
Kebous
Salle : Le Bikini (Toulouse)
Première partie :
Car loin de ces Hurlements d'Léo et de leur java-chanson-punk-caravaning, Kebous sur scène prendrait plutôt rapidement des allures de groupe de rock nettement plus rendre dedans. Il faut bien avouer que pour l'accompagner dans ses frasques solitaires, l'énergumène ne s'est pas entouré de n'importe qui, avec notamment Laurent Girard (basse) et son frère Fred (batterie) oeuvrant en temps ordinaire au sein des girondins de Sleeppers. Ce qui explique peut être en partie l'air un peu estomaqué du public lors de l'entame d'un "Capitaine" plutôt relevé. Mais qu'importe, car malgré des musiciens restant un peu en retrait du devant de la scène, Laurent Kebous se charge d'occuper les planches comme personne, guitare en main ou ne s'occupant uniquement que de son micro, jouant avec les lumières histoire de rendre l'ambiance toujours un peu plus intimiste, tel le frontman qu'il a finalement toujours été. Piochant en grande partie dans son dernier album (Lupanar), Kebous n'hésite pas à revisiter ses classiques en injectant une bonne dose d'énergie dans les veines de "Ma Cavale", "Y Fait Pas Beau" ou encore "Les Corps Impatients" afin de leur assurer une seconde vie sur scène. Mais sans renier son passé, Laulo n'oubli pas non plus en chemin ses Hurlements d'Léo en reprenant un des titres phares du groupe ("La Malle En Mai"). Juste de quoi faire plaisir aux nostalgiques aux yeux encore interrogateurs devant cette prestation musclée sûrement très loin de ce à quoi ils pouvaient s’attendre. Pour les autres, Kebous se pose un peu comme l'étrange surprise de la soirée, tellement cette deuxième vie en parallèle lui colle bien aux basques. Tellement ce rôle de rockeur lui va à merveille et qu'au fond, tellement la scène hexagonale est en mal d'artiste de cette trempe et de ce charisme. Parions qu'avec un public entièrement voué à sa cause, l'artiste serait capable de prendre encore une autre dimension.