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Critique d'album

Cirith Ungol


Frost and Fire


(00/01/1981 - Liquid Flames Records - Old School Heavy US épique - Genre : Hard / Métal)
Produit par Cirith Ungol

1- Frost and Fire / 2- I'm Alive / 3- A Little Fire / 4- What Does it Take / 5- Edge of a Knife / 6- Better Off Dead / 7- Maybe That's Why / 8- Cirith Ungol
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un album sorti des ténèbres, artisanal mais honnête. "
François, le 02/03/2020
( mots)

Cirith Ungol peut difficilement faire l’unanimité, surtout avec son premier album. Ce groupe est représentatif des élucubrations heavy américaines dans les années 1980, de celles qui s’inspirent des univers héroïc-fantasy au point de se servir des illustrations des romans de Moorcock pour ses pochettes (c’est le cas pour tous les opus du groupe). Ceux qui connaissent Omen ou Manilla Road savent de quoi il s’agit. Rappelons, en outre, que le nom du groupe fait directement référence à l’œuvre de Tolkien. 


Deux caractéristiques sont frappantes et pourront compliquer l’immersion dans l’album. D’abord, Tim Baker, le chanteur, a un timbre très particulier (aigu, et hurleur). Dans un autre genre que celui du nasillard Mark Shelton, il peut rebuter de prime abord. Ensuite, la production est très artisanale : c’est aussi ce qui fait le charme incroyable de Frost and Fire. On sent que le groupe n’a pas beaucoup de moyens, mais qu’il fait preuve d’une honnêteté sans faille, au risque de demeurer dans les limbes où s’agglutinent les passionnés. Bien que le groupe connaisse une relative popularité actuellement, il garde son aura de mystère et d’oubli, associé à de magnifiques pochettes et un format brut assez étrange. 


Le groupe de Ventura (Californie) louvoie entre heavy épique et doom costaud, bien qu’il n’hésite pas à prendre de la vitesse si besoin. Le premier album, par contre, reste très marqué par le hard-rock : quoi d’étonnant au regard de sa date de sortie, sachant en plus que la formation est née au début des années 1970.  Dix ans de petites salles pour enfin mettre au monde sa production. 


On est donc face à des titres saturés mais peu agressifs. Ainsi, "I’m Alive" joue sur le contraste entre des arpèges en couplet et un refrain plus puissant, le tout agencé par une transition à la batterie permettant d’amener la montée en force. L’excellent "Better off Dead", avec sa basse blindée d’effets, groove comme jamais, balançant un bon vieux hard-rock typé 70’s. 


Mais Cirith Ungol marche sur la ligne de crête d’une période de transition et propose des pièces plus robustes. "A Little Fire" est en ce sens un titre à cheval sur les deux époques, assez efficace, avec un pont bien pensé. Il en va de même pour "Edge od the Knife", sommet de l’album : si le riff est assez doux, la forte présence des guitares, le pont mélodique bourru, et le petit "ouh" qui relance le couplet marquent un désir de nouveauté. 


C’est surtout "Frost and Fire", le titre éponyme, qui est le plus prononcé heavy. Très saccadé, galopant, avec des plans de guitare aiguisés, il permet une entrée dans le vif de ce court album intense (une grosse trentaine de minutes). On remarque également, dès ce premier morceau, la qualité du jeu de guitare, avec de beaux duels (artificiels, certes), et des interventions nombreuses : si ce sont des artisans, ils savent utiliser leurs outils. L’univers sombre du groupe s’illustre sur "What Does It Take" où les claviers (minimoog ?) font leur apparition. Le morceau est construit sur une belle montée heavy à la guitare, renforcé par une ligne de basse imparable, qui le rend vraiment solide. 


Un ovni, "Maybe that’s Why", ferme bien l’album : c’est un long instrumental qui devait avoir du chant (des paroles existent), mais le choix a été de l’enlever … Cela ajoute un peu plus de mystère. La guitare est plaintive, et une deuxième partie reprend un riff de Wishbone Ash ("Living Proof", sorti juste en 1980 …), le tout étant relativement mélancolique. 


Grâce à internet et aux redécouvertes de cette période, Cirith Ungol est désormais porté aux nues par les connaisseurs, si bien que les albums connaissent des rééditions luxueuses, qu’il tourne même en Europe (deux concerts au Keep It True en 2020, avec des sets différents), et qu’il peut revenir en studio pour un nouvel album prévu pour avril 2020. Alors soyez indulgent sur la production, souple pour le chant, et entrez dans leur univers, ça vaut le coup. 


 

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