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Discorama 2000's : les incontournables français


Maxime, le 28/02/2011

2003-2005


Stupeflip : Stupeflip
janvier 2003

"Salut ! Je te présente le Crou Stupeflip. Formé en 1972, le Crou se compose de trois membres: Flip, l’âme damnée du Crou, sans arrêt sous pression, d’où son pseudonyme, Pop Hip véritable tête de turc du Crou qui veut absolument faire du rock ‘n’ roll, ainsi que King Ju. King Ju, ayant subi de sérieux traumatismes durant son enfance, se servira du Crou Stupeflip pour régler ses comptes avec la société. Le Crou Stupeflip est là, entre autres, pour terroriser la population et par là-même instaurer une nouvelle ère : l’ère du Stup. Je tiens a signaler à mon auditoire que j’ai actuellement un pistolet collé sur la tempe. Je crains pour ma - BANG !". Ces coups de feu sur le journaliste peuvent faire sourire mais le plus flippant dans l’histoire est que ces mecs se prennent au sérieux. Entre le clash censuré avec les tocards Baffie et Ardisson sur le plateau de "Tout le Monde en Parle", les insultes face à ce porc de Cauet et l’interview de Paris Première dans un appartement insalubre et dégueulasse, Stupeflip est un ovni qui a frappé une scène rock française somnolente d’un grand coup de barre à mine dans les conventions. Signés chez BMG en négociant une liberté totale en échange d’un single hilarant et merdique ("Je Fume Pu D‘Shit"), le trio cache le véritable fond de son œuvre derrière une image masquée quelque peu provocatrice et une mythologie tordue et mystérieuse dont les éléments se distillent au compte-goutte lors des nombreux interludes de l’album sous forme de propagande et de documents historiques sans véritablement apporter de réponses précises aux questions qui viennent fatalement à l’esprit.

Le premier mot qui m’est personnellement venu est "méchant". Et cette intro de guitare sursaturée embellie de scratchs furieux et de cris déments installe immédiatement l’univers de Stupeflip : un univers méchant, sale, empli de traumatismes inconscients et de désirs malsains refoulés, relevés d’une touche d’absurde et de quatre-vingt quatorzième degré dans des ambiances sonores de choeurs dérangeants, éléments passés à l‘envers, synthés de cuivres glauques et paroles subliminales. Les influences se mélangent dans une soupe étrange, flirtant avec le hip hop, le rock au sens large et la variété française, une soupe acide vomie telle une boule insidieuse de mépris pour l’hypocrisie et le pouvoir, assumant toutes les critiques et défendant becs et ongles son crédo tout en gardant une part importante d’autodérision. Les morceaux y sont schizophrènes, empruntant différentes personnalités qui décideront du ton, passant des grosses instrus crades aux phrasés beuglés de Stup et Flip ("Stupeflip"), aux gueulantes hardcore de King Ju, bourrées de haine et de mépris pour la société ("L’Epouvantable Epouvantail", "A Bas La Hiérarchie"), des ambiances poisseuses et apathiques ("Les Monstres"), aux délires niais mais pas si stupides de Pop Hip, souffre douleur et alter égo rock'n'roll de King Ju ("Carry On"). Les interventions des autres membres du Crou, le raffiné MC Salo, le rappeur Mangu et le furieux Cadillac, roi du mauvais goût, mènent à des sommets dans les pistes collectives où chacun apporte son flow au mouvement ("L.E.C.R.O.U.", "Annexion de la Région Sud").

