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Venus
The man who was already dead
Produit par
1- Royalsucker / 2- White Star Line / 3- In a Long Moan / 4- Ballroom / 5- Monster / 6- Perfect Lover / 7- Mingle With The Night / 8- I Am The Ocean
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Venus est un groupe belge pop génial ! Les raisons de considérer ce groupe sont nombreuses et sautent aux yeux quand on connaît un peu "l'univers venusien"? Preuve en est cet album vraiment réussi ; album live reprenant des chansons du premier opus Welcome to the modern disc hall.
Mais bien plus qu'un simple album live, The man... réinterpréte quelques morceaux de façon classique, grâce Renaud Lhoest. Le tout est accompagné de l'orchestre The Ensemble Musiques Nouvelles.
La pop brute et racée de Venus se voit ainsi transformée de façon magistrale. Davantage de mélancolie, de profondeur, de vie, de mélodie : Venus donne une véritable âme à sa musique, si tenté qu'elle en ait besoin.
Le résultat est vraiment très bon : violoncelles, violons, clarinettes, cuivres en tous genres apportent beaucoup à un album d'où transpire une drôle d'émotion, entre envoûtement et replis sur soi-même.
Les chansons sont conçues généralement avec une introduction très planante et classique qui donne d'entrée le ton. L'instrumental laisse parfois place à des choeurs puis on rentre dans le vif du sujet, le rythme semble contenu de justesse. Ce sont d'ailleurs ces changements de rythmes instrumentaux qui font la marque de fabrique de cet album.
Certaines perles comme "White star line" ou "Ballroom", assez rythmées, tranchent avec "In a long moan" et "I am the ocean", qui sonnent comme de longues complaintes sombres. Finalement, le concept d'associer de la musique classique à ces morceaux était vraiment judicieux.
Certains diront que Venus a perdu de sa gaieté et de sa sobriété, et que la musique est plus sombre. Pas faux. Le titre de l'album et la pochette en attestent d'ailleurs, mais cet album est quand même souvent proche de l'enivrement et prend véritablement aux tripes à certains passages. Un album intéressant, en partie conceptuel et conçu avec brio, à découvrir pour les amateurs.
Petit bémol, The man who was already dead est actuellement en rupture de stock et n'est plus édité ; drôle de parallèle : on n'est pas loin du "the album who was already dead". Sauf que l'on compte sur nos musiciens belges pour faire en sorte que cet album soit réédité et surtout disponible à l'égard de tous ceux qui le méritent.