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Compte-rendu de concert

The Bellrays


Date : 18/11/2010
Salle : La Ferme d'En Haut (Villeneuve d’Ascq)
Première partie : Shiko Shiko, Hub
Caroline BT, le 16/12/2010
( mots)
Retour à la Ferme d’en Haut de Villeneuve d’Ascq pour une dernière soirée dans le cadre du Festival Tour de Chauffe, avec à l’affiche le jeune DJ Hub, les lillois Shiko Shiko et le quartet de Riverside, The Bellrays.
Hub, seul sur la petite scène de la Ferme d’en Haut, est un DJ qui cherche à véhiculer des messages et des revendications. Sur des musiques oppressantes, il diffuse des vidéos et des images tout aussi dérangeantes. De la violence (guerre, terrorisme) à la torture, de la misogynie à l’asservissement féminin (régimes …), du totalitarisme à la dictature, tous les grands défauts et déviances de l’être humain se sont donnés rendez-vous lors de sa projection. Sandro, le fondateur d’Hub, à ses débuts guitariste, bassiste, est devenu un fan de la musique assistée par ordinateur et distille un son électro saccadé et décalé. HubToutes les images affluent rapidement, dans une sorte de gigantesque zapping, matraquage de photos chocs, de mots et d’expressions sans concessions. Parfois, un changement de rythme permet au spectateur de respirer un peu. Mais c’est pour mieux l’asphyxier quelques instants plus tard, avec un rythme proche de la musique trance, sous fond d’images de jeux vidéos, mélangeant le noir et blanc, la couleur et d’autres images extraites d’internet. Usant et abusant des retours en arrière, Hub tente de mixer des films sur la jeunesse hitlérienne, des reportages sur les pygmées, sur l’armée et sur des êtres humains aux corps bodybuildés. Lorsque la mélodie se fait un peu plus lente, le son techno d’Hub reste oppressant. Il aime également repasser des extraits de Jackie Brown et les fameux spots pour les armes tournés à l’aide d’actrices en maillot de bain. Chacun reste hypnotisé par ce déferlement d’images glauques évoquant le fascisme, l’endoctrinement et l’autorité. La musique et les messages tournent un peu en rond et finalement quelques spectateurs me suivent et préfèrent quitter la salle. C’est peut-être à quoi voulait nous pousser Hub, nous entrainer à savoir dire non.
 
Shiko Shiko a donc la lourde tâche d’enchainer après cette première partie. C’est une bouffée d’air frais dans cette salle à l’atmosphère confinée. Fort d’un EP qui sortira en février 2011, Shiko Shiko a prodigué une prestation scénique toujours aussi réussie (à l'Aéronef en juin 2010 et à la Cave aux Poètes en novembre 2010). Bénéficiant également de l’écran géant, le groupe lillois a diffusé les vidéos de son univers imaginaire japonais naïf, fait d’un chien-loup regardant les étoiles d’un air inspiré, de petits chats trash en gifs animés, de petits oiseaux… Mais encore une fois, les réglages techniques ne sont pas terminés, et c’est sans micro ni retour que Gilles, le leader de Shiko Shiko, chante sa première chanson. Mélangeant le punk, le son noisy rock et des cris primaux, le trio lillois s’avère être un groupe unique dans son genre. Le public n’est pas très enthousiaste et semble un peu estomaqué par tant d’originalité. Le troisième titre évoquant les tambours du Bronx, donne l’occasion à Gilles de sauter sur la scène à maintes reprises.Shiko Shiko Il enchaine sur un autre titre au voice encoder. Puis, miracle, le public accroche enfin, tandis que des images des premiers pas sur la lune défilent, enchainées avec des visions de la galaxie et des étoiles. Après deux autres titres, Shiko Shiko termine avec un petit tour au milieu de la salle, en déplaçant la batterie au plus près des spectateurs. Ce dernier morceau, faisant la part belle aux rythmes tribaux, rencontre tout de même l’adhésion du public médusé. Parions que Shiko Shiko connaitra un succès plus franc lors de la soirée du 16 décembre à l’Aéronef de Lille pour les auditions découvertes du Printemps de Bourges.
 
La soirée continue avec The Bellrays, quartet américain formé dans les années 90, mené par la foudroyante Lisa Kekaula. Ce groupe produit un rock’ n’roll énergique, mêlant du punk, de la soul music et du hard rock. Le grand talent de la chanteuse Lisa Kekaula lui permet de s’adapter à tous les styles avec une facilité déconcertante. En effet, cette diva noire a une voix en or qui évoquant parfois Aretha Franklin et son charisme sans limites sur scène. Après un démarrage en trombe avec un premier titre rock assez court, Lisa va enchainer les morceaux telle une semi-marathonienne, les kilomètres : 21 chansons, sans compter les quatre rappels, qui tiendront en haleine le public de Villeneuve d’Ascq, bien difficile à remuer. C’est là toute la performance de The Bellrays, garder la pêche face un public de néophytes fatigués. Lisa réussit pourtant à communiquer un peu de son groove à la fin du cinquième morceau en prononçant ses mots "Come on people, it’s for you !, Are you ready people ?".The Bellrays Fermant les yeux quasiment en permanence, elle chantera la totalité de leur nouvel album Black lightning sorti en novembre. Passant d’un morceau groove "Sun comes down" où elle nous ramène à l’époque de Shaft à des titres rock plus classique "Anymore" ou "Power to burn", Lisa prouve qu’elle est une chanteuse hors paire. Le groupe s’avère être très professionnel sur scène, avec une batterie rapide et carrée et des guitares dignes d’AC/DC ou encore de ZZ Top. Parfois, on pense aussi aux compositions Rhythm and Blues de Tina Turner époque Ike, avec les chœurs du titre "The Way". Pendant "Everybody get up" et le premier couplet "Are you ready to make noise ?", Lisa descend au sein de la petite assistance et chante près des spectateurs, mais sans grande conviction. Il faut avouer qu’elle assure le show tout le long du set avec une pêche formidable, malgré une audience qu’on n’a même plus envie de ranimer. Elle se déchaine en rythme et fait le spectacle, dans une petite robe noire moulante col V et des magnifiques bottes rouges. Jouant aussi du tambourin, elle chantera souvent aux côtés de son guitariste Bob Vennum. Telle une pile Duracell qui dure, qui dure, The Bellrays offrira quatre rappels encore plus dynamiques que le reste du concert. Adepte des fausses fins de morceaux, jouant avec les nerfs du public, le groupe terminera enfin son concert par un dernier titre dans une joyeuse cacophonie.

Setlist The Bellrays :

1 You're sorry now
2 Fire next time
3 One big party
4 That's not the way it should be
5 Maniac Blues
6 Close your eyes
7 Sun comes down
8 Anymore
9 The way
10 Power to burn
11 Coming down
12 Living a lie
13 Everybody get up
14 Infection
15 Snake city
16 Hell on hearth
17 Sister disaster
18 On top
19 You took me be surprise
20 Black lightning
21 Voodoo train
 
plus quatre morceaux lors du rappel.
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