↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Rock en Seine 2011


Emilie, le 26/09/2011

Dimanche 28 août vu par Emilie


Aujourd'hui je n'ai pas pris mon parapluie, je suis donc heureuse et je crois en l'avenir dénué de pluie de ce dimanche, cloture du festival. Mais aujourd'hui je suis tristoune, car un groupe de mon adolescence joue en même qu'un bristish de mon quotidien, gros dilemme, que vais je faire.


En attendant de réfléchir, je me poste devant la Grande Scène pour voir ce que donnent The Vaccines sur scène. Plutôt séduite par leur What did you expect from the Vaccines, je suis toute ouïe et pleine d'engouement. Mais est ce la lumière du jour, ou le vide de la fosse de sécurité devant moi qui crée cette impression, je ne me sens pas vraiment prise au (non) jeu du groupe. Un peu perdus dans leurs fringues, le quatuor livre leur album d'une façon très primaire, très studio finalement. D'un côté oui, j'apprécie le concert car j'apprécie l'album, mais l'effet 3D d'un bon live n'est pas vraiment présent. Et le titre qui m'avait tant plu, ''Post break up sex'', est redescendu un peu comme un soufflet.
Les Vaccines ne sont pas, pour le moment en tout cas, le phénomène scénique de cette année 2011. Nicolas, tu n'as presque rien loupé.




Ne voulant pas revoir Lilly Wood and The Prick ni Cat's Eyes, nous restons plantées devant la scène pour voir ce que Simple Plan donnent sur scène.
Ceci était très certainement la plus mauvaise idée de ce week end, seulement une fois l'erreur réalisée, une meute de collégiens bizarrement lookés avaient déjà bloqué toute issue de secours, les yeux injectés de sang et la tétine dans la poche. Apeurées par ce qui ce qu'il y a derrière moi, et exaspérée par ce qui se passe sur scène, je prends mon mal en patience, et essaie d'analyser tout ce qu'il y a de ridicule et pathétique à ce groupe. Pour leur accent québécois on ne peut pas vraiment les blâmer, c'est ridicule mais c'est général, et ce n'est pas leur faute. Par contre, leurs phrases toutes faites sorties de High School Musical, leurs répliques d'accroche piquées dans les fêtes foraines pour faire crier ces demoiselles, ah et ces messieurs aussi, les minauderies, les répliques en cartons et surtout des looks pitoyables, ça c'est bien leur faute. Non c'est vraiment trop dur, je peux même pas applaudir pour simuler quelconque amusement, ce serait m'auto-insulter. En revanche je commence à tilter que tout désir d'aller vers une autre scène pendant un concert comme ça, donc comme My Chemical Romance, allait être utopique.




La torture pluri sensorielle maintenant terminée, rien ne change. La jeunesse parisienne ne bouge pas d'un poil de duvet de moustache, et mes réminiscences de lycéenne prennent le dessus : je vais donc voir .
Je me dis alors que non, je ne vais pas faire ma groupie, pas sauter, pas m'émerveiller devant les belles dents de Gerard Way, ni revisionner dans ma tête les clips vus et revus au lieu de bosser ma littérature entre 2004 et 2007. Eh bien si mes amis ! J'ai de nouveau été l'adolescente quittée il n'y a pas très longtemps (oui non je ne clame pas les vieux os), et finalement c'était chouette.
Je n'assume pas vraiment mais c'était chouette.
Pas vraiment fan du dernier album (bah ouais j'avais quand même 21 ans quand il est sorti, wouh la vieille), je fais semblant de connaître les refrains, en profite pour baisser les bras et prendre deux trois photos de Géraaaaard. What a sexy name. Mais quand les morceaux phares de The Black Parade ou Three Cheers for Sweet Revenge, je braille comme une sourde, chose dont j'ai toujours rêvé quand j'étais cloitrée dans ma chambre à imiter la dame ressuscitée du clip d'''Helena''. Sinon, le groupe a beau être à connotation ado et légère, ils ont beaucoup plus assuré musicalement et scéniquement parlant que les Simple Plan. Les frères Way ont tenu parfaitement leur show, la voix de Gerard n'a pas foiré, les mélodies n'étaient pas ridicules, et de toute façon je ne pourrai jamais m'enlever de la tête que ces deux premiers albums sont bons. Là aussi la petite heure de prestation a un goût de trop peu, et ça fait tout bonnement du bien de se lâcher.




Par contre j'avais presque oublié que j'avais loupé Miles Kane, du coup je suis un peu triste, et Nicolas enfonce le clou en m'assurant qu'il avait assuré un concert grandiose. Voilà voilà. Ça m'apprendra à être nostalgique.
Je me réfugie donc dans la nourriture bien grasse avant d'aller me poster en retrait de la Grande Scène, qui va accueillir Deftones. Pour être honnête, je ne suis pas fan de ce qu'ils font, mais je demande quand même à voir, parfois on peut avoir de bonnes surprises. Seulement, les arrachages de cordes vocales fidèles à Chino Moreno ne risquent pas de disparaître, et c'est ce côté trop hard vomi qui me dérange. De plus, même à une très longue distance de la scène, les bouchons sont nécessaires, ce qui est ennuyant quand on veut maintenir quelconque contact social. Je ne doute pas une seconde que les fans ont été conquis, la foule présente en est la preuve vivante, mais je ne vais pas tomber sous le charme du groupe, même en live. Du coup je vais me chercher un smoothie superbon, chez le vendeur supermignon en face de la scène de l'Industrie, où justement Tinnie Tempah joue. A force de dire à une de mes amies fan ''Tinnie J'aimepas'', (oui mon humour vous scotche tous), j'ai dû imprégner le message, et après quelques minutes d'auto persuasion, je quitte la foule pour revenir à Defontes. C'est pour dire.




Et voilà enfin ma claque du dimanche : Archive.
Nicolas m'annonce qu'ils ont prévu une vingtaine de musiciens philharmonique, ce qui conquiert mes tympans d'avance. Là aussi, je fais mon mea culpa, mais je ne connaissais que quelques titres d'Archive, et je ne m'en tapais pas le cul par terre. Seulement dès l'ouverture, je suis restée vissée sur mon siège, enfin sur le sol terreux de la butte d'où j'observe la scène. Complètement saisie dès la première note du morceau d'ouverture, je suis en apnée tout du long. Pas de pot pour moi, ce premier titre dure bien 6 minutes, d'ailleurs tous les morceaux sont longs, est ce à cause des réarrangements classiques ? En plus de cette plongée dans une bulle musicale particulière, et particulièrement sciante et transcendante, les lumières sont travaillées finement, pour un effet décuplé. J'ai cette envie que les morceaux ne se terminent pas, que les violons continuent de prendre les commandes des voix, et inversement. Je regrette de ne pas être avancée, pour prendre ça de plus près, en pleine face.
''Talentueux et imprévisibles, les Anglais d'Archive savent comme personne vous prendre aux tripes'', tu as tout dit cher livret de Rock en Seine 2011 ..

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !