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Critique d'album

Brant Bjork


Jacoozzi


(05/04/2019 - - Stoner Rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Brant Bjork nous surprend...en ne disant rien..."
Maxime L, le 25/04/2019
( mots)

Ah tiens, un nouvel album de Brant Bjork, l'une des légendes du Stoner ....c'est assurément la promesse d'un bon moment de fun, de groove et de coolitude absolue...


Je ne vais pas faire offense aux différents lecteurs du site en m'attardant trop longuement sur le pedigree du bonhomme. Pour faire simple et pour récupérer ceux du fond qui trainent, Brant Bjork n'est plus ni moins que le cogneur en chef (comprendre "batteur") et l'un des membres fondateurs du groupe Kyuss, créateur et instigateur du mouvement stoner/desert-rock. Si à ce moment précis de la chronique vous n'êtes pas en terrain connu (voire conquis !), merci de vous ruer avec hâte sur leur pièce maîtresse Welcome to the sky Valley, album qu'il faut absolument posséder dans sa discothèque personnelle.


Pour clore le chapitre Kyuss, c'est d'ailleurs suite à cet album que Bjork partira du groupe, à l'âge de 21 ans seulement.


Depuis, l'artiste multiplie les sorties d'albums et les diverses collaborations à un rythme régulier, oscillant entre albums et tournées plus ou moins confidentielles. Le tout, constamment avec les mêmes dénominateurs communs : simplicité, groove et coolitude infinie, que ce soit dans la musique pure ou l'attitude générale. 


Que l'on adhère ou pas à l'imagerie utilisée (feuilles de cannabis et apologie de la fumette), on ne peut que constater que le bonhomme est intègre, fidèle à lui même et ne cherche jamais à nous la faire à l'envers, là où ses comparses du début ont choisi des voies disons... différentes.


Sa carrière solo étant déjà bien remplie, avec une dizaine d'albums, on sait toujours un peu à quoi s'attendre avec Brant Bjork. Et ce n'est pas ce Jacoozi qui va déroger à la règle....sauf que.... Sauf que le bougre parvient à nous surprendre en nous proposant un album instrumental à 99 % (seul le dernier titre "Do you Love Your World?" est chanté). Cela fait il de Jacoozi un album raté ? Bien sûr que non même si cela n'en fait pas son meilleur non plus.


Jacoozi n'est pas raté, car pour qui maîtrise le stoner et en connait les contours, chaque titre présente un riff bien distinct, autour duquel tournent Bjork et sa bande. C'est l'essence même du stoner, son côté lancinant, encerclant, voire étouffant par moments. Les morceaux évoquent souvent des jams improvisées, davantage que de vrais compositions "classiques".  


L'exemple type est la piste inaugurale "Can't out run the sun" où Brant Bjork nous tricote un riff gorgé d'effets, donnant au morceau l'aspect sec et aride très dans l'esprit "Desert Session". Les titres s'enchaînent, le tout est toujours très cohérent, avec son lot de coolitude habituelle : l'intro de "Five Hundred Thousand Dollars", dégoulinante de groove ou l'explicite "Guerrilla Funk". Aucun morceau ne se dégage réellement, l'ensemble est compact, presque "massif".


C'est dans ce sens là que Jacoozi est particulier, pour qui souhaite découvrir l'artiste, cet album n'apparaît pas comme idéal (le précédent Tao of the Devil s'y prêtant davantage à mon sens). Quand bien même Brant Bjork n'est pas le plus grand chanteur, sur ses opus précédents, sa voix apportait une vraie variété dans les compositions, et apportait de l'air très apprécié entre ses riffs chauds et tourbillonnants. Le dernier titre chanté ici étant malheureusement trop anecdotique pour laisser une empreinte durable.


Mais ça, Brant Bjork s'en fout comme de son premier trois feuilles, le type sort les albums qu'il veut et il a en soi bien raison. Tout ce qu'il fait transpire l'amour du riff et de la musique, et il est évident que lui et ses musiciens ont pris énormément de plaisir à enregistrer ces 10 titres. Et à l'heure où ses ex-collègues de Kyuss sont hélas un peu en jachère, c'est toujours bon de se prendre un shoot de fuzz, de wha-wha et de desert-rock de qualité.


 

Commentaires
Blues_Creation, le 01/05/2019 à 22:25
Comme pour Jalmanta (qui contient quelques participations très sporadiques, ce qui n’est pas le cas de Jacoozzi), il n'y a pas d'autres musiciens que Brant Bjork. Comme l'artiste l'explique, en 2010, suite à un projet qui a tourné court, il a profité des sessions bookées pour enregistrer seul des jams. En commençant par ses prises de batterie en mode "free" qui lui ont servie d'architecture pour y construite ses lignes de guitares et de basses. C'est donc un "one man records" (comme Jalamanta, mais aussi l'excellent Punk Rock Guilt et bien d'autres disques de ce bonhomme visiblement friand d'onanisme musical). Si c'est au prix d'un manque de cohésion et parfois d'impact, voila un disque rare qui respire la liberté et l'absence de calcul. Et ça fait du bien en 2019.