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Critique d'album

Nadj



(22/01/2007 - On Music / Warner - - Genre : Rock)
Produit par

1- Idée fixe / 2- Tu joues quoi / 3- La pilule / 4- Là / 5- File / 6- Plus sommeil / 7- J'essaie / 8- Les cibles / 9- Nos particuliers / 10- I disagree / 11- Aime (parole de loup) / 12- Le sens des choses
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Du vrai rock gras, tendu et sensuel comme on aime. Essentiel."
Florent, le 02/03/2007
( mots)

Voici Nadj, trio de power rock français. Voici une super nana, charmante, rebelle, charismatique, entourée de deux musicos de talent qui assument largement leur job. Un coup de pied dans la fourmilière. Une baffe de catcheur dans un bain de boue. On entend ici et là parler de PJ Harvey énervée, version française. Explications…

Mettons les choses au clair, Nadj nous offre un rock assumé, avec autant de classe que de crasse. Des riffs boueux, une sensibilité à fleur de peau, des changements de rythmes prenants, et un charisme vocal rare.

On est en fait en présence d’un groupe, et d’une artiste qui dépotent un maximum et font office d’épouvantail dans une scène française peu savoureuse et de plus en plus aseptisée. On est très loin de la pop chiantissime vantée ici ou là ou d’une nouvelle scène déjà vue et revue. On serait plus proche d’une sorte de punky-heavy-power rock à la française (et désolé pour les puristes). L’arrivée de ce s’avérait en fait inévitable , même si on ne le savait pas, et devient rapidement essentiel.

Nadj s’exprime en morceaux décapants, dans un rock brut parfois gras, mais toujours très sensuel et tendu. L’entrée en matière avec "Idée fixe" avance les premiers pions de cet album, avec des paroles pour le moins rebelles et assumées, sur une pop énergique de très bonne facture. Et quand le ton monte c’est encore mieux. Que ce soit sur le génial "Tu joues quoi", qui passe en trombe avec ses riffs en boucle décrassants, ou bien le tube "File", vrai temps fort de cet album, on sent une vraie force de frappe.

On en redemande, tout ceci s’avère superbement attrayant et purement obsessionnel (et surtout trop rare dans la scène actuelle). Nadj excelle quand la musique est crade, très rythmée ; quand elle crie, grogne, se lâche et nous fait bouger. Tout ceci en français dans le texte, et force est d’avouer que ça ne gêne en rien la musicalité ou le rendu des morceaux. Les paroles sont natures, souvent féminines, quelque fois très sex, mais toujours rock. Les performances vocales de la dame sont également à la hauteur.

Nadj sait aussi, en bonne artiste rock, faire des morceaux plus calmes, plus posés, comme cette très belle ballade à fleur de peau éponyme, aux paroles très équivoques. Et même dans ces morceaux, la tension est palpable. Toujours. De temps en temps, le retour au calme est de mise ("Les cibles", "Le sens des choses") et met en avant une certaine maîtrise, ainsi qu’un charme indéniable.

Nadj triomphe lorsqu’elle se met en colère privilégiant le côté subversif, rageur et les décharges d’adrénaline. La folie de "J’essaie" ou l’entêtante "Plus sommeil" illustrent parfaitement cette impression : cette musique est parfois jouissive. Nadj ne le trouve pas, le sommeil. Nous non plus. On aime cette musique à pulsion, vivante, rythmée, boueuse, variée mêlant beaucoup d’ingrédients essentiels sacrément révélateurs des idées du trio. La chanson "I disagree" n’est pas sans rappeler Natacha d’As Dragon, à plusieurs égards.

Le morceau "Aime " et ses riffs stoner nous rappelle également que le groupe adore ce style musical, en particulier Fu Manchu ou Kyuss. Nadj aime ce son lourd, assourdissant, jouissif. On s’en serait douté. La bonne reprise accoustique par Nadj de "Ace of Spades" de Mötorhead, disponible sur myspace, en est également un très bel exemple...

est un album bougrement tripant, qui donne vraiment envie de voir tout ce petit monde sur scène et de s’éclater. Peter Deimel (dEUS, Hushpuppies…) a su emballer le tout afin d’offrir un album bien ficelé. Toujours tendue, jamais ennuyeuse, souvent rageuse et parfois classe, la musique de Nadj va droit au but. Que demande le peuple ? Et dire que Nadj trouverait son album « un peu trop léché » (dixit)! On attend la suite avec impatience.

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