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Critique d'album

Calexico


Edge of the Sun


(14/04/2015 - - Indie - folk - americana - Genre : Chanson / Folk)
Produit par

1- Falling from the Sky / 2- Bullets & Rocks / 3- When the Angels Played / 4- Tapping on the Line / 5- Cumbia de Donde / 6- Miles from the Sea / 7- Coyoacán / 8- Beneath the City of Dreams / 9- Woodshed Waltz / 10- Moon Never Rises / 11- World Undone / 12- Follow the River
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Calexipop"
Kevin, le 20/04/2015
( mots)

En plus de vingt ans de carrière, le son de Calexico a largement eu le temps d'être poli, assumé et reconnaissable. Une folk nourrie à la fois par les mamelles mexicaines ou texanes, pleines de cuivres et d'ambiances chaudes, mais aussi par une americana dense et méticuleuse, parfois austère, plus traditionnelle de l'Oncle Sam. Calexico est aussi un groupe à géométrie variable, axé autour du binôme Burns – Convertino, autour duquel les musiciens et les collaborations se comptent en grappe puis se recomptent au nouveau printemps venu. Si les deux bonhommes sont en quelque sorte les gardiens du temple, le groupe appartient plus à un instant donné qu'à une pelletée d'artistes, aussi doués soient-ils. On n'est par conséquent pas étonné de retrouver ici Sam Beam (Iron & Wine), des types de Band of Horses, Takim ou Devotchka, entre autres exotismes sud-am. Dur d'être cohérent avec tout ce beau monde sur le râble ? Et bien non, car les mecs ont la bonne habitude de tout égaliser par le fondement, avec des structures claires, balèzes, un rythme bien charpenté qui cadrent les velléités créatives des potos.


Edge of the Sun ne déroge en rien à la règle, un retour aux sons mexicains évident – logique pour un album enregistré à Mexico – la voix douce de Burns toujours aussi réconfortante et des mélodies sobres et joliment travaillées. Ça c'est pour la règle, pour le socle. Pour le reste en revanche, les types ont décidé de tout simplifier, de revenir à des fondamentaux plus expressifs et émotionnels, en somme de faire un album de pop dans la plus pure tradition ricaine. Première banderille, l'introductif "Falling From the Sky", refrain entêtant, cuivres claironnants, rythme rehaussé, paroles un peu niaises et le tour est joué. Le morceau est parfaitement rendu, cadencé et dangereux comme une cougar en boîte. Rebelote ou presque avec le très alt-country "Tapping on the Line", où l'excellente chanteuse Neko Case vient balancer son grain de voix sucré en écho sur une mayonnaise déjà bien montée. Et lorsque l'on passe le Rio Grande, le ton reste aussi efficace et on s'ambiance dès les premières tequilas. Tout les clichés mariachis 2.0 font un bœuf sur "Cumbia de Donde", cuivres tendus, sueur au front, Amparo Sánchez pour la touche féminine caliente et au final un titre réjouissant aussi burlesque que vivant.


En outre, quand le tempo fait une pause, on retrouve cette nouvelle tendance à vouloir aguicher de suite, sans préliminaires. Et là, c'est plus compliqué, parce qu'à trop vouloir émouvoir, violons et notes mineures à l'appui, voix de chien battu et refrains mélo, on s'éloigne un peu trop du sujet. "Miles From the Sea" est aussi épais qu'un ticket de métro et "Woodshed Waltz", aussi sensuel qu'un clou rouillé. Autant le dire, ces morceaux sont chiants et c'est d'autant plus étonnant que Calexico nous a plus ou moins toujours épargné ça. Moins dans la pudeur et la retenue, ils se retrouvent tels des marmots dans la piscine, à chercher les bons mouvements et à tenter d'épater la galerie. Mais, fort heureusement, ils savent aussi se racheter une conduite avec des valeurs sûres, de l'hypnotique et mystique "World Undone" aux mélodies poussiéreuses de "Bullets & Rocks", ils prouvent qu'ils ne bradent pas leurs forces à tout vents. 


Le constat est donc aussi mitigé que déconcertant. Un peu à l'image du dernier Pinback, Calexico a fait un (petit) premier pas vers là où on ne veut surtout pas qu'ils aillent. Vers une musique moins riche, moins dense et par conséquent, moins intéressante, bien que plus immédiate. Cependant, Edge of the Sun, même avec ses quelques ratages, n'a rien d'un échec. L'album est très plaisant et définitivement rafraîchissant, même s'il lasse par ses longueurs. Un album parfait pour un road trip entre cow-boys consentants, du moment qu'ils ne sont pas trop exigeants.  

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