Les paroles y sont le reflet des mélodies, maladives, bancales et tordues, laides mais bien foutues, se lançant dans l’énumération de bestioles cauchemardesques ou sombrant dans une stupidité telle que s’il existe un fond derrière, il est clairement imperceptible ("The Cadillac Theory"). Les textes font sourire pour mieux mettre mal à l’aise l’instant d’après en passant d’un morceau euphorique et hilare à un titre profondément dépressif (le dyptique "Je Fume Pu D’Shit"/"J’Refume du Shit"), trompent avec leur ton enjoué mais finalement bien pathétique ("I’ve got no friends but I carry on, I’ve got no job but I carry on, I’ve lost my dreams but I carry on"), et vont jusqu’à créer un manifeste de volonté artistique en utilisant des citations connues de chanteurs de variété ("Comme les Zot’"). Finalement bien loin d’être la blague idiote sans fondement que l’on peut croire deviner aux premières écoutes, Stupeflip livre un premier album riche, noir, glauque et malsain, aux nombreuses textures et aux pensées misanthropes, prophétisant un pamphlet contre la médiocrité humaine derrière une forme à la fois méchante, absurde et négative et des idéaux qui n’en démordront jamais. Les suivants seront du même acabit.
Geoffroy


Deportivo : Parmi Eux
mai 2004

Deportivo c'est du rock franc du collier. Connu pour avoir arpenté les scènes de France et de les avoir noyées sous la sueur, le trio du Bois d'Arcy sort en 2004 son premier album : Parmi Eux. Basé sur le triptyque basse-guitare-batterie sur lequel vient se poser la voix désabusée de Jérôme, Deportivo envoie du bois tout du long ou presque en jonglant entre énergie garage et subtilité verbale. Car si leur rock pique à vif, il ne faut pas le réduire à un exercice punk. Ce serait renier les quelques ballades remarquables du disque, mais surtout presser le pas sur le travail vocal et littéraire de son chanteur, qui notamment sur le brûlot "La Salade" illustre en décibels un doux mépris délectable.

D'autres titres s'envoient en l'air toutes guitares dehors. De l'introspection à cent à l'heure "1000 moi-même" au single éponyme "Parmi Eux", la fougue est mise à l'honneur, malmenée par des coups de boutoirs donnés derrière les fûts. À l'image également d'un ''Paratonnerre'' brusque et presque hardcore où les trois musiciens s'en donnent à cœur joie. Deportivo troque par deux fois le français par l'anglais, mais "Wait A Little While" et "Queen Of Universe" ne divergent en rien concernant l'esthétique ardente de l'album. Esthétique burinée de guitares saturées et de cymbales cabossées oui, mais pas seulement. Car Jérôme s'égosille avec élégance et sans jamais trop en faire ; un caractère garage et juvénile assumé comme sur un "Roma" chicaneur aux allures de récit de vacances, ou un "Alambiqué" adouci et nostalgique. Mais surtout l'acoustique s'approprie quelques morceaux et pas des moindres. Des ballades telles "Sur Le Moment", déprimé et poursuivi par un kazoo triste et grotesque, ou "À L'Avance", fataliste et doux comme un agneau font plus que se défendre face aux torrents expéditifs qui les entourent. Ils façonnent tout autant l'identité d'un groupe qui dessine un univers moins simpliste qu'il n'y parait.

Deportivo a produit un premier album mature et puéril à la fois, négligé et intelligent, énergique et poétique. Un album qui a fait souffler un vent nouveau sur un scène française un peu moribonde et orpheline. Une véritable réussite qui enfantera, trois ans plus tard, un second opus éponyme, adouci et plus introspectif, pas aussi bien accueilli malgré des qualités indéniables.
Kévin

