Woman a Man Walked By/The Crow Knows Where All the Little Children Go / 7- The Soldier / 8- Pig Will Not / 9- Passionless Pointless / 10- Cracks In The Canvas
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le retour du duo fait des étincelles uniquement par intermittence. "
Margaux, le 09/04/2009
( mots)

Quand Dry, le premier album de PJ Harvey était sorti, la religion du rock de filles était temporairement devenue monothéiste. La fille du Dorset n'a depuis jamais cessé d'occuper sa place d'icône secrète, d'idole inatteignable, même lorsqu'elle s'était mise à faire des disques moyens ou à se la jouer diva piano-voix.

Au milieu de cette carrière, le premier album du duo, Dance Hall At Louse Point, était en demi-teinte, entaché par des vocalises excessives, fausses et crispantes. Mais, renouant avec John Parish, partenaire de longue date, Polly la rugueuse enragée revient, sans ses terreurs d'autrefois, mais avec son blues chaotique à la Captain Beefheart. Le duo a rarement aussi bien fonctionné. Ici, le meilleur du premier album est conservé dans une version améliorée : "April" et "Cracks in the Canevas" rappellent le superbe "Is That All There Is?" Mais alors que Louse Point avait une certaine identité, A Woman A Man Walked By est un éclatement de styles différents.

Parfois, le disque se rapproche du brulôt bluesy, dans le genre de celui qui vient des tripes et qui peste dru. C'est agressif et sexuel, comme en témoigne le morceau titre et son "I want your fucking ass" où Harvey en serait presque à imiter Beefheart son dieu et maître de toujours ; ou encore les jappement d'une chienne enragée sur "Pig Will Not". La brutalité est moins impressionnante qu'autrefois, mais elle laisse toujours ce sentiment d'être un gosse engueulé par une boule de nerfs ultra-violente. Dur et sec comme du vieux cuir, Harvey et Parish en appellent aussi à l'Amérique profonde : la complainte "Sixteen, Fifteen, Fourteen", son riff et sa mélodie country réveillent les cadavres de vieux cow-boys enterrés dans le sable.

Mais, Polly Jean n'a toujours pas renoncé à son piano pleureur ni à sa propension à partir dans les aigus. John Parish semble prolonger son dernier album solo avec "Passionless Pointless", "Leaving California" et surtout "The Soldier" qui occupent une place un peu incongrue sur le disque. Ces chansons brouillent les pistes, font de A Woman... une sorte d'expérimentation de tout ce que Harvey et Parish ont déjà pu réaliser ensemble.

Il faut se rendre à l'évidence, la Polly Jean de Dry ne reviendra pas, les retours aux sources sont des pis-allers. Avec ce dernier disque, PJ Harvey redevient la petite femelle qui gigote et râle dans son coin uniquement sur deux morceaux (dont seul un est écoutable). A Woman A Man Walked By, sorte de best-of de tout ce que le duo a pu nous gratifier (en collaboration ou sur Louse Point) paraît sans défaut, mais sans réelle ligne conductrice ni réelle passion non plus, et il reste toujours comme une pointe de déception à son écoute. Cet album est sans doute le meilleur PJ Harvey de la décennie (grâce à Parish?) mais n'atteint pas pour autant les sommets que la réunion des deux artistes laissait fantasmer.

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