↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Ange


Au delà du délire


(00/00/1974 - Phillips - Mercury - Rock Progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Godevin le Vilain / 2- Les Longues Nuits d'Isaac / 3- Si j'étais le Messie / 4- Ballade pour une orgie / 5- Exode / 6- La Bataille du sucre (inclus La Colère des Dieux) / 7- Fils de Lumière / 8- Au-delà du Délire
Note de 4.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (47 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"L'album de la consécration pour Ange, définissant la scène symphonique française. "
François, le 01/11/2019
( mots)

Après Le Cimetière des Arlequins et un début de renommée internationale, Ange ne pouvait que retourner au travail pour continuer de brandir le fanal de la scène progressive française. Ce sont plusieurs séances au studio des Dames qui finissent par accoucher de Au-delà du délire, album qui est unanimement reconnu comme un des plus emblématiques de ce courant musical tel qu’il s’incarna dans l’Hexagone. 


La pochette magnifique met en avant le soin apporté au visuel par les groupes du genre. Mêlant monde sidéral et fantastique, elle donne avant tout la cadre médiéval dans lequel se déroule cet album-concept. C’est une période qui est chère au groupe belfortain depuis ses débuts. Il s’agit ici de l’histoire de Godevain des Alouettes, paysan souhaitant s’émanciper par la maîtrise des savoirs hermétiques, mais qui, refusant de partager sa science occulte avec son seigneur, finit sur le bûcher. L’hérétique connait néanmoins un trip intersidéral et temporel, puisqu’il finit par être observateur de la planète dans un futur incertain. Ou quand Carlo Ginzburg rencontre Isaac Asimov. 


Le savoir-faire du groupe en matière d’interprétation et d’incarnation ne pouvait que guider la formation à se tourner vers ce genre de projet. La narration, la pompe cérémonielle ("L’Exode"), l’invitation de Loustau au violon ne font qu’accroître la force de Décamps dans son jeu d’acteur-chanteur (le désormais classique "La Bataille du Sucre"…). 


Il ne faut pas avoir peur de la durée des titres, relativement modeste, puisque l’œuvre dans son ensemble est progressive, variant les ambiances, les atmosphères, de la très douce "Ballade pour une orgie" jusqu’au puissant "Fils de Lumière". Comme sur Le Cimetière des Arlequins, le titre éponyme est plus long que la moyenne, pour être ici un chef-d’œuvre de pastiche médiéval pour une énumération zoologique. 


Le groupe montre une parfaite maîtrise de son jeu et une osmose entre les musiciens se dévoile. Cela permet à Brézovar d’être sur le devant de la scène, passant des arpèges aux harmoniques, avec des riffs plus violents ("Les Longues Nuits d’Isaac") qui électrifient la musique. Les soli démonstratifs sont de bonne facture ("L'Exode").


Au-delà du délire est salué par tout le monde, réconciliant le public et la critique : c’est une consécration pour Ange qui signe ici une de ses sorties les plus abouties. C’est aussi un album essentiel dans l’histoire du rock progressif puisqu’il affirme les caractéristiques de la scène symphonique française : théâtralité du chant, attention portée aux paroles, claviers présents, fioritures médiévales et carnavalesques. Il ne reste qu'à Mona Lisa, Atoll et tant d'autres de suivre ses pas. 


 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !