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Compte-rendu de concert

Morcheeba


Date : 15/04/2011
Salle : Le Zénith (Lille)
Première partie : Aaron, Lilly Wood & the Prick, Housse de Racket
Caroline BT, le 21/04/2011
( mots)
A l'occasion de la cinquième édition du festival des Paradis Artificiels, le Zénith accueille ce vendredi 15 avril 2011, un beau plateau pop avec quatre groupes bien différents : les français Housse de Racket, Lilly Wood and The Prick, Aaron et les britanniques Morcheeba. Cette année, le festival investit en plus des salles de concert classiques de la métropole lilloise, le nouveau club Magazine, ainsi que la Condition Publique et la Gare Saint Sauveur.
 
Ce sont les deux jeunes chavillois de Housse de Racket qui ouvrent la soirée dans l’imposant Zénith, avec un set rapide et joyeux. Fort d'un succès planétaire en 2008 avec "Oh yeah" et d'une tournée mondiale passant par Tokyo (mais aussi par le théâtre de l'Eden à Lys-Lez-Lannoy), le duo électro pop a pourtant une tâche difficile ce soir là : Débuter le show très tôt et mettre en scène les chansons de leur nouvel album Alésia à venir en août. Ayant distillé un avant-goût de leur prochaine production avec un teaser à voir ici, ils ont aussi trouvé dans le label Kitsuné (encore !) un allié de choix pour la diffusion de leur dernier titre "Château". Mixant sur leur premier album Forty Love, les sonorités électroniques rappelant Daft Punk ("Synthétiseur"), la pêche des BB Brunes ("1-2-3-4") et les textes crus d’un Sébastien Tellier ("Dans l’avion") ou encore l’innocence des débuts de Phoenix, Housse de Racket n’a plus qu’un pas à faire pour imposer son style. Housse de Racket Zénith Lille 2011Le Zénith est sans surprise assez calme en ce début de soirée. Poli, chacun s'efforce d'applaudir à temps. Pourtant, c'est un plaisir de voir Housse de Racket, se démener immédiatement avec fraicheur et dynamisme. "Vous allez bien, Lille ?" hurle Pierre Leroux. Une réponse encore molle s'échappe du public ..."Bon, tout va bien, vous êtes contents d'être là ?" Housse de Racket enchaine, bien décidé à réveiller les spectateurs lillois (un comble). Mais découvrir des nouvelles chansons en live, n’entraine pas forcément une montée de température significative. Après "Les hommes et les femmes", "Nous sommes éternels", et malgré un "On fait plus de bruit que Morcheeba, non ?" arrive enfin le tube "Oh yeah". Dès les premières notes, alors que chacun s'occupe avec son smartphone, ou se désaltère au petit bar installé à l'intérieur de la fosse du Zénith, une partie du public s’anime enfin, en sautillant gentiment. En retour, Housse de Racket félicite ceux qui ont dansé. Plus tard, tentant vainement de secouer la foule avec des "Oh ! Lille ! C'est à vous, là !", le duo de la French Touch arrivera au bout de son set avec "The end is coming" et un triste "Oubliez-moi dans ma baignoire". Malheureusement, le groupe n’aura pas totalement convaincu le public, resté en partie rangé dans sa housse.
 
