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Critique d'album

Fred Chapellier


It Never Comes Easy


(29/04/2016 - - Blues/Funk - Genre : Rock)
Produit par

1- It Never Comes Easy / 2- You Only Know My Name / 3- Let Me Be Your Loving Man / 4- Changed Minds / 5- A Silent Room / 6- Never Be Fooled Again / 7- Funk It / 8- Made In Memphis / 9- I Thank You / 10- I Have To Go / 11- Something Strange / 12- In The Lap Of The Gods
Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Loin d'être une révélation, Fred Chapellier n'est pas un nom qu'on connaît bien. A tort."
Erwan, le 30/05/2016
( mots)

Si vous pensez que le nouvel album de Joe Bonamassa est l’album de blues de l’année, c’est que vous n’avez pas encore entendu parler de Fred Chapellier. Musicien aguerri et talentueux, Fred Chapellier est la fraîche brise qui nous rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’être anglo-saxon ou américain pour faire du bon blues. Du blues oui, mais pas seulement. Sa nouvelle production studio It Never Comes Easy mêle une nouvelle fois les guitares blues avec une joie presque funky et un peu de soul, dans la continuité de ce qu’on lui connaît. Et ce qu’on lui connaît, on aime.


Il est de coutume de dire que Fred Chapellier s’inspire de guitaristes comme Gary Moore ou surtout Roy Buchanan, un grand monsieur auquel il rendra même hommage dans un album en 2007. Et même s’il ne faut pas comparer l’incomparable, on peut reconnaître une certaine similitude dans la façon de structurer les morceaux, de laisser couler le blues entre deux lignes vocales. Mais on ne retrouve pourtant pas chez Chapellier cette folie des grandeurs qui poussait ces guitaristes de légende à se perdre dans d’interminables solos démonstratifs. Non pas que Fred Chapellier ne soit pas à l’aise dans l’exercice solo. Disons plutôt que là où beaucoup de guitaristes d'aujourd’hui montrent les muscles en dévalant des gammes, lui prend le temps de les parcourir pour raconter des choses.


Premier titre de It Never Comes Easy, le morceau éponyme met en avant ces couleurs funk avec un jeu au médiator très saccadé et un rythme bien propre à la funk, bien que les guitares soient ici saturées. C’est là qu’est vraiment toute la particularité de Fred Chapellier, utiliser un son rock pour jouer comme un guitariste de funk et poser par-dessus des lignes de blues est un exercice qui au fond n’est pas si compliqué mais qui a le mérite d’être original. Les paroles du titre, et même de tout l’album, montrent en revanche bien que Fred Chapellier écrit comme un bluesman et ce n’est clairement pas le versant le plus intéressant de son œuvre. On retrouve ce même mélange plus loin sur "Never Be Fooled Again", avec un tempo plus bas qui laisse venir des teintes plus soul et donne à la chanson une certaine élégance. Sans besoin de plus de description, le morceau "Funk It" est également clairement un titre de funk, bien qu’ayant la particularité d’être entièrement instrumental. Un orgue vient comme sur d’autres moments de l’album accompagner la rythmique et donner encore plus de peps aux lignes sautillantes de Fred Chapellier.


"Funk It" n’est d’ailleurs pas le seul morceau instrumental de l’album puisqu’on en retrouve un second pour clôturer le disque. "In The Lap Of The Gods" est une ballade blues de plus de cinq minutes, qui parvient contrairement à "A Silent Room" (morceau superbe mais qu’on attend forcément sur un disque de blues) à ne pas tomber dans le cliché du solo larmoyant toujours touchant mais vite banalisé. Par son intro acoustique, "In The Lap Of The Gods" dégage déjà quelque chose de fort. Fred Chapellier dresse un thème mélodique qu’il développe avant de reprendre plus haut, et son vrai solo n’arrive finalement qu’à la moitié de la chanson.


Plus qu’un album de blues, c’est un vrai disque de musique bien pensé que livre Fred Chapellier, qui montre aussi son talent pour les riffs entraînants ("I Thank You", "You Only Know My Name", "Something Strange") et va même jusqu’à s’aventurer sur les traces de Billy Gibbons avec "Let Me Be Your Loving Man" qui comme le dernier disque du célèbre ZZ Top contient quelques influences latines. It Never Comes Easy va certainement faire partie des disques dont nous ne parlons qu’un temps, voir qui passeront totalement inaperçu, mais au-delà du petit côté chauvin qui peut nous pousser à mettre en avant des artistes français, il est certain que vous ne perdrez pas votre temps à jeter une oreille sur l’ensemble de l’œuvre de l’un des meilleurs représentants du genre en France.


A écouter pour le plaisir : "You Only Know My Name", "Never Be Fooled Again" et "In The Lap Of The Gods"

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