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Critique d'album

Midnight Juggernauts


Dystopia


(15/12/2007 - Import - Electro - Genre : Autres)
Produit par

1- Intro / 2- Ending of an Era / 3- Into the Galaxy / 4- Shadows / 5- Worlds Converged / 6- Dystopia / 7- Road To Recovery / 8- Scorpius / 9- Twenty Thousand Leagues / 10- Tombstone / 11- Nine Lives / 12- So Many Frequencies / 13- Aurora
Note de 3.5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"L'album qui va marquer l'année electro 2008."
Caroline, le 19/01/2008
( mots)

Les Midnight Juggernauts arrivent de Melbourne avec un album qui secoue la scène electro mondiale depuis quelques mois. Ils sont en ce moment en tournée en Amérique du Nord, avec Justice. Leur album, Dystopia, n’est pour l’instant disponible qu’en import. En France, c’est le label Institubes qui a décidé de les sortir de leur désert australien pour prêcher la bonne parole en Europe. De quoi intriguer sérieusement l’électrophile convaincu.

Les Midnight Juggernauts cultivent le mystère autour de leur formation, usant de noms de scène et racontant à tout journaliste un peu trop curieux qu’ils ont une «mission intergalactique à mener». Vincent «Vendetta » Juggernaut sévit au synthé et au vocodeur ; Andy Juggernaut l’accompagne au synthé, et passe de la guitare à la basse selon les titres. Derrière la batterie, Daniel « Thunderfist » Stricker. Qui porte d’ailleurs très bien son surnom.

Dystopia est un troublant hommage aux meilleurs albums qui ont réveillé l’electro française dans les années 90, de 10000Hz Legend ( Air ) à Homework ( Daft Punk ). Hommage aussi à la New Wave, à la science-fiction, aux années 80… Un melting-pot qui aurait tout pour être dissonant, mais se révèle être une vraie bombe.

Dès l’intro, on plonge dans un film de science-fiction. Une chape sombre s’avance, telle un vaisseau spatial menaçant. Bientôt, une lumière aveuglante déchire le ciel au-dessus de nous. 57 secondes d’introduction seulement, et il est déjà trop tard pour décrocher. Le voyage intergalactique débute, qu’on le veuille ou non.

Pour enfoncer le clou, le titre qui suit s’appelle "Ending Of An Era". Comme ça c’est clair. Quand la voix, mécanique et sombre, perce le synthé, on comprend que les Australiens ont dû être aussi bercés par New Order, et pas seulement par la french touch et les films de science-fiction des années 80.

C’est "Into The Galaxy" qui nous accompagne ensuite sur le voyage. La New Wave revisitée par des extra-terrestres cocaïnés. "Shadows", moins sombre, est une bombe pour dance-floor interstellaire. Les tribulations des trois musiciens sont soutenues par une basse qui fait de l’œil au funk.

"Worlds Converged" débute par des chœurs presque funèbres, qui auraient pu ouvrir l’étonnant Medulla de Björk . Un voile opaque et angoissant, vite déchiré par l’implacable rythme des Midnight Juggernauts. A peine rassuré par le rythme, on replonge dans un univers sombre et torturé, pour retrouver ces références troublantes à la New Wave, dans cette voix grave et parfois tremblante, ces échos sans fin. Le synthé s’approche de l’orgue. Résolument mélancolique, mais aussi nostalgique d’une époque révolue, "Worlds Converged" est la preuve (s’il vous en fallait encore !) du talent des australiens. Loin de se limiter à une electro dansante, ils ont créé un univers total, duquel on ne s’échappe pas.

Le titre éponyme nous fait sortir, petit à petit, du cachot sombre et humide dans lequel nous a plongé "Worlds Converged", comme pour faire la transition avec l’excellent "Road to Recovery", qui surfe sur un beat à faire trembler les murs de n’importe quel club, binaire, évident. Du gros beat qui tâche.

"Scorpius" voit revenir ces chœurs extra-terrestres un peu angoissants, dignes d’un mauvais trip. Le synthé s’est à nouveau transformé en orgue grandiloquent, pour une minute à peine. C’est la New Wave qui refait surface ensuite, avec "Twenty Thousand Leagues". Avant d’éclater au moment du refrain comme un feu d’artifice qui déchirerait l’univers sombre. "Tombstone" est l’un des maxis sortis par Institubes pour lancer le groupe en Europe. Une voix robotique se promène sur des sons métalliques, et le son un peu "old school" renforce l’impression de retomber sur des vieux EP qui sortiraient des tiroirs de Daft Punk. "Nine Lives" est dans la veine de "Road to Recovery", l’un des morceaux qui peut vous faire danser toute l’année. "So Many Frequencies", survolé par une ligne de synthé assez dissonante, digne d’un générique télé de séries B dans les années 80, donne davantage de place aux instruments qu’aux effets. Encore un morceau qui prouve l’étendue du talent des Midnight Juggernauts, capables de mixer des batteries et des guitares avec autant de facilités que des boîtes à rythmes binaires et un synthé dissonant.

Le voyage se termine par "Aurora". Le titre débute comme l’intro de l’album. Le vaisseau spatial sombre, les lumières qui clignotent. Cette fois, au lieu de la lumière aveuglante, c’est une voix douce et paisible qui flotte. Un morceau parfait.

Vous l’aurez compris, Dystopia est excellent et va sans conteste marquer 2008. Comme si Daft Punk avait appris à nous faire rêver, comme si Air avait appris à nous faire danser… Un album à la fois nostalgique, mélancolique, dansant, et explosif. Une pure création. Les Américains ont bien de la chance, d’avoir Midnight Juggernauts et Justice en tournée en ce moment.

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