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Critique d'album

Judas Priest


Screaming for Vengeance


(17/07/1982 - Columbia - British heavy - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- The Hellion / 2- Electric Eye / 3- Riding on the Wind / 4- Bloodstone / 5- (Take These) Chains / 6- Pain and Pleasure / 7- Screaming for Vengeance / 8- You've Got Another Thing Comin' / 9- Fever / 10- Devil's Child
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Quand l'aigle survole la vague (NWOBHM)"
François, le 14/12/2021
( mots)

Ce n’est pas faire preuve d’une grande originalité que de préférer la période 1982-1984 dans la discographie de Judas Priest. Refusant d’accorder à la quantité un quelconque pouvoir pour estimer la qualité, nous ne dirons pas que si tant de passionnés accordent au duo Screaming for Vengeance / Defenders of the Faith la palme des meilleurs albums du groupe, c’est qu’ils le sont bel et bien. Néanmoins, il nous semble qu’avec l’excellent Sad Wings of Destiny en amont et le terrible Painkiller en aval, ces deux opus incarnent ce que la formation a pu produire de plus fantastique et que l’influence énorme de Judas Priest dans l’histoire du Metal découle en grande partie de ceux-ci. 


Si l’on met de côté la petite déception que fut Point of Entry (1981), pâle successeur à l’historique British Steel, on peut partir des albums de la période pour interroger ce qui fait la force de Judas Priest dans la première moitié des 1980’s, sachant que le groupe n’est pas à proprement parlé une formation émergente.  


British Steel avait apporté la première réponse à cette question mais l’explosion que fut Screaming for Vengeance en 1982 sublime la recette d’un groupe trouvant une nouvelle dynamique et un accomplissement esthétique. 


En effet, le génie de Judas Priest sur cet album est d’avoir réussi à combiner leur sonorité et caractéristiques puisées dans le hard-rock des années 1970, conservant leur patte caractéristique, de prendre le tournant proposé par la NWOBHM au profit d’un Metal plus rugueux et moderne, et de jouer la carte de la séduction en adoptant des traits US du type "Heavy pour stade", notamment dans les refrains. Le résultat est mélodique, accrocheur, incisif, et surtout, exceptionnel. 


Alors que British Steel avait montré la volonté du groupe de prendre part à la nouvelle vague Metal qui émergeait, Screaming for Vengeance affirme qu’il a bien cerné l’esprit du temps au point de dépasser une bonne partie des jeunes loups de la NWOBHM. La pochette, typique de l’époque, l’atteste déjà d’un point de vue iconographique. Surtout, les premières notes de "The Helion", superposant les guitares de façon épique, donnent le ton en servant d’introduction au magistral "Electric Eye" au riff mémorable, véloce et accompli. Il s’agit là des plus belles pièces de Judas Priest, illustrant bien les deux aspects les plus remarquables du groupe : les guitares tranchantes et le chant aussi puissant que contrasté d’Halford. "Screaming for Vengeance" est dans la même veine quoique moins mémorable, si ce n’est pour la partie soliste virtuose et la transition finale. 


Du coté des morceaux puisant toujours dans un hard-rock plus 1970’s, on retrouve des plans plus classiques et souvent avec des refrains très accrocheurs, taillés pour les stades américains. Il en va ainsi du mid-tempo "Bloodstone", de  "Riding on the Wind" qui adopte tout de même une vitesse et un solo metalliques, de  l’imparable "(Take These) Chains", qui démarre dans une douceur proche The Police pour mettre en relief un refrain d’anthologie, ou encore de l’efficacité d’un "Devil’s Child" qui n’est pas sans évoquer des confrères australiens ou allemands (Accept). Cette symbiose très américaine et très 1980’s se ressent dans deux titres qui évoquent directement le ZZ Top de la période à venir, que ce soit par le groove de "Pain and Pleasure" avec ses petits côtés hard-blues, ou plus encore dans le tube "You’ve Got Another Thing Coming", notamment dans ses sonorités et mélodies à la Eliminator. Bien sûr, la touche du groupe demeure très sensible, notamment par son inclinaison Metal, mais le parallèle nous semble tout à fait acceptable. 


Enfin, preuve d’un groupe mature et séducteur, Judas Priest propose un titre entre la ballade (pour la longue introduction) et le Metal traditionnel, "Fever", accrocheur et sans compromis, résultat d’un savant dosage permis par l’expérience. Dans ce registre, on notera le bonus issu des sessions de Turbo, "Prisoner of Your Eyes", qui est un pur bijou dont la mise au ban est absolument inexplicable. 


Screaming for Vengeance est peut-être l’album à conseiller en priorité pour tout amateur de Metal ou mélomane curieux souhaitant découvrir Judas Priest. A la fois efficace, très accrocheur et sans faute, il associe une homogénéité stylistique très Metal à une variation dans la composition, tout en exposant clairement les traits saillants du groupe. Incontournable. 


A écouter : "The Helion/Electric Eye", "Fever", "(Take These) Chains"

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