Curieux de connaitre l'ordre de passage des trois prochains groupes, les spectateurs ne sont pas déçus avec l’arrivée de Lilly Wood and The Prick. Composé du guitariste Benjamin Cotto et de la chanteuse Nili Hadida, le duo marie avec grâce sur leur album Invicible friends, pop et folk. Récents vainqueurs d'une victoire de la musique (révélation du public 2011), dans cette même enceinte quelques semaines auparavant, ce n'est pas peu fier que le couple se présente sur scène, accompagné de trois autres musiciens. Nili, vêtue d'une robe pailletée noire et verte, excitée comme une puce, crie un "Bonsoir LLLIIIIIIILLLLLLE". Une voix puissante et quelle voix,  qui contraste avec son visage enfantin. Même après le premier morceau, le pourtant très honorable "(No no) kids", le public reste un peu difficile à réveiller. C’est avec la reprise "L.E.S. Artistes" de l'ex Santogold, que les lillois montrent enfin leur engouement. C'est vrai que Nili s'en donne à cœur joie tout en hurlant "Est-ce que vous êtes là ?", avec cette version longue et retravaillée de ce morceau datant de 2007. On peut d’ailleurs s’étonner sur le choix de ce titre, déjà repris sans que celui-ci ne soit vraiment devenu un monument pop. Après avoir joué un nouveau morceau, " Standed baby", Nili revient sur leur soirée lilloise des victoires de la musique, sous les caméras de télévision. Leur tout premier concert fut également à Lille, d'où un intense moment d'émotion pour le groupe : "Cet endroit voudra toujours dire quelque chose pour nous". Lilly Wood and The PrickAvec un talent certain pour l'écriture, des mélodies charmantes et un musicien Benjamin Cotto, virtuose, passant de la guitare au piano puis au clavier, Lilly Wood and The Prick confirme leur talent, avec une forte présence scénique. "C’est le moment de se rouler des pelles", affirme la chanteuse, avant d’entonner "This is a love song". Le public enthousiaste, prend enfin du bon temps. Suit "Hey it’s ok" et le fameux "Down the drain" qui a révélé le duo, les lillois sont enfin en symbiose avec les artistes sur scène. A la fin du set, triomphant, Lilly Wood and The Prick salue l’audience, tout en déclarant "On vous aime, merci d’être là".
 
Le public est maintenant bien présent et attend impatiemment Aaron. Ce duo musical français, composé du chanteur compositeur Simon Buret et d’Olivier Coursier (ex de Mass Hysteria), distille une pop mélancolique depuis le succès du fameux "U-turn (Lili)" (2007). Illustrant une scène du film Je vais bien ne t'en fais pas, l’utilisation de ce titre offre naturellement un petit rôle à Simon Buret au sein de ce long métrage aux côtés de Mélanie Laurent. Aaron (Artificial animals riding on neverland) gagne donc à l’époque le cœur des français, avant même la sortie de l’album et même du single. Beau gosse, en jean et veste en cuir, Simon Buret, après deux titres ("Rise" "et Endless song"), s’adresse aux lillois avec un "ça va ?" Réponse immédiate, pas de doute, c’est bien lui le plus attendu de la soirée. Aaron Zénith de Lille<a mce_thref= Après le succès incontestable de l’album éponyme, Aaron revient sur le devant de la scène avec un second album Birds in the storm (octobre 2010). C’est justement avec la mélodie au piano "Inner streets" tiré de ce nouvel album, que les fans commencent à se déchainer en poussant des cris stridents aux rythmes des respirations de Simon. Il enchaine avec le titre "Blow", "ça vous dit de faire du bruit ?", pendant lequel il danse en rythme d’un pas saccadé. Sur "Seeds of gold", de nombreux écrans de téléphones portables et d’appareils photos font leur l’apparition. Plus tard, après avoir présenté les membres du groupe dont Julie (pianiste), Aaron entonne enfin "U-turn" dans une version longue. En susurrant "I'll be your guy", sa voix chaude et suave en fait chavirer plus d'une. Ce serait facile de terminer la soirée sur cette note romantique, mais Aaron continue encore avec deux autres morceaux dont "Passengers"."Ca fait du bien, non ? ", c'est une ovation pour Aaron, (de retour dans la région en juillet prochain à Dour), qui demandera au public de sauter pour une photo finale immortalisant le concert.
 
