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Compte-rendu de concert

La Blanche


Date : 15/12/2006
Salle : A Thou Bout d'Chant (Lyon)
Première partie :
Blandine, le 17/12/2006
( mots)
Vendredi soir, La Blanche passait à Lyon. Courageusement, le bonnet jusqu’aux coudes, nous gravissons les pentes de la Croix-Rousse, quitte à finir au rayon surgelés. Nichée dans une petite impasse, la salle A Thou Bout d’Chant ne paye pas de mine. Nous descendons quelques marches. Nous ne sommes pas sur la liste. Damned. Le manager, rassuré par nos jolis minois de chroniqueurs, nous fait rentrer. Ouf, ceci dit, nous aurions été prêt à sortir quelques brouzoufs rien que pour soutenir l’association qui gère la salle (nous nous sommes bien rattrapés au bar). Dans le caveau, trois rangées de chaises pliantes et deux gradins garnis de coussins. Nous nous installons et observons le public : il y a des spectateurs de tous âges et de tous genres. Une des organisatrices nous annonce la première partie : Céline Charansol, une jeune élève de l’école de musique de Villeurbanne. Accompagnée d’un guitariste, la jeune fille gratte elle-même et nous présente cinq de ses compositions. Sa douce voix nous émeut, les quelques erreurs qui parsèment son set nous la rendent sympathique, mais non décidément, on s’ennuie un peu… Malgré une voix digne d’intérêt, les paroles sont un peu trop plates. Petite pause et La Blanche monte sur scène, devant une cinquantaine de spectateurs. Ce soir, ils ne sont que trois, pour un show totalement acoustique (guitare et violoncelle). Le set débute par "SOL, la Femme digitale", issu de l’album Michel Rocard, premier opus du groupe. Eric La Blanche fait son entrée après ses deux compères. Dès les premiers mots, on se rend compte que le concert sera bien plus impressionnant que les albums. On pense à Jacques Brel et aux grands chansonniers francophones de cette époque. Impression qui se confirme avec la reprise de "Je suis un soir d’été" du Jacquot susnommé. La voix est puissante, douce et sombre. Le son traverse les quelques mètres qui nous séparent de la scène, nous caresse l'oreille. L'ambiance est calfeutrée, on entend le claquement des doigts sur les cordes. Nous sommes entre nous… Le groupe enchaîne les titres des deux albums (avec en vrac "Alcoolique", Adélaïde", "Bart à la pêche aux coquillages", "La folle", "Le martien à grosse tête", etc.). L'ironie des textes ressort bien mieux sur scène, car Eric La Blanche se fond totalement dans la peau des personnages de chaque chanson. Dans "La mort à Johnny", il tombe à genoux sur scène, le micro sous l'aisselle. Lorsqu'il passe à des chansons tristes ("Allongé dans un pré en automne"), son regard s'assombrit et la mélancolie nous gagne. Il met le ton dans chaque vers cynique. Entre chaque chanson, le chanteur sort quelques phrases piquantes et joue au mégalo qui frétille sous les applaudissements. De son côté, Raphaele Murer, en robe de soirée, fait corps avec son violoncelle. Elle lance lors d'un morceau un duel musical à Gilles, le guitariste, qui n'arrive pas à suivre tandis que La Blanche observe ce duel. Le public adore. Le concert acoustique se termine par la reprise des "Canuts", d'Aristide Bruand, hommage d'un natif de Lyon à sa ville. Une dernière chanson de rappel et la lumière se rallume. Fortement impressionnés par ce groupe qui n'est malheureusement pas reconnu à sa juste valeur, nous ressortons, encore le sourire aux lèvres, avec Michel Rocard sous le bras. Peut-être que dans quelques temps, nous regretterons ces concerts très intimes avec La Blanche…
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