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Adema
Planets
Produit par
1- Shoot The Arrows / 2- Barricades In Time / 3- Tornado / 4- Sevenfold / 5- Planets / 6- Enter The Cage / 7- Remember / 8- Chel / 9- Until Now / 10- Rise Above / 11- Bad Triangle / 12- Better Living Through Chemistry / 13- Wide Eyes Open / 14- Lift Us Up / 15- Vikraphone / 16- Piano Interlude
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
Qui se souvient d'Adema ? A priori plus grand monde. Et pourtant le groupe a rencontré il y a quelques années, en parallèle de Linkin Park, un franc succès au pays des cow-boys. Un succès dont le tube "Givin In" ne fut qu'un très faible écho en France, avant que le deuxième opus ne passe carrément inaperçu. Si la qualité du son néo-métal était incontestablement à l'origine de leur popularité, le lien de parenté entre le chanteur de l'époque, Mark Chavez, et Jonathan Davis de Korn, les a très certainement beaucoup aidé. Seulement voilà, les choses sont ce qu'elles sont, et ce dernier s'en est allé, laissant ses camarades de jeu s'en sortir comme ils le peuvent. A l'aide d'un nouveau chanteur, Luke Caraccioli, Adema nous revient armé d'un nouvel album baptisé Planets.
Avec le départ de son chanteur vedette, Adema n'a pas perdu que sa voix. Le style pratiqué ici est tellement différent qu'il est difficile de ne pas se rendre compte qu'ils sont repartis de zéro. Pourtant avec "Shoot the arrows" en ouverture et ses grosses guitares en intro, on se voyait bien repartir vers un gros son néo-métal. Mais cette chanson, même si elle met à jour la voix moins grasse (et tout à fait agréable) du nouveau chanteur, est une sorte de fausse piste. Car Adema semble bien s'être éloigné de ses origines. "Tornado", tube en puissance, en est la meilleure preuve. Même si les guitares restent lourdes, l'ambiance, elle, est moins sombre et le refrain tout à fait accrocheur. Sur "Remember", "Rise Above" mais surtout "Planets", le groupe nous le fait même dans la douceur et démontre de vraies qualités mélodiques. La fin de l'album se situe plus dans un registre rock et offre même le solo sur "Vikraphone".
Résultat de ce troisième volet: Adema va surement perdre ses fans des premières heures, mais sa musique est désormais plus accessible, voir diffusable en radio. Il se pourrait donc que les californiens gagnent au change en s'ouvrant à un public plus large et plus varié. Espérons pour eux que l'affreuse pochette qui a été choisie ne leur fera pas du tort.