Il y a des jours où l'on guette sincèrement l'arrivée du facteur, où l'on croise les doigts pour que la facture tant redoutée ne soit pas dans la boîte aux lettres parce qu'on est déjà à découvert, où l'on craint le méchant flash qui nous a ébloui la semaine dernière. Il y a aussi des jours où on est très surpris par notre courrier : ainsi, entre deux factures d'électricité et de téléphone, une lettre de la part de la maison de la radio RTL2, deux places gratos pour aller voir un "concert très très privé" à l'Olympia. Et je vous assure que ces surprises là, elles devraient arriver plus souvent (les places, pas le flash).
Après avoir participé à un concours par le plus grand des hasards, "comme ça", me voilà en possession de deux places pour aller voir Olivia Ruiz,
Louis Bertignac et le groupe
Keane réunits dans un même concert dans la salle mythique de l'Olympia, une belle occasion de découvrir des artistes dont je ne connais pas vraiment grand chose, à part les quelques titres qui passent à la radio.
C'est à
Olivia Ruiz d'ouvrir le bal avec une chanson en espagnol (?) et plusieurs autres chansons de son répertoire : "J'aime pas l'amour", de son précédent album, "Goûtez moi", "I need a child" (l'anglais lui va d'ailleurs très bien), le désormais incontournable "Je traîne les pieds" (à force, ça commence même à....), et le dernier single en date, "La femme chocolat" (joli titre de l'album éponyme).
Olivia Ruiz a en plus de ça un "putain d'invité", il s'agit de Christian Olivier, le leadeur des Têtes raides qui vient l'accompagner pour le titre "Non-dit". Premier concert plutôt correct mais l'avis reste encore un peu mitigé quant à la prestation d'Olivia Ruiz : danse un peu mécanique, une voix originale mais qui, à la fin, commence par lasser, un public encore un peu mou et pas trop réceptif.
Pas le temps de souffler, place au second concert, celui de Louis Bertignac. Très rapidement, il attire toute la sympathie du public. Même si les morceaux ne sont pas transcendants, le concert se déroule très agréablement avec des titres comme "Je joue", "Vas-y guitare". Mais dès que les premières notes de "Cendrillon" retentissent, le public se soulève. A la fin de la chanson,
Louis Bertignac pense pouvoir enchaîner avec un autre morceau, mais le public réclame la suite de "Cendrillon", "Cendrillon 98" : il faut donc savoir qu'après avoir fait le trottoir, s'être changée en junkie, et avoir fini dans l'ambulance, Cendrillon devient folle ! Incontestablement l'un des meilleurs moment du concert. Pour finir, le public accompagne Bertignac sur "Ces idées là", plusieurs personnes continueront même à chanter le refrain jusque dans le hall de l'Olympia.
L'animateur radio, Francis Zégut, qui dirige un peu la soirée, annonce la venue d'un petit groupe lillois, BP Zoom, le temps de quatre morceaux. Et là,... on reste un peu perplexes... ça ressemble à... un mélange entre
Blink 182 et Végastar, mais en un peu moins bien... Pas d'autre commentaire à ce sujet, on ne voudrait blesser personne.
Enfin, c'est le groupe anglais
Keane qui clotûre le concert. On pourra peut-être leur reprocher que les morceaux se ressemblent mais ça reste du bon rock anglais : "Somewhere only we know", "Everybody's changing", "Crystal ball", "Try again", "Is it any wonder", pour ne citer qu'eux. La prestation vocale du chanteur était assez remarquable, il faut bien l'avouer.
Ce qui est bien dans ces concerts où on ne connaît pas grand chose à la base, c'est de ressortir de là en se disant qu'on s'écouterait bien à la maison l'album de l'artiste qu'on vient de voir. Si les personnes qui organisent ces concerts attendent du public qu'il aille acheter les albums de ces artistes là, il faut bien avouer qu'ils ont réussi leur pari car la prestation de
Keane donne sacrément envie d'écouter le reste de l'album.
Au final, une très agréable soirée : quatre super badges RTL2 à accrocher sur nos sacs respectifs (sigh) et trois petits concerts d'artistes qu'on n'aurait peut-être pas eu la curiosité d'aller voir s'ils avaient été seuls, un principe très intelligent de promouvoir des groupes que l'on entend très régulièrement à la radio.