Chacun s'assoit sagement en attendant les anglais Morcheeba de passage en France avant un retour à Solidays le samedi 25 juin 2011. Quinze années ont passé depuis que Morcheeba a transcendé le trip hop puis s’est lentement tourné vers la pop. Après le départ de la chanteuse Skye Edwards, Morcheeba perdra un peu de son âme et de son charme. Malgré une production régulière d’albums, les britanniques connaitront un succès mitigé, tout en recrutant trois chanteuses successives à partir de 2005. En 2010, le retour de la muse coupe court aux errances musicales du groupe. C’est donc avec un nouvel album Blood like lemonade, qu’on est heureux de retrouver la formation initiale de Morcheeba. Le retour de Skye (Shirley Klarisse Yonavive Edwards) est donc une chance et permet de se replonger dans des morceaux oubliés mais sublimés par ce come-back. Vêtue d'une superbe robe rouge pailletée (confectionnée par ses soins) et de talons vertigineux, Skye Edwards n’a rien perdu de sa voix angélique. Morcheeba bénéficie également d’un autre talent, celui du guitariste hors pair Ross Godfrey. Le groupe expérimente différents styles, mélange down-tempo, soul et pop sur fond de trip hop. C’est avec le désormais classique "The sea" que Skye démarre le concert puis nous salue avec un "How you doing ?". Morcheeba enchaine sur le kingstonien "Friction", pendant lequel malheureusement, certains quittent déjà la salle (fatigue ou dernier métro ?). Pourtant, Morcheeba pioche ici et là dans sa fabuleuse discographie : de Big calm à Charango mais surtout en passant par Who can you trust ?, leur premier album, un bijou trip-hop. Skye annonce un titre de leur dernier album "Even though". Morcheeba Lille Zénith 2011Suit le morceau "Part of the process", qui déclenche un "Can't hear you singing !" de la part de Skye. Morcheeba continue le dialogue "I love you ! Hope you have good time ? We have a good time !" Puis, ils présentent leur septième chanson "Blood like lemonade"; "a song about drinking and you want to kill someone !", que Ros transforme en une version un peu plus rock. Puis, Morcheeba enchaine avec une reprise du titre "Coming into Los Angeles" d’Arlo Guthrie (Woodstock). Skye propose de ralentir un petit peu le tempo avec "Slow down", tiré de Charengo. Un morceau divin, telle une caresse, seulement le public ne suit pas, décroche et daigne à peine applaudir la fin de ce magnifique titre. Skye continue : "Is there hippie ?" Tant pis pour les incultes, ils ratent "Trigger hippie" le morceau emblématique de Morcheeba joué parfaitement. Après avoir essayé de faire participer le public sur "Blindfold", Skye fait mine de partir. A son retour, en guise de farce et de manière à faire réagir les spectateurs, elle entonne un court extrait de "I can see clear now" de Jimmy Cliff. Au bout de quelques mesures, elle enchaine habilement sur le joyeux "Rome wasn't built in a day".

Photos Housse de Racket au Zénith de Lille le vendredi 15 avril 2011

Photos Lilly Wood and the Prick au Zénith de Lille le vendredi 15 avril 2011

Photos Aaron au Zénith de Lille le vendredi 15 avril 2011

Photos Morcheeba au Zénith de Lille le vendredi 15 avril 2011

Setlist Lilly Wood and the Prick :

1 (No no) kids
2 Water ran
3 L.E.S. Artistes (reprise de Santigold)
4 Standed baby (Monday Tuesday)
5 This is a love song
6 ?
7 ?
8 Hey it's ok
9 Down the drain
10 My best
11 Hopeless kids

Setlist Morcheeba :

1 The sea (1996)
2 Friction (1998)
3 Otherwise (2003)
4 Never an easy way (1996)
5 Even though (2010)
6 Part of the process (1998)
7 Blood like lemonade (2010)
8 Coming into Los Angeles (reprise)
9 Slow down (2002)
10 Crimson (2010)
11 Trigger hippie (1996)
12 Blindfold (1998)
13 I can see clear now (reprise de Jimmy Cliff)
13 Rome wasn't built in a day (2000) ( Morcheeba day)
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