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Critique d'album

Air


Pocket Symphony


(05/03/2007 - EMI - Electro - Genre : Autres)
Produit par

1- Space Maker / 2- Once Upon a Time / 3- One Hell of a Party (Jarvis Cocker) / 4- Napalm Love / 5- Mayfair Song / 6- Left Bank / 7- Photograph / 8- Mer du Japon / 9- Lost Message / 10- Somewhere Between Waking and Sleeping (Neil Hannon) / 11- Redhead Girl / 12- Night Sight
Note de 3.5/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Le dernier-né du duo parisien tout en technique au détriment de l’émotion."
Louis, le 23/04/2007
( mots)

A l’heure où l’on parle d’identité nationale et d’immigration, notre plus grande valeur du rock hexagonal se fait la malle et s’exporte chez nos voisins suisses. Johnny Hallyday parti, qui pour porter haut la voix de la culture française dans le monde ? Naast, pâle copie des Clash ou Pleymo et ses playmates japonaises ? Des groupes un tantinet plus talentueux s’y attellent depuis quelques années déjà, au point qu’on parle de la désormais célèbre "French Touch", symbolisés par des groupes comme Daft Punk, Phoenix ou Air. Ces derniers, que ce soit avec la BO de The Virgin Suicides ou avec leur précédent opus Talkie Walkie, avaient réussi à imposer leur electro-pop au-delà des frontières. Et c’est non sans fierté qu’on entendait disserter les Anglais, pourtant passés maîtres dans la ritournelle, sur le talent du duo français et leur pop toute en légèreté.

Pocket Symphony nouveau né du groupe parisien, symbole d’une évolution tranquille qui délaisse peu à peu l’electro des débuts pour s’approcher d’une folk illustrée par la guitare acoustique de "Left Bank". Digne successeur de Talkie Walkie, l’album reprend la même recette, les compositions sont léchées et les mélodies toujours aussi planantes. La seule véritable innovation résidant dans l’emploi de deux instruments de musique traditionnelle japonaise, le koto et le shamisen ("One Hell of a Party", "Napalm Love"). L’apport de ces cordes est primordial, le mysticisme et le zen ainsi dégagée donnent à Pocket Symphony toute sa profondeur. On notera les collaborations de Jarvis Cocker (ex. Pulp) et Neil Hannon (Divine Comedy) qui le temps de deux titres accompagnent de leurs voix les divagations poétiques du duo. Véritable réussite et seule chanson en français de l’album, "Mer du Japon" est l’équivalent d’un "Cherry Blossom Girl". Entraînante, lascive et épurée, elle rappellera aux fans la simplicité des premiers morceaux.

Mais c’est dans la simplicité que l’expérience Air trouve ici ses limites, trop de titres lents et sans véritables accroches. On est loin de l’efficacité de leurs premiers singles comme "Sexy Boy", l’album regorge de musique d’ascenseur sans reliefs et qu’on se surprend à vite passer. Représentant de la France d’en haut, la musique d’Air reflète l’embourgeoisement de ces auteurs. On est de plus en plus proche d’une musique conceptuelle réservée aux seuls fans, le groupe répète toujours la même rengaine et s’enferme dans un genre froid et austère. On conseillera donc l’album aux vrais adeptes du genre, recelant son lot de trouvailles et de prouesses musicales, il comblera son monde par sa technique. Aux autres moins soucieux du talent pur que de l’émotion, on évitera ce disque trop proche de l’exercice de style et qui lasse vite tant trop de chansons manquent d’envergure. Une déception tant Air avait su, en mélangeant avec brio poésie et électronique, susciter l’espoir d’un trip-hop à la française.

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