La série d'été d'Albumrock : #53 Thin Lizzy

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, la crème du hard-rock irlandais, Thin Lizzy.

10- "Mama Nature Said", Vagabonds of the Western World – 1973. Après deux albums bancals et sans direction claire, Thin Lizzy propose enfin un opus remarquable avec Vagabonds of the Western World. Dès le premier titre ici mis en avant, on sent que la muse s’est enfin décidée à inspirer le groupe qui déroule des slides bluesy, une basse chaloupée et des lignes mélodiques pop accrocheuses.

9- "Suicide", Fighting – 1975. Si Fighting est un album de transition vers l’âge d’or du groupe et vers l’inauguration de son style définitif, "Suicide" est l’illustration la plus franche de cette redéfinition du hard-rock’n’roll à la mode irlandaise.

8- "The Holy War", Thunder and Lightning – 1983. Après avoir inspiré la NWOBHM, Thin Lizzy se laisse tenter, le temps d’un ultime opus, par les aspérités Heavy de la nouvelle vague. Ajoutez quelques synthés et cherchez des arrangements épiques, vous aurez une guerre sainte typique des 1980’s.

7- "Whiskey in the Jar" – single 1972. L’origine irlandaise du combo n’a que peu teinté leur musique, et paradoxalement, c’est la reprise du traditionnel "Whiskey in the Jar" qui permit leur essor. Tellement culte que Metallica s’en souviendra.  

6- "Hollywood", Renegade – 1981. Thunder and Lightning est le sommet Heavy de leur discographie mais des signes avant-coureurs étaient présents sur son prédécesseur, à l’époque assez mal reçu alors qu’il possède plus d’un tube dans son sac. "Hollywood" en particulier, témoigne bien de cette volonté de muscler leur musique tout en composant des mélodies très accrocheuses (le refrain est imparable).

5- "Soldier of Fortune" - Bad Reputation – 1977. Jusque dans ses moindres détails, le titre est composé pour proposer une illustration la plus juste possible de la thématique traitée : introduction émouvante, twin-guitars mélodiques, solo épique, batterie militaire …

4-. "Toughest Street in Town", Black Rose A Rock Legend - 1979. A quoi a bien pu servir le punk ? A rien. En fait, malgré ce qu’en dit la vulgate, le rock progressif n’était pas le seul à régner dans les 1970's, et le Hard-rock savait parfois faire simple et efficace sans qu’on ait besoin d’illettrés de la guitare pour (ne rien) révolutionner. La preuve.

3- "Dancing in the Moonlight", Bad Reputation – 1977. Voilà un titre avec lequel j’entretiens un rapport particulier, puisqu’il m’a fait découvrir le groupe. Il reste objectivement excellent, et donne à voir Thin Lizzy dans un style un peu différent. La basse est dansante, le saxophone chante non sans kitsch et la guitare presque funky finit d’apporter tout le groove nécessaire à cette pépite.

2- "Emerald", Jailbreak – 1976. Reconnu comme étant un de leurs meilleurs albums et surtout l’opus qui assoit le groupe dans la légende, Jailbreak a le mérite de surprendre l’auditeur jusqu’à la dernière note grâce à "Emerald", un hard-rock aux réminiscences celtiques plus qu’appréciables.

1- "Roisin Dubh (Black Rose)", Black Rose A Rock Legend - 1979. Hymne aux confins des musiques celtiques et du hard-rock, composition la plus complexe et la plus virtuose du groupe, morceau parfait de bout en bout, l’ode à la rose noire possède bien des qualités qui en font, plus encore que le meilleur titre du groupe, une des plus belles réalisations de l’histoire du rock.

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=9z2ga61nuxcx