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Black Rebel Motorcycle Club
Baby 81
Produit par
1- Take Out A Loan / 2- Berlin / 3- Weapon Of Choice / 4- Window / 5- Cold Wind / 6- Not What You Wanted / 7- 666 Conducer / 8- All You Do Is Talk / 9- Lien In Your Dreams / 10- Need Some Air / 11- Killing The Light / 12- American X / 13- Am I Only
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Comment ne pas aimer les ténébreux Black Rebel Motorcycle Club, B.R.M.C. pour les intimes in ? Les blousons noirs du psychédélisme américains, après l'acoustique et souvent injustement décrié Howl, reviennent sans nous poser de questions, guitares électriques zébrant la route et pistes planantes repeignant le ciel d'obscur.
Baby 81, ou comment en revenir aux premiers amours hard rock – psyché de l'irrésistible trio mené par la belle gueule triste de Peter Hayes. A priori on ne fait pas dans la poésie romantique, mais tant qu'ils donnent du "baby", les compères peuvent bien envoyer ce qu'ils veulent. Menaçantes attaques électriques déchirant le rideau ("Took Out A Loan" puis "Berlin", le décor du cuir sombre est planté), ou retours à des accords simples mais terriblement efficaces ("Weapon Of Choice", reprise par "666 Conducer") : la panoplie habituelle est de retour, les fans adoreront, les autres ne s'y mettront pas ce coup-ci. Ils auront tord, c'est dit.
D'ailleurs, le brin d'audace, on peut le trouver, dans les six minutes que dure l'étonnant piano de "Window" par exemple, qui donne dans une pop interminable qui tient la route. La pause croit se prolonger le temps de "Cold Wind", mais Hayes reprend ses délicieux haussements de ton, et le tout s'emballe, même si la fin de l'album est légèrement moins inspirée.
La formation de San Francisco s'en sort néanmoins haut le carburateur, l'énergie retrouvée de "Need Some Air" et l'atemporelle transe de "American X" gommant une ou deux errance(s). Si ce dernier coup en date n'est pas infaillible, les aficionados du gang de Brando ont néanmoins sauvagement taillé un début d'album à toute épreuve, qui ne demande qu'à remonter sur le ring pour d'autres rounds.