
Mark Lanegan, la voix hantée du rock américain
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Introduction
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- Son parcours artistique
- Discographie sélective
Son parcours artistique
Un visage découpé par les excès d'une vie au long fleuve pas toujours tranquille, une voix éraillée par la prise abusive de quelques substances, une stature impressionnante, voire intimidante, qui cache à peine une sensibilité qu'il exprime dans ses chansons, Mark Lanegan est tout ça et plus que ça à la fois, il est l'un des plus grands songwriters américain actuel. La rédaction d'Albumrock, qui a élu son Blues Funeral album de l'année 2012, l'a déjà reconnu comme tel et tient à vous faire profiter de la sortie d'une anthologie de sa carrière solo pour vous rendre compte de son parcours hors du commun et vous le dévoiler sans détour.Né en 1964 et élevé dans une famille dysfonctionnelle à Ellensburg dans l'état de Washington, Mark Lanegan a vécu une jeunesse on ne peut plus chaotique. Après des aller-retours en prison pour maraude et trafic de drogue, à l'âge de 18 ans, il écope d'un an d'emprisonnement pour possession de stupéfiant avant que sa peine ne soit commuée en un traitement au sein d'un programme de désintoxication. Peu après sa sortie, alors qu'il travaille à la récolte de petit pois dans la ferme de son cousin afin de gagner assez d'argent pour se donner une nouvelle chance à Las Vegas, il passe sous les roues de son propre tracteur. A quelques centimètres près il aurait pu y passer ou rester handicapé mais le destin a visiblement un autre plan pour Mark Lanegan. La preuve, seulement condamné à rester quelques temps alité, il est assisté par un ami d'école, Van Conner, et se rapproche de ce dernier au point de monter ensemble un groupe de musique avec le frère de Van, Gary Lee.

Deux autres albums sont enchaînés, un par année, avant que la déferlante grunge de Seattle ne devienne le spot incontournable du rock au début des années 90. Tous les groupes de la ville se côtoient, Soundgarden, Pearl Jam, Alice In chains etc... les Screaming Trees en font désormais partie. A la crête de ce tsunami on y trouve Nirvana. Kurt Cobain, devenu un ami proche, figure parallèlement sur le premier album solo de Mark Lanegan (The Winding Sheet) dans la sublime "Where Did You Sleep Last Night?", une chanson qui devait faire partie d'un projet commun pour jouer des reprises de Leadbelly dans un groupe appelé The Jury, mais qui n'a jamais été plus loin que ce titre. Pour s'éloigner physiquement et musicalement des relations tendues avec les autres membres de Screaming Trees, Mark Lanegan surprend son monde avec ce premier essai solo fait de chansons folk-blues. Pas assez sûr de lui et de ses doigts avec une six cordes, il est accompagné d'amis musiciens qui sont à la hauteur de ses compositions : Mike Johnson (Dinosaur Jr,) Jack Endino (Skin Yard). L'essai est chaleureusement salué. On parle de génie, d'un Leonard Cohen du grunge ! Au même moment Screaming Trees est signé par une major : Epic ! Après Uncle Anesthesia produit par Chris Cornell (Soundgarden) et l'arrivée d'un nouveau batteur en la présence de Barrett Martin, c'est le sixième album (Sweet Oblivion) qui donnera au groupe son plus grand succès, grâce notamment à "Nearly Lost You", écrite pour la BO du film de Cameron Crowe, Singles. Le son est définitivement grunge et les guitares de plus en plus lourdes et abrasives. La voix de Mark est à l'avenant et règne désormais en maître sur les graves.


Une (r)évolution complètement assumée depuis dix ans ! Accompagné de ses plus fidèles amis, Greg Dulli (Twilight Singers et Gutter Twins), Josh Homme, Nick Oliveri, Duff McKagan ou Alan Johannes ; de PJ Harvey, fan du bonhomme, et de son ex femme, Wendy Rae Fowler, la création et le grand succès d'estime de Bubblegum, son avant-dernier album en date, a fait de lui un homme ouvert à toutes les propositions en posant sa voix sur des styles très différents. Ses nombreuses collaborations en témoignent : Isobel Campbell, Soulsavers, UNKLE, Martina Topley-Bird, Moby etc... Son timbre est désormais reconnu et très demandé par ses pairs et si les thèmes de la dépendance et des troubles intérieurs peuvent encore hanter ses chansons, son blues se veut plus audacieux et électrique. Funeral Blues a même étonné son monde par son penchant électronique, signe qu'il se sent réellement bien dans l'air du temps. Ses partenaires musiciens ne peuvent que le confirmer. Pour Duff McKagan "il est vraiment drôle, très lumineux avec une vision très lunatique de la vie. Certains aspects de lui sont ténébreux, mais c'est essentiellement dû à sa timidité". "Quand nous nous sommes rencontrés, j'ai senti que nous avions une sorte de connexion", explique Isobel Campbell, "Je ne peux pas vraiment l'expliquer. Il semblait doux, aimable et sans prétention, ce qui est une chose rare dans l'industrie de la musique ".

Marc