lire la chronique de l'album


Dahlia : Le Grand Jeu
avril 2005

Oui, il y a encore des groupes qui défendent plutôt pas mal une certaine idée du rock français. Celle qui ne cherche pas forcément la rock'n'roll attitude, mais plutôt un esprit rock en mode Brassens, de la gueule mais pas forcément de mèches rebelles. Dans cette catégorie, il y a Dahlia, dont le dernier album est sorti de manière complètement anonyme ou presque début 2009. Il faut dire que Le Grand Jeu, sortir en 2005, n'a pas connu les honneurs du succès, malgré une qualité comme on en voit peu et un single, "Contre-Courant", qui tourna un peu sur les radios. Pris en charge par le producteur de Venus, le duo, qui aime les collaborations (musiciens de Miossec et de Tarmac), s'était fendu en cette année 2005 d'un deuxième album d'une maturité musicale impressionnante, offrant un son rond et soyeux qui ne délaissait pas le rock tendance blues. Ici, pas de braillements dans le micro, pas de cris le poing levé, mais une musique chargée d'émotions, qui laisse parler la subtilité d'un texte et le riff d'une guitare. Comme s'il n'y avait pas besoin de crier pour se faire entendre.

Mais ce qui frappe d'abord chez Dahlia, c'est la voix, surprenante, addictive, et inoubliable ensuite, de Guillaume, chanteur comme on aime en entendre. Un timbre à la fois nasillard et soyeux, soutenu en contre-chant par la voix grave et rauque d'Armel sur les refrains. Ces voix se posent sur des airs légers, portés par le violoncelle et la guitare acoustique, rythmés par une batterie qui marche sur des oeufs, et se fait discrète pour mieux renforcer l'édifice musical. Dahlia fait du rock sur une corde sensible, parvenant à allier la douceur des airs à la vigueur des rythmiques rock.

Le Grand Jeu est ainsi un album de rock français comme on en a peu entendu, et c'est bien dommage. De bons textes et de bonnes mélodies réunis, c'est rare. C'est l'avantage du rock anglais, même si le texte est débile, personne ne comprend. Comme quoi les rockeurs français ne sont décidément pas aidés, raison de plus pour soutenir ceux qui ne laissent pas tomber. Dahlia n'a pas connu le succès, ne le connaît toujours pas, pourtant, Le Grand Jeu est de ces albums qui subtilement, sans coup férir, avec doigté et douceur, se place dans la liste des albums qu'on ne devait pas rater cette décennie.
Elise

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AS Dragon : Va chercher la police
mai 2005

Faire du rock en Hexagone a toujours été une équation délicate, dont le point de bascule réside dans la résolution de cette tragique question : va-t-on chanter en anglais ou en français ? Car elle conditionne grandement tout le reste. Soit on décide d'embrasser la tradition littéraire du pays, se confrontant à l'héritage de Brel, Brassens, Ferré, Gainsbourg en essayant de ciseler les textes, au risque de ne produire au final que de la chanson française électrifiée. On sait avec quelles difficultés la langue de Molière s'accommode avec la musicalité d'un genre dont les standards demeurent et demeureront anglo-saxons. Il y eu quelques réussites. Elles furent rares, Noir Désir en étant assurément le principal emblème. L'autre option consiste à couper tout lien avec son identité française et se soumettre aux canons américains et/ou anglais, la francitude du groupe ne devenant alors que cosmétique, souvent réductible à un vague exotisme. Comment savoir, au premier abord, que les Firecrackers sont originaires de Grenoble autrement qu'en consultant leur MySpace ou que The Bewitched Hands se sont formés à Reims si l'on n'a pas jeté un oeil sur le nom des musiciens ? Les AS Dragon, et c'est leur grand mérite, ont choisi, eux, de ne pas choisir. Le chant est principalement français, mais leur moteur résolument anglo-saxon. Évoluant sans cesse sur le fil de rasoir, le combo parisien n'a cessé, de sa courte existence, d'essayer de concilier les contraires.

