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Critique d'album

Etienne Belin


L'ombre Sous La Lune


(04/01/2018 - - Folk - Genre : Chanson / Folk)
Produit par Etienne Belin

1- Augustin / 2- Hangover Romeo / 3- L'Ombre Sous La Lune / 4- Rorschach / 5- No Doors
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Une ode à la paisible mélancolie, à l'aube d'un constant espoir."
Jules, le 21/11/2023
( mots)

Je vous ai déjà parlé d'Etienne Belin à l'occasion de la critique de son premier album, Obsidienne et ai pu vous conter comment nos chemins s'étaient croisés et comment son travail est parvenu à mes oreilles pour finir sur les pages de notre webzine. Auteur-compositeur-interprète indépendant, animateur d'une des scènes ouvertes les plus courues de la capitale, Etienne Belin vit de la musique et, surtout, pour la musique. Nous avons déjà dit tout le bien de son premier album susvisé qui respirait la délicatesse, démontrait une maîtrise indiscutable du style folk qu'il revendique ainsi qu'une justesse singulière dans l'écriture de ses textes. Je vous invite à lire cette chronique qui en dit davantage.


Mais il est toujours intéressant de revenir un petit peu aux sources. J'ai donc voulu chroniquer aujourd'hui sa première sortie, un EP intitulé L'Ombre Sous La Lune sorti en 2018. Comme tous les EP, la durée est assez courte, parfois trop courte comme ici. 16 minutes et cinq titres pour s'imprégner dans l'univers musical du sieur Belin. Ca respecte les codes de l'EP, mais qu'est-ce que l'on aurait aimé en entendre plus...


Et ce ne sont certainement pas les amateurs de folk américaine ou canadienne qui viendront me contredire. Initialement, je ne fais pas partie de ceux-là. Pourtant, j'en veux encore, dans le même style. Cet EP dans son ensemble est doux et apaisant. Il n'y a pas de grosses guitares électriques, de solos ou de gros coups de batterie bien énervés. C'est de la folk pure, calme et fragile. 


Cette fragilité se ressent déjà dans la voix que l'on entend : très légère, timide par instants mais surtout chargée d'émotion et de message. C'est d'ailleurs un point commun à toutes les compositions d'Etienne Belin. Celles-ci ont toutes un sens, qui appartient à l'auteur, et, plus important encore, un objectif, lui destiné à ses auditeurs. Chacun fera ce qu'il veut des chansons d'Etienne Belin mais sachez que nombre d'entre elles résonneront dans votre tête et feront parfois écho à vos peurs, vos joies, vos démons et vos anges. 


A l'image de la première chanson d'ailleurs, "Augustin". A l'écoute de ce morceau, on suppute l'aspect autobiographique du texte autant que l'on apprécie la faculté de s'identifier aux paroles. Qui ne se reconnaitrait pas à travers ce petit Augustin ? On soulignera la beauté des textes. Ce gars sait écrire. La musique est la plus énergique avec un piano dont les variations tantôt nous calment, tantôt nous font bouger la tête. Et le solo d'harmonica d'arriver et d'introduire comme il se doit un vrai opus de folk.


Car le reste de l'EP est plus calme, dans le plus pur style folk. Sur les quatre titres restants (et oui, seulement, snif...), on savoure  l'ambiance délicieusement paisible et mélancolique. Le meilleur exemple est "Hangover Romeo" dont les paroles assez émouvantes sont accompagnées par une musique qui l'est tout autant et nous transporte. Le violon que l'on entend joue ici un rôle majeur et parfaitement adapté. "L'ombre Sous La Lune" est également de cette trempe, simple guitare/voix, pudique, l'interprète se livrant à nous dans la simplicité la plus évidente. On apprécie. 


Sur cet EP, quelque chose doit être souligné car la musique d'aujourd'hui en manque cruellement. En effet, on voit avec plaisir qu'Etienne Belin a le sens de la mélodie, c'est une qualité rare et en voie de disparition. Le refrain de "Rorschach" vous restera ainsi en tête en plus de vous donner envie de tout aller envoyer valser, de courir dans la rue en vous disant que tout n'est pas si grave et que le soleil se trouve derrière les nuages. 


Et je me rends compte que c'est ça en fait, Etienne Belin. Transcrivant sa propre vie, ses propres émotions, joies et déceptions sans doute, il nous livre un travail qui, en plus d'être de très bonne qualité, nous transporte loin le temps que les morceaux passent les uns après les autres. Et lorsque l'on retombe un peu sur Terre, on se sent gonflés, ressourcés et remotivés par cette générosité qui transperce les enceintes. La musique a donc toujours un pouvoir sensoriel. Posez vos téléphones,  supprimez TikTok et arrêtez les podcasts de développement personnel : rien ne vaut cette ode à la mélancolie, à l'aube d'un constant espoir.

Commentaires
Etienne Belin, le 21/11/2023 à 12:36
Merci pour cette belle chronique album rock ????