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Critique d'album

Biffy Clyro


Opposites


(28/01/2013 - 14th Floor - Rock alternatif - Genre : Rock)
Produit par

1- Different People / 2- Black Chandelier / 3- Sounds Like Balloons / 4- Opposite / 5- The Joke's On Us / 6- Biblical / 7- A Girl And His Cat / 8- the Fog / 9- Little Hospitals / 10- The Thaw / 11- Stingin' Belle / 12- Modern Magic Formula / 13- Spanish Radio / 14- Victory Over The Sun / 15- Pocket / 16- Trumpet Or Tap / 17- Skylight / 18- Accident Without Emergency / 19- Woo Woo / 20- Picture A Knife Fight
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un album contrasté, entre réussites et superflu "
Matthieu, le 06/03/2013
( mots)

En entendant pour la première fois le single "Black Chandelier" un brin d’originalité, ou serait-ce du talent, a suscité mon attention. Mais ne connaissant pas très bien Biffy Clyro avant de me pencher sérieusement sur cette chronique, j’avoue tout de même avoir branché mes enceintes sans trop d’espoir car peu convaincu par les albums précédents. J’ai donc essayé de mettre de côté mes souvenirs pop punk à la Blink 182 de mes années lycées pour m’asperger du dernier double album du trio de Kilmarnock. Prêt pour une douche écossaise ?
 
Formé en 1995 autour du chanteur Simon Neil et des deux frères Johnson, Biffy Clyro sort son sixième album 18 ans après sa création. Une drôle de métaphore temporelle si l’âge de la majorité signe aussi celui de la maturité car derrière leurs looks à la Hartley coeur à vif, les Ecossais ont désormais acquis une expérience indéniable de la scène comme du studio. Leur quatrième opus, Puzzle, sorti en 2007, avait déjà trouvé un écho en France, confirmé par Only Revolutions en 2009. Leur dernier bébé, intitulé Opposites, va encore plus loin et marque un tournant pour le groupe. On connaissait le talent de composition du trio mais les arrangements et les couleurs sont tout simplement un ton au-dessus avec ce double album. Après sa sortie, celui-ci a même squatté la tête des charts du Royaume-Uni pendant un petit moment.
 
22 chansons au total, deux CDs pour une seule couverture, un gros travail réalisé sous la houlette de Garth Richardson (Foo Fighters, Nickelback, Rage Against The Machine), on pourrait presque dire ici que les moyens justifient la fin. Le producteur canadien n’est d’ailleurs pas innocent quant au résultat final, bien ficelé et cohérent. Avant Opposites, les albums studios de Biffy Clyro passaient et se ressemblaient tous. Toujours pas convaincu par les paroles très ciblées teenagers, le travail du mixage paye cette fois-ci avec un son homogène et puissant. La vague Biffy Clyro a bien grandie, preuve en est le single "Black Chandelier", petit tsunami auquel peu de radios rock françaises ont résisté. "Little Hospital", "A Girl And His Cat" et "Biblical" transcendent l’album avec des guitares très enlevées et ravageuses, rappelant parfois les Foo Fighters, voire Lostprophets dans le genre sans concession. Faut-il rappeler l’admiration des "Biffy" pour des pointures du style de la bande à Dave Grohl, Nickelback ou Rage Against The Machine ?
 
Ces références se font tout de même moins évidentes sur ce dernière opus. Les choeurs, nappes sonores et la foison d’effets bâtissent en effet un mixage très précieux, raffiné parfois à l’extrême, ce qui risque tout de même de fâcher quelques fans attachés au naturel des riffs très rocks du groupe. Un poil cérémonieux, on est presque tenté de comparer Simon Neil et ses compères à 30 Seconds To Mars et leurs arrangements exhaustifs, des ornements aux quatre coins de leur musique qu’on n’en respire plus. C’est le cas sur l’intro de "A Girl And His Cat", totalement superflue. Le côté power pop est pourtant bien réussi puisque dans la légèreté de leurs mélodies les Ecossais n’en font ni trop ni pas assez. Les refrains restent en tête sans être entêtants. Le mélange pop, rock alternatif et rock plus hard est bien tenu. Biffy Clyro réussit finalement cet alliage difficile où beaucoup de groupes ont échoués. La voix de Simon Neil souffle l’énergie et l’âme d’Opposites, de torturée sur "Black Chandelier, intense sur "Biblical", à intime sur "The Fog". L’instrumental est assez riche et finement combiné à des mélodies très chantantes.
 
Se pose enfin la question de l’album concept, assez à la mode en ce moment. "The Land at the End of our Toes" répond à "The Sand at the Core of our Bones". Avec un album intitulé Opposites, j’ai naïvement attendu une dichotomie, quelle qu’elle soit. J’étais presque prêt à entendre une poésie manichéenne et philosophique de Biffy Clyro. La seule "opposition" qui vaille est finalement la faiblesse de la deuxième partie, un ton en-dessous par rapport à "The Sand at the Core of our Bones", plus dynamique. "The Land at the End of our Toes" se veut plus expérimentale. Sur "Stingin’ Belle", la cornemuse retentit l’éloge de leur terre natale, sans enrichir le morceau. Les cuivres et les cordes de "Spanish Radio" ouvrent un nouvel horizon, plus orchestral mais mal exploité. "Skylight", branchée électronique ne rallume pas le feu du premier versant d’Opposites. Ce scotch double face à l’écossaise aurait donc pu tenir en un mais, au moins, les Britanniques ne se contentent pas de 35 minutes de son pour vendre des albums à 20 euros comme le font beaucoup de groupes du même acabit. Comme quoi Mark Renton se trompait sûrement lorsqu’il disait "It’s shit being Scottish! We’re the lowest of the low. The scum of the fucking Earth". Après Travis et le whisky, Biffy Clyro constitue une troisième raison de respecter l’Ecosse.

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