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Critique d'album

Last Train


Original Motion Picture Soundtrack


(17/05/2024 - - Cinématographico contemplatif - Genre : Rock)
Produit par

1- Further Away / 2- Pursuit / 3- Heroin / 4- Never Again / 5- We Finally Did Get There / 6- Before The Beginning / 7- Did You Believe I'd Be Disappointed ? / 8- Hate & Loathing / 9- Fire at Dawn / 10- Golden Years / 11- 1994 / 12- Way Out (Bonus Track, OMPS Version)
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Victoire de la musique classique"
Julien, le 10/06/2024
( mots)

Un disque qui avait tout pour conduire ses auteurs droit dans le mur. "La-Bande-Son-D'Un-Film-Qui-N'Existe-Pas". Une œuvre jouée par, et pour, un orchestre symphonique dont les ficelles sont tirées par un groupe de Rock. Melon démesuré, mégalo… sont les verbatims qui viennent inconsciemment à l'esprit quand Last Train dévoile là les contours de son nouvel album : Original Motion Picture Soundtrack (OMPS).
D'un regard extérieur rien ne colle. La réputation de Last Train s'est construite autour d'une musique organique, charnelle qui appelle, en live, à une transe électrique rare sacralisant la communion de l'artiste avec son public. Cette tangibilité, qu'OMPS exclu par son code génétique : distant et contemplatif. La troisième production du quatuor alsaciens qui marque donc une rupture nette avec le rock à guitare.  Pour nous proposer un rock symphonique peut-être ? Dans l'esprit de la triplette "Exogenesis" présentée par Muse, en 2009, sur The Resistance ? Là encore, OMPS ferme violemment la porte à cette intuition. L'idée même d'un tel projet, ou son prolongement autour du rock progressif, débecte Jean Noël Scherrer dont les influences sont à chercher du côté des illustres compositeurs de musiques de films : Howard Shore, Ennio Morricone… Une volonté artistique avec laquelle OMPS ne triche jamais. La nouvelle production des alsaciens est, ni plus ni moins, qu'un album de musique classique.
Ce constat posé, l'entité Last Train, avec ce qu'elle représente et a bâti sur ses précédents efforts, n'était surement pas la plus idoine pour accompagner une telle réalisation. Un sentiment prolongé par la mini-série qui accompagne la sortie de l'album où l'on comprend que OMPS est naît de la seule tête de Jean Noël Scherrer. Pensé et réfléchi par le chanteur du groupe accompagné du producteur Rémi Getliffe puis matérialisé par l'orchestre symphonique de Mulhouse sous l'égide de Fabien Cali. Si le disque reprend les chansons des précédents albums du groupe, celles-ci sont réinterprétées, réarrangées à un tel niveau qu'elles se dérobent complètement à leur essence originelle. Reste "Heroin", seule piste chantée qui renvoi inévitablement à sa version initiale "Jane". Une voix absente du reste de l'album qui, avec une oreille cynique, pose "Heroin" comme outil promotionnel du disque. 


Passée la question de l'identité, on ne peut que saluer un contenu impeccable dans son dessein et ses intentions. OMPS rempli formidablement son rôle de "bande-son", sans en rajouter, en alternant avec à propos, intimité et grandeur. Le disque transpire du labeur de ses auteurs. Chaque son, le moindre effet de production est réfléchi. Un souci du détail qui expose toute la dimension technique contenu de ce disque. Comment des titres écrits, à l'origine, pour un groupe de rock et leurs guitares se voient réappropriés par un orchestre symphonique ? La réponse tient au haut degré d'application mis par l'ensemble des parties prenantes.
OMPS n'est définitivement pas un projet mégalo mais celui de mélomanes.


Il pleut des cordes dans ce disque et ces dernières jouent magnifiquement leur rôle d'ascension vertigineuse vers les sommets épiques. Ceux là mêmes qui sont au cœur de ce projet musical que l'on admire sur "Pursuit". On part de l'homérisme jusqu'à la dégringolade dans la dramaturgie de "We Finally Did Get There" lancé au son d'arpèges aux accents flamenco. Cette grandiloquence, toute en cordes, qui joue les duellistes avec les œuvres aux traits fins interprétées par le touché délicat du piano. C'est dans ce minimalisme que les perles de cet album se révèlent à l'image du touchant "Before The Beginning". On retrouve, dans ces intentions, une accessibilité plus prononcée qui invite à l'immersion et à l'appropriation par l'auditeur à l'image de "Fire At The Dawn" qui se conjuguera tout aussi bien avec une matinée maussade ou une après-midi enjouée.
Last Train s'est aussi attaché à déployer tout un éventail de sons pour construite son odyssée musicale : de l'introduction jouée à l'orgue sur "Further Away" en passant par la mélodie d'une boîte à musique ("Golden Years") jusqu'aux sonorités électroniques. Ces dernières que l'on entend sur la piste "Hate & Loathing", peut-être celle qui se détache de l'ensemble par son ambiance aérienne, quasi spatiale, qui font tout l'agrément du titre et une voie qui mériterait assurément d'être explorée, à l'avenir, dans un style plus conventionnel du quartet alsaciens. 


Original Motion Picture Soundtrack est impeccable dans son intention de "bande-son" et pour son interprétation dans un registre de musique classique. C'est avec humilité et application que Jean-Noël Scherrer a partagé les idées de son entreprise un peu folle avec les mains brillantes de Fabien Cali. Un essai superbement transformé par Last Train accompagné de l'orchestre symphonique de Mulhouse.
Il demeure malgré tout, pour nous, amateurs des premières émulations des quatre alsaciens, une certaine frustration dans l'écoute d'un album aussi éloigné de l'essence musicale originelle de ses auteurs. 


 

Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Ah l'intensité des Last Train qui sont peut être en retard à la gare mais jamais les derniers à se lancer dans des challenges. Le rock n'est apparemment pas leur limite puisque c'est sous forme de musique classique qu'ils revisitent ici leurs titres. Le résultat est moins grave et mélancolique que ce qu'on connait d'eux, et c'est pas plus mal.
Avis de première écoute
Note de 3.5/5
C'est un véritable jeu de piste symphonique que nous propose Last Train avec ce ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK. Revisitant sa discographie à grand coup d'archets, de pistons et d'expérimentations, imbriquant titres et sonorités, l'exercice est exécuté avec rigueur. Loin de l'album rock à proprement parlé et globalement épuré, cette BO imaginaire reste définitivement à creuser, au calme (et au casque !), pour capter toute l'essence et les spécificités des arrangements.
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