↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Opeth : XXème anniversaire


Pierre, le 08/04/2010

Concert


Samedi 3 avril : pour marquer au fer rouge les vingt ans du groupe, Opeth, le géant du Death progressif, offre à ses fans un show exceptionnel. Six dates dans le monde où le groupe s’engage à jouer deux sets complets. D’abord Blackwater Park en entier, puis un second set proposant des chansons piochées dans la riche discographie du groupe. C’est peu dire si le groupe est attendu ce soir. Une heure avant l’ouverture des portes, la foule se masse déjà dans les rues autour du Bataclan, les bars sont pris d’assaut, la bière coule à flot. Au détour de la file d’attente, le promeneur capte une salade de langues impressionnante : ici du russe, là de l’italien, plus loin de l’espagnol. Les fans sont venus des quatre coins de l’Europe pour assister à l’une des quatre représentations qui ont lieu sur le vieux continent (Londres, Essen, Stockholm et Paris).


Blackwater Park

Il est 19h30 lorsque la première note de "The Lepper Afinity" se fait entendre. Et si chacun savait que le concert débuterait ainsi, on ne peut s’empêcher d’être surpris par la puissance que dégage Opeth. Comme toujours très sobre, le groupe profite d’une qualité de son exceptionnelle. A l’arrière de la scène un écran projette des images de forêts et d’océans déchaînés, un peu cheap il est vrai. Le Bataclan est archi comble, le public jubile. Ici pas de bousculades ni de circles of pit, le fan d’Opeth est un autiste qui profite pleinement de toutes les notes. Chacun a son titre préféré de Blackwater Park, et ce soir personne ne sera lésé. "Bleak", est un pur moment d’émotion, la voix cristalline de Mika Akerfeld est simplement parfaite, son growl n’est pas en reste. Les parties acoustiques sont sublimes et laisse l’âme en suspens. Ainsi la pause qu’offre "Harvest" est magnifique, un des plus beau morceau du concert. C’est aussi l’occasion d’entendre des classiques peu joués en live ces dernières années : "The Drappery Falls" ou "The Funeral Portrait" sont deux claques. De celle que l’on voudrait prendre tous les jours. Les titres défilent avec justesse, sans que Mike ne prenne la parole, laissant le public se créer un cocon au milieu des landes forestières. Les musiciens sont concentrés, mais prennent visiblement du plaisir. Martin Mendez nous gratifie de son fameux No-no headbanging, alors que Fredrik Akerson reste vraiment peu charismatique. Les titres défilent devant une audience entièrement acquise au groupe. Arrive enfin "Blackwater Park" et son riff dantesque. Sa violence cloue l'auditoire au sol : c'est l'effet Opeth. Le public, les yeux rivés sur Akerfeld, est en extase. A elle seule cette première partie aurait justifié l’achat d’une place : plus d’une heure de metal de grande qualité exécuté avec brio. Cependant, le groupe nous réserve encore bien des surprises.


" For my lord, the swedish sexy beast… "

Après un entracte de vingt minutes, le groupe remonte sur scène. Et cette fois Mika Akerfeld s’empare du micro pour commencer à jouer avec le public. Manifestement l’homme sait chauffer une salle comme personne. Très vite la fosse se prend le jeu, Akerfeld reçoit une lettre d’amour intitulée " for my lord, the swedish sexy beast " et lui de rajouter " oh, it’s from a guy ! " Il s’excuse presque du parti pris adopté sur la première partie : s’il n’a pas ouvert la bouche, il se rattrape bien vite. Le frontman explique donc à la foule le déroulement du concert. Opeth a décidé de jouer un titre de chaque album, dans l’ordre chronologique. Tout commence avec "Forrest Of October". Sombre et touffu, le titre n’est pas évident à appréhender, mais le groupe le transcende en live. Avant chaque titre, le leader s’arrête pour nous conter une anecdote relative à la période de composition du morceau. Ainsi la brutalité d’"Advent" viendait du désamour d’Akerfeld pour le Death Mélodique, si répandu en Suède que " même [sa] mère possède un groupe de Death Mélo ". Peu importe, le titre est bourrin à souhait, et la foule continue à headbanger en cadence. Ils enchaînent avec "The Moor", un de leur titre les plus complexes, très intense. Puis arrive Blackwater Park que le groupe ne rejouera pas malgré les invectives de la fosse.
"For some people it’s just noise, for you it’s…sex" voilà comment Akerfeld présente "Wreath" un des titres les plus violents, que le groupe exécute encore une fois avec émotion. Per Wiberg le claviériste apporte une dimension supplémentaire aux anciens morceaux tandis qu’Axe, le batteur est un vrai métronome. "Hope Leaves" offre une pause bienvenue après le déferlement de "Wreath" sur la fosse. Le concert approche de sa conclusion à l'abord de "Reverie/Harlequin Forest"et de son final syncopé taillé pour la scène. Enfin, "The Lotus Eater", repris en coeur par le public clôt les débats avec vigueur.

Ambitieuse setlist que celle choisie par Opeth ce soir : piochant parmi ses morceaux les plus alambiqués, le groupe a joué à fond la carte de la surprise. Le pari est relevé haut la main, les fans sont conquis. C’est seulement lorsque le groupe quitte la scène que chacun prend conscience de l’ampleur du show. Trois heures d’une rare intensité, trois heures de musique hypnotique qui permettent au groupe d’asseoir son statut de monstre sacré du metal actuel. Vivement les trente ans.



Setlist :

Première partie :
The Lepper Affinity
Bleak
Harvest
Dirge For November
The Drappery Falls
The Funeral Portrait
Patterns In The Ivy
Blackwater Park

Seconde partie :
Forest Of October
Advent
April Ethereal
The Moor
Wreath
Hope Leaves
Reverie/Harlequin Forest
The Lotus Eater

En savoir plus sur Opeth,
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !