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Critique d'album

Calexico


The Thread That Keeps Us


(26/01/2018 - Anti records - Indie - folk - americana - Genre : Chanson / Folk)
Produit par Joey Burns, John Convertino, Craig Schumacher

1- End of the World with You / 2- Voices In The Field / 3- Bridge to Nowhere / 4- Spinball / 5- Under the Wheels / 6- The Town & Miss Lorraine / 7- Flores y Tamales / 8- Another Space / 9- Unconditional Waltz / 10- Girl In The Forest / 11- Eyes Wide Awake / 12- Dead In The Water / 13- Shortboard / 14- Thrown To Wild / 15- Music Box / 16- Longboard
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Calexico gagne en tonus ce qu'il perd en sensibilité"
Nicolas, le 02/02/2018
( mots)

On avait gardé du duo Joey Burns - John Convertino une image mémorable en 2012 avec un Algiers - l’album, pas le groupe - de toute beauté, d’ailleurs arrivé en bonne place dans notre palmarès de fin d’année, tellement la sensibilité du folk rock mâtiné de mariachi de Calexico touchait alors à sa quintessence. Pour autant, son successeur, Edge Of The Sun, avait déconcerté par son appel du pied aux masses, délaissant la finesse d’interprétation pour quelques ficelles un peu trop voyantes. Trop pop, s’articulant plus que de raison sur ses guests (le compère Sam Beam et des seconds couteaux issus  de Band of Horses, Takim ou Devotchka), le huitième album de ces éternels frontaliers décevait tout autant qu’il inquiétait. Il était donc important que les deux hommes rassurent leurs ouailles, et si l'on se doute qu’à ce stade de leur carrière ils ne prendront plus de risques substantiels, ils peuvent tout de même se renouveler à la marge tout en tirant parti de la brûlante actualité américaine. Nul n’ignore que Donald Trump fait peser une pression toute particulière sur la communauté mexicaine vivants aux USA et que l’édification d’un certain mur est toujours à l’ordre du jour, sans parler d’aléas climatiques que le tweetos fou traite par le mépris. De l’or en barre pour les songwriters.


The Thread That Keeps Us - Ce lien qui nous maintient - se nourrit des récents incendies californiens (contemplés par les arizonois du studio où l’album a été enregistré)  et du déracinement des latinos contraints de s’exiler chez l’Oncle Sam en s’éloignant de leurs proches. Il y a dans ce disque une force, une énergie, que l’on ne retrouve pas sur les ouvrages précédents de Calexico : la batterie de Convertino est plus lourde, mixée plus en avant, les guitares plus toniques, l’atmosphère plus entraînante. Certains arrangements étonnent, comme la rythmique reggae - bossa nova de “Under The Wheel”, ou la tonalité Arcade Fire soft de “Another Space”, d’ailleurs pas les plus belles réussites du lot. Le duo excelle toujours autant dans l’indie à la sauce roots du sud (“Voices In The Field” et surtout “Eyes Wide Awake”, le plus beau fleuron de ce disque) tout en réservant une petite place à la langue ibérique et aux trompettes (“Flores Y Tamales”, rafraichissant) ainsi qu’à à la folk (Samuel Beam - Iron & Wine à son aise sur “Girl In The Forest”, ou encore “The Town & Miss Lorraine”). Quelques instrumentaux brefs s’invitent à la fête, faisant office de transition (“Unconditional Waltz” semble le plus intéressant). Pour autant, The Thread That Keeps Us souffre de deux carences : sa longueur (seize titres, c’est beaucoup trop) et son manque de subtilité. Là où un Algiers - l’album, pas le groupe - savait nous émouvoir, nous retourner les boyaux, cette galette-ci, sans dépareiller qualitativement avec le reste de la disco du groupe, nous laisse davantage sur le carreau même si elle se bonifie au fil des écoutes. Ni le meilleur, ni le moins bon disque de Calexico, ce numéro neuf a au moins le mérite de remettre quelque peu les pendules à l’heure après un prédécesseur peu reluisant. Et de nous refaire goûter - avec un certain plaisir tout de même - à la chaleur solaire et humaine de la frontière américano-mexicaine.

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