↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Copy controlled


Matt, le 12/06/2003
<< Copy controlled >> ... sous ce doux nom sécuritaire se cache une des innovations de l'industrie du disque la plus mauvaise de ces derniers mois.

La copie

Kazaa et consorts


Ce n'est pas un scoop, Internet a de bons et de mauvais côtés.

Si il s'agit en premier lieu d'offrir une véritable mine d'informations pour le websurfeur moyen, l'Internet est également un véritable nid d'ennuis et de dangers pour le monde musical, allant de l'artiste lui-même à la grande major multinationale (pléonasme).

Depuis plusieurs années donc, les sites et logiciels "pirates" et communautaires d'échanges de fichiers en peer-to-peer fleurissent, et s'éteignent les uns après les autres.

Mais le mal reste.

Les procès se suivent et se ressemblent, les condamnations aussi, pourtant rien n'arrête la violation de la propriété intellectuelle musicale.

Certes le combat est justifié. Les graveurs de CD tournent davantage que les presses des industries du disque dit-on (ça reste à prouver)...

Alors cette idée a fleurie dans la tête de certains ingénieurs : tout simplement empêcher techniquement et infailliblement (rires) la copie de CD.

Frustration


L'ennui de cette bonne idée ? Non seulement l'inefficacité mais de surcroît la frustration des consommateurs honnêtes.

Inefficacité parce que les parades sont nombreuses. Comme ce site est respectueux des artistes et de la musique en général ( et du rock en particulier), on ne citera pas ici toutes ces techniques de diversion.

Signalons simplement que si l'on peut écouter la musique, on peut l'enregistrer. Point barre.

Et c'est là qu'on commence à se fâcher, car encore faudrait-il pouvoir écouter la musique et ne pas se retrouver avec un portefeuille allégé de 20€ et des enceintes qui ne laissent entendre que le doux ronronnement de l'ampli ... !!

Heureux soit celui à qui ça n'est encore jamais arrivé (ça ne tardera pas).

En effet, malgré le rassurant petit tableau au dos du CD qui vous garantit que la galette peut s'écouter sur votre ordinateur comme sur votre platine, on est en droit de se poser des questions ... surtout quand votre lecteur ne réagit pas !

D'ailleurs quel est l'intérêt du « copy controlled » si le disque est lisible sur ordinateur ?

Car encore une fois, n'oublions que si l'on peut écouter la musique ... on peut l'enregistrer (c'est bien je vois que ça commence à rentrer).

Mais surtout, surtout, que fait-on des droits élémentaires de la personne individuelle qui stipulent clairement que la reproduction est autorisée et légale pour la sauvegarde ou l'utilisation dans un cercle privé ?

Ca, les gentils ingénieurs semblent l'oublier ...

Gloire aux voleurs ?


Alors œil pour œil, dent pour dent ?

"Ils nous volent notre musique, on va leur voler leur droit", se disent-ils. Bravo !

On le répète, nulle intention ici de blâmer l'industrie du disque qui fait figure de grande victime et nulle intention non plus de légitimer le piratage quel qu'il soit.

Mais, s'il vous plaît, tuez dans l'œuf cette nouvelle marque déposée « copy controlled » qui gâche le plaisir de l'audiophile ordinaire, car cette « mesure » pourrait bien avoir une conséquence inverse : en effet et pour finir sur une petite anecdote, j'achète tout récemment "Hail to the Thief" (Radiohead). Content le gars. J'arrive chez moi, j'enfourne la galette pour découvrir ce que nous a réservé le combo d'Oxford et là ... rien. Rien ? non, non : rien !

Les têtes de radio auraient-ils pousser la provocation jusqu'à livrer un album basé sur le travail du souffle ? ... j'en doute.

Résultat : un bon coup de gueule et un CD gravé.
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !