
Christophe Alévêque
En live avec son groupo
Produit par
1- Attention! / 2- Mon doudou / 3- TV Boy / 4- La vieille / 5- Sacré Robert / 6- Y'a ce qu'on dit, y'a ce qu'on pense / 7- Maman / 8- Y'en a marre / 9- Naïve et pute / 10- L'équipe qui gagne + Band aid


Ne cherchez plus la plus grosse daube de l’année, Christophe Alévêque l’a déjà pondue, comme un cadeau de noël tardif, pour lui-même et uniquement.
Humoriste respectable et respecté, pour son cynisme un brin poseur et sa mauvaise foi imparable, le voici chanteur leader d’une formation généreuse (sept musiciens, tout de même), capable d’illustrer sur scène un court répertoire bête et méchant, rarement subtil et souvent vulgaire, à cent lieues d’un personnage qui nous avait habitué à mieux. Si la musique est sans âme (un adolescent punk-rock raté), si la voix devient irritante à force de fausseté, c’est ailleurs qu’on attendait la secousse. Mais jamais les paroles ne s’élèvent vraiment et lorsque pointe la verve caustique, elle est de suite anéantie par une grossièreté conviée à l’envi.
L’enregistrement en live ajoute à cette atmosphère de fin de mariage arrosé, où le boute-en-train familial se serait emparé de la scène et aurait pris en otage le groupe d’animation pour fusiller l’art de la chanson.
A l’heure où la musique comique retrouve, sinon un second souffle, au moins un regain de notoriété (Anaïs, Les Wriggles…), Alévêque paraît s’être perdu sur une voie qui risque fort, au vue de cet essai sans talent, de rester sans issue.