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Critique d'album

BB Brunes


Blonde comme moi


(00/03/2007 - Warner - Garage Rock Français - Genre : Rock)
Produit par

1- J'Ecoute les Cramps / 2- Le Gang / 3- Blonde comme moi / 4- Perdus cette nuit / 5- Houna [toutes mes copines] / 6- Dis Moi / 7- Mr Hyde / 8- Sixty Eight / 9- Brune BB / 10- Pas Comme Ca / 11- BB Baise / 12- You Belong To Me [demo] / 13- Summer Days [demo] / 14- Confusions Printanières [live]
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Rock nerveux, filles d’une nuit, le rock parisien a de beaux jours devant lui."
Louis, le 25/08/2007
( mots)

Naast, Second Sex, The Parisians, The Shades, Tatianas… Passée la surprise l’indigestion commence à poindre.

La scène garage rock parisienne, après des années de sage abstinence, se découvre vivier de nouveaux talents. Ecumant les salles de la capitale, monopolisant myspace et sans conteste attractions sexuelles du moment auprès de la jeunesse parisienne, ces groupes se multiplient à vitesse grand V. La sélection naturelle jouant à plein, la plupart de ces groupes ne connaîtront pas un second printemps. Seuls quelques gueules d’anges pourront ainsi user leurs cuirs devant un parterre de fans il est vrai essentiellement féminin.

Moins connu que les Naast mais plus populaire et moins polémique, les BB Brunes ont tout de la parfaite illustration (caricature ?) du baby boom du rock français. Plus jeunes à eux trois réunis que Sir Mike Jagger, cuirs cintrés sur les épaules et un attrait certain pour la nuit parisienne. On rajoutera que le groupe bénéficie de certains pistons bien placés du milieu du cinéma bobo français pour faire parler de lui et assurer sa couverture médiatique. Fort de ce dossier à charge c’est donc un peu soucieux qu’on se penche sur la première galette du trio parisien.

Avec "J’écoute les cramps", Blonde comme moi met en place un rock nerveux qui rappelle toute une scène garage rock hélas trop souvent délaissée par les groupes de l’hexagone. Si la guitare et la batterie sont mises à rude épreuve vu la vitesse des compos, on est pris à la gorge par la voix du chanteur qui prend vite le pas sur le reste. La faute à une production peut être un peu trop faiblarde et un son un peu cheap qui pourra laisser quelques regrets. Cela ne doit pas occulter la qualité des instrus, les cordes balançant un rock sans état d’âme qu’une batterie appliquée vient encadrer (on retiendra particulièrement le titre "68"). Belle performance dans les mains de jeunes musiciens de moins de vingt ans qui pourra rendre jaloux bien des musiciens déjà reconnus. Avec un son plus propre que les new-yorkais, les BB Brunes semblent bien être ce qui se rapproche le plus en France des Strokes. Ca tombe bien, les parisiens semblent avoir les mêmes obsessions que leurs compères d’outre-atlantique. Drogues, filles, alcool, sainte trilogie d’un rock encore trop fadasse dans notre beau pays. Si on pouvait se douter que la voix ne ferait pas exploser le caisson de basse, on se surprend à apprécier les mots saccadés que vient cracher une voix cassée tout en rock n’roll attitude. Mais évidemment l’inquiétude principale avec tout groupe prenant le risque de chanter en français est la faiblesse au niveau des paroles. Les BB Brunes s’en sortent bien entre odes aux coups d’un soir, amourette et jalousie adolescentes évitant de s’enfoncer trop profondément dans une mièvrerie insupportable. "Te violer par terre et puis recommencer", longtemps qu’on attendait qu’un groupe français prenne enfin ses dispositions vis à vis du sexe opposé.

Rien de révolutionnaire mais un vrai coup de frais sur une scène nationale désertée. L’écueil du français ne laisse que peu de traces et les BB Brunes réussissent clairement leur pari. Monter un groupe résolument rock à l’image de son public du même age et aux exigences plus poussés que par le passé (Jean Louis Aubert continuerait certainement à jouer dans sa chambre aujourd’hui). Une belle promesse pour l’avenir et un présent déjà bien chargé avec un Olympia fin septembre. Pissez pas sur les jeunes pousses…

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