AS Dragon ne part pourtant qu'avec des handicaps. Celui, tout d'abord, d'être piloté par Bertrand Burgalat, patron du label Trictatel, dont le pistonnage qu'il bénéficie auprès de Rock & Folk (toujours prêt à lui ouvrir ses couvertures pour ses artistes majeurs) expose de facto la formation à tous les procès en parisianisme, trafic d'influences et autres cooptations douteuses, dans un pays qui a toujours considéré qu'il n'y a qu'en province qu'on peut acquérir une légitimité (que serait-il arrivé à Noir Désir s'il s'était formé dans le 20ème arrondissement de la capitale ?). Surtout, le principal problème d'AS Dragon reste qu'il n'est tout simplement pas un groupe, plutôt un agrégat de personnalités diverses au parcours distincts, voire contradictoires, un gang de mercenaires triés sur le volet par Burgalat, recrutés pour accompagner ses différents projets. Aussi viennent-ils soumettre leur force de travail à Michel Houellebecq, April March et leur producteur pour quelques disques et tournées. Deux ans après ses premiers pas, le collectif souhaite voler de ses propres ailes, et commence à chercher un chanteur. Débarque Natacha Lejeune, véritable icône en puissance, une jeune femme d'origine russe au look androgyne ne jurant que par les Stooges et les scènes incendiées à coups de danses imprécatoires et de shots de vodka. La mue s'avèrera pourtant difficile, se soldant notamment par le départ du guitariste Peter Von Poehl (parti en solo) et du bassiste Fred Jimenez (rejoignant Jean-Louis Murat). Les choses s'emboîtent finalement lorsque paraît en 2003 le premier album. Spanked, comme son titre l'indique, est une belle petite claque, remplie d'une morgue de mod teigneux. Si aucun véritable tube potentiel ne pointe le bout du museau, l'énergie et l'attitude sont bien au rendez-vous. AS Dragon était sur le point de raccrocher les wagons du revival ambiant, constituant une des répliques françaises possibles aux soubresauts des Strokes/White Stripes/Libertines.

Mais l'équipe ne briguera finalement pas la Champion's League du neo-garage. Ce deuxième album dévoile une toute autre ambition : AS Dragon y révèle une furieuse envie de pop. S'il ne se dépare pas totalement de l'urgence sixties de son prédécesseur (le spasmodique morceau introductif "Morte"), Va chercher la police va puiser son inspiration dans le crépuscule des seventies et l'aube des eighties, se parant d'autours synthétiques et de fragrances new-wave. Propulsé par la batterie précise et musculeuse d'Hervé Bouétard, le disque tente d'allier avec un chic et un brio certains l'immédiateté mélodique de la pop avec une musique aussi fiévreuse que complexe, fourmillant d'idées et de détails maniaques. On pense autant à Gang Of Four, aux Small Faces, aux Modern Lovers qu'à Blondie et à Iggy période The Idiot. Les claviers de Michael Garçon alternent nappes cotonneuses et arpèges cristallins à la Human League, tandis que la guitare tendue et filandreuse de Stéphane Salvi rappelle par éclairs Television. Mais le grand atout de la troupe reste indubitablement Natacha, gouvernant les débats avec un charisme effronté, dont le chant sait se faire tantôt sensuel pour évoquer les amours troubles ("Corine", "Qu'en dites-vous"), tantôt acerbe ("L'alchifumiste", "Froide"), tantôt évanescent quand plane l'ombre de la mélancolie ("Seule à Paris"). Imbriquant rage contenue et grâce maniérée, Va chercher la police est un baiser transi de fièvre. "C'est le plancher en feu mais des stalactites de glace au plafond", dixit Hervé.

Loin de l'improvisation d'un Spanked bouclé dans l'urgence, de longs mois de travail auront été nécessaires pour donner naissance à cet opus, sous la houlette de l'ingé son de Air. Tout comme le duo de Versailles, AS Dragon exhale ainsi ce parfum suranné, profondément rock mais semblant sans cesse en décalage avec son temps, parfois pas loin du niaiseux lors de ses (rares) baisses de régime ("Les naufragés de l'ombre", "Cloue-moi au ciel"). Romantique, en ce qu'il se lance dans la compétition sans jamais y croire vraiment. "Tant pis, j'aurais pu être comme Iggy, Debbie Harry ou Siouxie, tant pis, je suis née à Paris" soupire Natacha sur le single "Comme je suis". On peut la croire, car quand le groupe tente de rendre hommage à son idole sur "I Wanna Be Your Doll", il rappelle plus Devo que le gang de Detroit. La bande a ainsi la préciosité et la morgue classieuse de ces formations so frenchy, connaissant ses références sur le bout de ses ongles, mais réinterprétant un langage avec un décalage permanent, car il ne sera jamais totalement le sien. En ce sens, elle n'est pas loin d'incarner l'un des rejetons les plus légitimes de Dogs (si le combo de Dominique Laboubée avait daigné chanter en français).

