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Art Rock 2007


Pierig, le 15/04/2007

Vendredi 25 mai

Concert Gratuit


17h30. Puissance anarchique, frisson multi génération dans un concert 100% gratuit. Bring’s (chanteur) ne cesse de répéter "Babylone", inspiration idéale de la fusion mélodique de Freedom For King Kong. Malgré un message moraliste redondant et cotonneux, FFKK tire quelques mouvances des Briochins du Forum, pour une tournée d’adieu et un retour pas encore programmé.

Naast


19h. Les Naast, 17 ou 18 ans de moyenne d'âge, ont eu la lourde tâche d'étrêner la scène Poulain-Corbion. Tout ce que la Bretagne compte d'ersatz de Plasticines ou de clones des Second Sex a fait le déplacement. Amusant de voir ces bébés rockers de papier glacé balancer du rock garage comme si ces quarante dernières années n'avaient servi à rien.

Hilarant surtout de voir des spectateurs passer tout le concert le doigt levé, quand ils ne brandissent pas des pancartes "Gosses de riches". La scène est d'autant plus cocasse que ces esprits chagrins, qui sont capables de dépenser 25€ pour venir voir un groupe qu'ils détestent, ne semblent pas forcément appartenir à une classe sociale particulièrement défavorisée.

Comme pour les faire taire, les quatre gosses jouent fort et brut. Au premier rang, les plus vieux ont 15 ans, et prennent visiblement leur pied. Force est de reconnaître que "Tu te trompes" ou "Mauvais garçon" sont des titres qui donnent envie de se secouer la mèche. Branleurs, ou poseurs, les Naast? En tout cas, personne ne peut leur enlever ça : tant que les minettes et minets se pâment devant eux, au moins, ils ne regardent pas la Star Ac'.

Marée de British Rock


20h15. Rythmiquement parfait, The Fratellis envoie une pop efficace, dansante et sans clash. Dans un pogo rassurant, l’énergie écossaise envoûte essentiellement par ses 2 cordes surprenantes (Barry Fratelli à la basse notamment). On retrouve également une magnifique teinte folk, fleuretant légèrement avec la voix du grand Sufjan Stevens. Une marque nous venant de Glasgow à l’origine d’un sursaut de génie. Moment fort du concert. A la limite de l’excessif, cette originalité jouissive se noie dans un enchaînement de titres pop laborieux et répétitifs. A noter pour finir un son correct, une chaussure sur scène et deux slameurs. Pas plus, pas moins, dans une ambiance bonne enfant.

21h45. Grande inconnue des 3 jours, Art Brut casse tous les principes. Scéniquement ahurissant, du micro comme corde à sauter au slam ravageur de chemise, le fantasque Eddis Argos (chanteur) enflamme la scène. Grande manie, parfois abusive, Art Brut nous raconte anecdotes sur anecdotes dans un discours imaginatif allié du chœur angélique du guitariste Ian Catskilkin, offrant ainsi une bien belle fresque pop rock. En effet, plus de discours que de chants. Comme souvent, les maux du rock britannique reviennent de plus belle au bout d’une légère demi-heure, abandonnés dans la facilité. Facilité de riff, de mélodie et une étincelle qui manque à enflammer pour de bon Poulain-Corbion. Un finish cependant magistral dans sa conception. Eddis Argos enchaîne les « Tops of the Tops », suivit du nom de chaque artiste de la soirée, sans oublier Mick Harvey et "Joey Stâr". Et tout ça dans une ambiance électrique puissante, détruisant un à un les jeunes tympans du premier rang.

23h10. Trop d'audace tue l'audace. C'est du moins ce que doivent penser les rigolos de Razorlight, qui ont délivré ce soir là le rock le moins amusant, le moins original, et le plus formaté entendu depuis longtemps. Pour une raison qui nous échappe encore, le public, porté au rouge par les concerts précédents, leur réserve pourtant une véritable ovation.

Mais il en faut plus pour sortir le quatuor de sa torpeur. Alors oui, Johnny Borrell, le leader de la formation, chante puissamment (même si sa voix aigüe ferait passer Robert Plant pour un baryton tout à fait convaincant), et dégage un charisme indéniable. Oui, leur répertoire, redoutable machine à danser, regorge de tubes. Mais le tout est d'une terrible platitude, et manque singulièrement de folie et de spontanéité.

Une anecdote, témoignant d'un professionnalisme et d'un respect du groupe tout à fait admirables : le chanteur du groupe s'est pointé, au bras de sa chère et tendre Kirsten Dunst, seulement quinze minutes avant le concert.

Intrusion de Rap


00h50. En guise de conclusion d'une soirée très pop-rock, la présence de Joeystarr, patriarche de la scène hip-hop française, peut surprendre. Pourtant, malgré l'heure tardive, on compte peu de déserteurs dans le public. A vrai dire, on dirait même que l'animal réussit à attirer les brebis égarées qui étaient parties faire un tour ailleurs durant la triste prestation de Razorlight.

Quand l'ex-NTM déboule finalement sur la scène, c'est la claque. En deux secondes, l'homme (on devrait-on dire "la bête"?) décoche un premier uppercut au public. Parce que c'est bien à un match de boxe, et non un simple concert, qu'on a affaire ici. Joeystarr ne cherche visiblement qu'une chose : mettre son public KO. Pour cela, il hurle, souffle, grogne... s'arrête parfois quelques secondes, durant lesquelles il toise l'audience, comme s'il réfléchissait au prochain coup à placer. Nouveaux morceaux ("J'arrive"), comme classiques ("Seine-Saint-Denis Style") se succèdent avec la même puissance, soutenus par une formation rock apparemment née des amours interdites d'un rhinocéros et d'un éléphant.

Bon, certes, pour le spectateur a priori peu amateur de hip-hop, le show est peut-être un peu lassant à la longue. Mais le "Jaguarr" dégage une telle force brute qu'il serait dommage de ne pas essayer de passer de l'autre côté de la barrière, juste une fois, pour voir.

Conférence de Presse : Razorlight


Conférence de Presse :
Dans une ambiance intime, très peu de journalistes attendent sagement Björn Ågren (guitare), Carl Dalerno (basse) et Andy Burrows (batterie.).
-La naissance du groupe : "On a commencé à jouer ensemble il y a 5 ans, on a alors réalisé qu’il y avait quelque chose de spécial entre nous. Les répétitions sont arrivées rapidement et à force de travail, on a explosé rapidement."
-La réussite du second cd : "Le 1er CD a été suivi d’une grosse tournée et énormément de promo. C’est sans doute ça qui a permis au second d’avoir cet impact international."
-Musique commerciale ? : "Notre but n’est pas de vendre pour vendre. On veut juste faire de la musique, jouer de la musique et être populaire. Et surtout pas comme les Snow Patrol par exemple."
-L’apport de tourner avec U2, les Stones : "Ca nous apprend à vieillir en faite, éviter de porter à 60-70 ans des talons en cuir et vivre le plus rapidement possible (rires). On veut jouer vite et ne pas durer trop longtemps comme les Rolling Stones."
-La différence entre le 1er le second CD ? : "On a décidé de faire tout le nécessaire pour le second album. On n’a pas travaillé pour faire une musique qui passera bien à la radio par exemple. On s’est penché vers un son beaucoup plus classique et épuré. On s’intéresse beaucoup plus à la mélodie qu’au son en fin de compte."
-L’ambiance des festivals : "On trouve ça pas assez fermé, pas assez "amical", trop ouvert. Mais, ce qui est excitant c’est le caractère aléatoire. Si c’est naze, les gens s’en vont. Le public n’est pas acquis d’avance."
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