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Compte-rendu de concert

Kiss


Date : 26/06/2008
Salle : Rockhal (Esch-sur-Alzette (Luxembourg))
Première partie :
Elise, le 02/07/2008
( mots)

Groupe mythique du hard-rock, symbole des dérives commerciales d’une certaine musique, Kiss est avant tout célèbre pour ses visages noir et blanc, et pour une langue, longue, très longue. Ceux qui avaient 20 ans en 73 ont aujourd’hui la cinquantaine, mais sous les mêmes maquillages et les mêmes costumes, le public n’y voit que du feu.

Franchement, si un jour on m’avait dit : « tu verras Kiss en concert, ma fille »… je ne l’aurais pas cru. Pour la simple et bonne raison que pour moi, Kiss était un groupe mort et enterré depuis longtemps. C’était avant de savoir que non, et que la tournée Alive 35 allait passer par la Rockhal d’Esch-sur-Alzette (deuxième ville du Luxembourg). Aussi, quand l’occasion de voir sur scène un groupe mythique du hard-rock des seventies se présente, difficile de la laisser passer. Même quand tout ce qu’on connaît de Kiss est une pub Coca-Cola, et la chanson qui va avec. Mais je me suis dit que peut être, moi aussi, « I was made for loving you ».

« Ouhouhou ouhouhouhouh ouhouh. Tonight I wanna give it all to you » Jolie promesse. Et quand c’est un groupe comme Kiss, connu pour ses shows énormes, qui vous la fait, on a tendance à le croire. Aussi, c’est avec une excitation palpable que les spectateurs de ce soir patientent une bière à la main, devant l’entrée du Main Hall de la Rockhal. Là, les tee-shirts à l’effigie du groupe se comptent par centaines, que ce soit sur le dos de vieux briscard du hard-rock, ou d’ados prépubères tendance rebelle. Ces derniers par ailleurs, ne résistent pas à l’attrait du stand maquillage, créant dans la foule, des enfants des étoiles et des démons par dizaines. C’est le côté commercial de Kiss, qui depuis plus de 30 ans, a fait ses preuves.

Les Who pour commencer

Dans la salle, après une première partie assurée par Cinder Road, ex-Plunge. C’est l’attente. Et puis, parmi ces chansons qu’on vous passe toujours quand vous trépignez d’impatience, une se détache. Les notes au synthé sont reconnaissables entre mille, et datent d’un peu avant la création de Kiss. Elles explosent dans un cri, celui de Roger Daltrey. Won’t get fooled again entraîne les spectateurs dans les seventies, là où tout a commencé. Et ce n’est pas hasard. Car sur le cri de Daltrey, la bannière Kiss se déploie. Bizarre. On se prend à rêver de voir les Who débarquer. Mais non, à la fin de la chanson, les lumières s’éteignent brutalement. Une voix derrière le rideau s’élève. Elle harangue la salle, lui rappelant qu’elle est venue voir le plus grand groupe du monde. Le rideau tombe, et les spots illuminent les quatre personnages de Kiss, descendant du ciel sur une plateforme, sur l’un de leur vieux tube.

Là, la néophyte doit avouer tout de suite qu’elle aura bien du mal à citer les chansons qui seront jouées… puisqu’elle n’y connaît rien. Malgré tout, elle apprécie les bonnes grosses guitares, la voix de Paul Stanley qui semble défier le temps, et frissonne devant un Gene Simmons qui paraît… saoul. Ou ailleurs. Ou complètement dans son personnage. Difficile à dire. En tout cas, quand il ne chante pas, le Démon passe son temps à tirer la langue à la caméra, montrant à quel point il la maîtrise. Il en résulte un dégât important dans le maquillage, mais le meilleur reste à venir.

Des professionels du grand spectacle

Kiss, c’est une mécanique bien rodée. Paul Stanley et Gene Simmons, membres fondateurs du groupe, font ça depuis trop longtemps pour avoir gardé une véritable fraîcheur. Mais l’intérêt est ailleurs. Kiss est une machine de divertissement. Pourquoi sinon, ces maquillages et ces costumes ? Pourquoi, à 50 ans, porter des combinaisons en latex noir et des fausses armures en PVC ? Pour le show. Kiss, c’est du grand spectacle. Et c’est ce que son public attend. Des flammes qui jaillissent au dernier claquement de cymbales, des plateformes qui s’élèvent, des étincelles et des feux d’artifices pour accompagner un tube, du sang et des regards fous du Démon Simmons qui s’envole vers les poutrelles en haut de scène, pour sa séquence en solo.

Alors quand Paul Stanley traverse la salle, sur une sorte de tyrolienne, pour aller interpréter sur une mini-scène au fond, Lovegun, les fans apprécient. L’enfant des étoiles, c’est un mec qui fait du hard-rock avec des chaussures de drag-queen. Très fort. Quand le groupe tire sa révérence, après près de deux heures et demie de show, il laisse l’impression d’un travail rondement mené. Professionnels jusqu’au bout des ongles, complètement investis dans leur rôle, les Kiss offrent un show impressionnant. Et ce depuis 35 ans.

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