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Critique d'album

I Am Kloot


Sky At Night


(05/07/2010 - EMI Records - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Northern Skies / 2- To the Brink / 3- Fingerprints / 4- Lately / 5- I Still Do / 6- The Moon Is a Blind Eye / 7- Proof / 8- It's Just the Night / 9- Radiation / 10- Same Shoes
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"I Am Kloot revient avec un album délicieusement nostalgique."
Kevin, le 13/08/2010
( mots)

Le cinquième album de I Am Kloot n'a pas fait grand bruit de ce côté-ci de la Manche, pourtant il y aurait de quoi dire. Produit par Guy Garvey, chanteur des émérites voisins d'Elbow et même nominé pour le Mercury Prize du meilleur album anglais de l'année, Sky At Night n'a pourtant pas fait de remous. À l'image d'un leader, John Bramwell, plus songwriter que singer et surtout plus discret que la moyenne. I Am Kloot fait partie de ces groupes un peu oubliés, sous-estimés et pourtant dont la musique est diablement immersive. 

Le groupe porte en lui les valeurs du Manchester d'aujourd'hui. Passé le temps de l'Hacienda et de la dance de New Order, (enfin) fini celui des frères ennemis de la pop, place aux Doves ou autres Elbow, enjoliveurs en maître. Car de mélodies simples, ils en font des collections d'orfèvre. Filée autour de ritournelles vaguement tristes, la poésie des Kloot couvre de sa traîne en dentelle le spleen ordinaire. Les orchestrations aériennes et les textes ancrés dans le quotidien fascinent et charment dès les premières écoutes. Tous les contes narrés par Bramwell n'ont rien d'épatant ni d'extraordinaire, mais ils évoquent de douces illusions perdues et surtout les pensées et les doutes d'un homme torturé. Les thèmes de la nuit et du ciel, très présents, embaument les vides et les grands espaces lunaires. Mais ils rappellent aussi bien les souvenirs romantiques, comme lors du touchant "I Still Do" ou du personnel "Northern Sky". Car dans Sky At Night, le vide a autant un sens littéraire que musical, les silences faisant implacablement partie intégrante de chacun des dix titres. 

Si l'on devait comparer avec les albums passés des Kloot, le ton est ici plus contemplatif et moins agressif, mais surtout un brin plus mature et sombre. S'orientant davantage vers une chamber pop à la Tindersticks que vers le rock alternatif des débuts, la place est laissée à des plages méditatives et en apesanteur. Les langueurs de "The Moon Is A Blind Eye" ou encore "It's Just The Night" sont des modèles du genre : simples et mélancoliques, bricolées autour de quelques notes de piano, elles envoûtent du bout des doigts sans jamais vraiment le provoquer. Mieux encore, les six minutes de "Radiation", comme une accélération de coton peuplée de cuivres ronronnants dont le paroxysme est l'outro "Same Shoes", délicieusement pudique et grotesque. 

Sky At Night possède également son lot de pop songs accrocheuses et poétiques. "Proof" en est le meilleur exemple : bluffante rengaine amoureuse, elle symbolise à elle-seule l'âme profondément romantique de ce nouvel opus. Mention spéciale également aux mélodies dépouillées et désabusées de "To The Brink", ou à l'ambiance glaciale de "Fingerprints". Un album sans fausse note, qui décevra peut-être les férus du piquant Kloot des anciennes productions. Amer et sensuel, habile et confortable, Sky At Night est une franche réussite, une révolution de velours pour l'un des groupes les plus excitants de la perfide Albion.

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