Royal Blood
Salle : Atelier (Luxembourg)
Première partie :
Un mur de spots lumineux décore le fond de la scène vide, alors que le duo de Brighton se fait attendre. Les deux musicients arrivent finalement à 21h sur un titre pop des 70s, le public est très, très chaud, comme rarement je ne l'ai vu à l'Atelier ! Ça tape dans les mains en choeur sur les tous premiers coups de toms du costaud Ben Thatcher en introduction de "Where are you now?". Comme d'habitude on s'attend ici à un bon son, mais ce soir il est monstrueux dès les premières notes! On se dit alors que la soirée va être bien bonne, dans une salle pleine à craquer, qui avec ses 1, 200 spectateurs en mode sold out, doit être une des dernières petites salles à accueillir les deux anglais...
Au milieu du deuxième titre "Lights out" Mike Kerr balance un petit "bonsoir Luxembourg", on sentira d'ailleurs tout au long du set que les deux copains sont contents d'être là, multipliant les sourires et les petites attentions envers son public.
Mais tout ça ne débute réellement qu'avec "Come on over", sur laquelle ça saute de partout. Puis ça redescend pour "I only lie when I love you".
D'ailleurs l'alternance entre les nouveaux et les "vieux" titres va donner un set à deux vitesses. En même temps, on pouvait s'en douter: le premier album était une tuerie, alors que le second est à peu près aussi excitant qu'un casse-croûte au pâté, rassi, qu'on doit se taper un dimanche de pluie...
Heureusement "Little monster" débarque pour nous faire bouger malgré la chaleur suffocante, et pendant laquelle Ben nous crédite d'un solo de batterie bien bourrin tout en toms, avant que Mike ne revienne sur le devant de la scène pour le riff final et ses ho-ho-ho repris gorge déployée par toute la salle.
On est bien entrés dans le concert, l'ambiance est au taquet et, ah non un nouveau titre! Après "Hook, line and sinker" donc, l'intro de "Blood Hands" est jouée par Ben sur sa deuxième caisse, et on aimerait que ça claque comme ça pour tous les batteurs...
Après le titre, Mike nous remercie d'être venus et nous dit qu'ils vont encore nous jouer un peu de Rock'n'Roll. Mais si c'était pour nous amadouer pour qu'on avale le morceau suivant sans rien dire (en l'occurrence "She's creeping"), et bien c'est raté! Heureusement "Hole in your hearts" sauve les meubles avec son intro au clavier enchainant sur un riff dans la veine du premier album, et suivi par une décharge de fureur de Ben pour finir sur un groove électrique.
On s'attend ensuite à un hymne du premier LP, et ça ne rate pas avec "Figure it out". Thatcher est tout sourire, prenant son pied à faire taper tout le monde des mains, puis Mike intègre un nouveau riff avant que le public ne chante la mélodie habituelle et que la déferlante finale n'enflamme tout.
Vient ensuite un petit moment d'humour bien anglais, quand Kerr nous dit qu'il va présenter le reste du groupe, provoquant une ovation pour son pote. Qui prend la parole pour nous dire qu'il avait déjà fait un tas de trucs bien Rock'n'Roll mais que la veille il a encore rehaussé le niveau en s’éclatant par terre dans les douches d'un festival (Gurtenfestival ndla) et qu'il s'est fait bien mal à la jambe, mais la gauche, donc pas de souci... Puis il souhaite un joyeux anniversaire à une femme dans le public pour qui ils jouent "Loose change" avant d'enchaîner sur une doublette tirée de leur album éponyme: "Ten tonne skeleton" suivie de "Out of the black" sur laquelle, ouille ouille ouille, un mec slamme.
Il est 22h05 et le groupe se la rentre, après 1h de concert et sans rappel...