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Compte-rendu de concert

DJ Krush


Date : 04/02/2008
Salle : la Maroquinerie (Paris)
Première partie :
Caroline, le 05/02/2008
( mots)
Une ambiance étrange plane sur la Maroquinerie. Sous sa casquette kaki, derrière son Mac et ses platines, DJ Krush plonge le public dans une atmosphère magique. Plus qu'un DJ, Krush est un créateur d'univers. Presque 15 ans de carrière et une dizaine d'albums à son actif, Krush connaît son métier. Ses sons de synthé japonisants viennent adoucir les beats sauvages et les scratchs effrénés. Envoûté, le public suit DJ Krush dans ses pérégrinations, qui les mène des cerisiers du Japon aux caves underground secouées par le breakbeat.
Le fabuleux sample d'Organ Donor vient percer un sracth intense. Le public hurle et réclame la superbe descente de ce morceau phare. Il restera, malheuresement, sur sa faim. Du moins pour ce morceau.
Krush, habile maître d'oeuvre, malaxe les sons à sa convenance pour créer un univers sonore palpable. Son set tient parfois plus de la démonstration de son talent, certes immense, que d'une communion avec le public. Excellent, DJ Krush n'est pourtant pas toujours à l'écoute de la salle. Humble et timide, il semble bidouiller ses sons magiques dans son coin, presque étonné de l'accueil du public. 
Comme souvent dans un bon morceau de trip-hop, les belles montées en intensité font attendre une explosion de beats plus violents. Mais ça vient rarement. "C'est comme faire l'amour sans atteindre l'orgasme", me glisse à l'oreille une voix féminine. Tout est dit.
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