Aussi dense soit-il sur disque, AS Dragon reste un groupe de scène, Natacha se révélant être un véritable cocktail molotov ambulant. Quiconque a pu les voir jouer live a forcément rendu les armes face au charme incandescent et sauvage de la demoiselle, gaffeur sur la pointe des seins, tout en déhanchements robotiques, transformant la fosse en ring de boxe. Sur les planches, le groupe se révèle invincible, n'hésitant pas à transformer le très kitsch "Pump The Jam" de Technotronic en âpre bombe pour dancefloor. Le quintette tient ainsi en respect une foule de motards avinés en assurant la première partie des Stooges au Bol d'Or. Les choses se dégradent pourtant rapidement. Malgré les tournées incessantes, le public ne répond pas présent, le sentiment de gâchis devant tant de travail déployé pour rien flotte dans l'air. Le décalage entre les aspirations des musiciens et de la chanteuse ne cesse de s'accroître. Ils veulent persister dans la veine pop en redoublant d'expérimentations, elle veut revenir à la crudité des Stooges. Le clash était inévitable, et Natacha quitte la formation en 2007. Après avoir tenté, en vain, de recruter un remplaçant en auditionnant sur Myspace, les dragons restants mettent le collectif en stand-by. Depuis, Hervé Bouétard et Stéphane Salvi ont formé Control Club, du AS Dragon sans Natacha, c'est-à-dire de la pop sophistiquée remarquablement bien produite à laquelle il manquera toujours un supplément d'âme. Après plusieurs années de silence et de soirées passées à mixer au Baron, Natacha est récemment revenue sur le devant de la scène avec le trio Oh La La!, fourbissant désormais du Peaches énervé. Compromis permanent, alchimie instable, alliance explosive des contraires, AS Dragon n'aura été qu'un mirage, un rêve éphémère. "Too much class for the neighbourhood", comme l'aurait si bien dit Dominique.
Maxime
Commentaires
Lola, le 02/10/2016 à 14:47
Depuis l'avènement d'émissions télé-crochet (comme Star Academy), la chanson française est tombée dans une pauvresse musicale affligeante. Sans vouloir imposer mes goûts personnels, pour moi ceux qui gèrent l'industrie française actuellement ne connaissent rien (ou plus rien) à ce qui est de la bonne musique : celle pour laquelle on se contente plus que la belle voix (et/ou la belle gueule de l'interprète), on fait l'effort de faire des instrumentaux originaux relevant la mélodie des paroles, on tente de créer une réelle ambiance (love, fiesta, etc...). Y a qu'à voir ce que Mylène Farmer, un des grands noms de la chanson française, nous sort aujourd'hui et comparer avec ce qu'elle nous interprétait dans les années 80-90 ; les mecs et les nanas assurant la partie instrumentale des chansons sortant actuellement se contentent de faire une musique calée sur l'air des paroles : les paroles font do ré mi, on te fait un accompagnant avec un ou deux instrument(s) qui font do ré mi et un ou deux autres se content de taper la même note du début jusqu'à la fin non-stop. Ce ne serait pas étonnant qu'on nous dise que c'est l'ordinateur qui fait tout. Quand on pense qu'un groupe comme Téléphone faisait leur musique avec ses propres musiciens et ce que ces derniers arrivaient à créer comme chansons, c'est vraiment regrettable pour les musicophiles.