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Belasco
Knowing everyone's okay
Produit par
1- Man / 2- I Know / 3- Roses / 4- Kids and Trees / 5- In the garden / 6- Hunter´s Song / 7- Walk The Moon / 8- Boy On A Bus / 9- Little White Sharks / 10- Glass Rock / 11- Someone Inside / 12- Summer

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Une voix à la Bono, un style pop-rock british oscillant entre U2 et Coldplay, Belasco joue gros face à ces deux influences incontestables et surtout incontestées.
Comparés à ces deux icônes d'outre-manche, il paraît difficile pour ces jeunes londoniens de se faire une place de choix dans le paysage musical international sans y faire figure de pâle ersatz, considérant également qu'ils jouent textuellement sur le même tableau de lyrisme et d'émotion.
Pourtant le succès semble montrer le bout de son nez autant dans leur pays d'origine (l'Angleterre) que sur le continent (particulièrement en Allemagne), preuve sans doute que le groupe réussit quelque part à se singulariser et à susciter l'intérêt de l'auditeur autrement que par sa ressemblance avec ces grands groupes anglo-saxons bien établis (U2, Travis, Coldplay).
A l'écoute, Knowing everyone's okay dévoile effectivement sa richesse et sa force.
Avec un style émo clairement assumé, aussi bien à travers le chant que les paroles mêmes ou les riffs poétiques et mélancoliques, Belasco séduit en jouant sur la corde sensible de l'auditeur. Et la rythmique puissante, lourde et lente sur la plupart des titres vient finir le travail.
A travers un album assez homogène (mis à part "Hunter's song" en forme d'interlude qui dénote un peu avec ses seules guitares sèches et ses clochettes), Belasco semble définir en 12 titres sa marque de fabrique, dont il sera sans doute difficile de s'affranchir et dans laquelle il sera surtout délicat de se renouveller et d'innover.
Mais force est de constater que titiller la sensibilité et le pathos de l'auditeur reste une des recettes les plus efficaces en matière de chanson pour réussir, recette logiquement exploitée d'autre part, puisque c'est une des raisons principales justifiant l'intérêt de la musique.
Belasco réussit sans plus de prétention à transporter et à faire rêver, autant grâce à la voix planante, emprunte de mélancolie et chaleureuse de Tim Brownlow que par ses accords et ses arpèges mineurs. On plane à l'image de cet astronaute en couverture, au dessus de "Walk the moon", "In the garden", "Little white sharks", "Glass rock" ou de "Summer", grâce à leur lente montée en puissance et on s'évade sur "Man", "Hunter's song", et "Someone inside".
Ici, les paroles, tout en participant à l'ambiance globale de l'album, ne revêtent qu'une importance secondaire, car un peu trop poétiques et abstraites pour en comprendre le sens précis.
Après divers EP et deux mini-albums, les anglais de Belasco transforment donc leur premier essai et réussissent brillament à se forger une identité propre en parallèle des références du genre.