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Compte-rendu de concert

Interpol


Date : 21/03/2003
Salle : L'Elysée Montmartre (Paris)
Première partie : Calla
Jérémie, le 21/03/2003
( mots)
La grande question qui se pose pour un concert d'Interpol est : est-ce que ça va être bien ? L'album, je l'adore, pas de problème. Je serais capable de l'écouter des années sans jamais me lasser. Mais c'est avant tout un groupe de studio : leur musique tient plutôt du trip intérieur. Je le avais déjà vu à la route du rock en 2001, alors qu'ils étaient totalement inconnus et j'avais vraiment bien aimé. Mais je n'avais pas le souvenir d'une musique aussi spéciale, à l'époque j'avais vu ça comme du bon rock mais après avoir écouté l'album un demi milliard de fois, je n'avais plus du tout le même regard sur leur musique. Passons rapidement sur la première partie, Calla, groupe de Brooklyn (certainements des potes), qui possède plusieurs titres de bonne qualité, assez conceptuels, avec quelques sons bizarres (d'ailleurs d'où sortaient-t-ils ????). C'est à mon avis encore un de ces groupes New Yorkais qu'il va falloir suivre de près si on ne veut pas louper quelque chose d'intéressant. Une musique qui se situerait entre pop rock et new wave, avec peut être des essais expérimentaux peu poussés mais intéressants. Certains titres sont vraiment très bons, à l'image des deux premiers de leur prestation, où ils se lachent bien. Ils gagneraient à être un peu moins calmes dans leur compo... et un peu moins shooté aussi s'il vous plaît monsieur le chanteur / guitariste ! Après une attente plutôt longue, Interpol arrive sur scène, super bien sapé comme il fallait s'y attendre. Un look comme ça, d'entrée, y'a pas à dire, ça en impose avant même que la première note soit jouée ! A noter la présence d'un bonhomme derrière les clavier qui n'apparaît pas sur les pochettes mais qui, vu son style, semble être tout à fait bien intégré ! Le concert est lancé avec Untitled, premier morceau de l'album, et c'est un bonheur immense d'entendre ces notes, l'impression qu'ils attaquent direct de plein fouet avec un de leur tube, qui balance directement dans leur univers. La voix de Paul Banks est parfaite : lointaine, sombre, mystérieuse à souhait... on retrouve bien Interpol de l'album, et c'est un immense plaisir :). Carlos, à la basse au premier plan, tripe tout seul et c'est beau à voir : le dos droit, pesque penché en arrière, look de cyborg avec une longue mèche devant et les cheveux coupés court partout ailleurs, le visage fier, le col de la veste relevé, il attaque sa basse nerveusement avec le médiator, le bras tendu. Ou alors, il la pose quasiment à terre et se penche dessus en la martirisant tout autant. L'homme aux claviers semble complètement partit dans son propre univers, shooté par des acides ou tout simplement par la musique (et Interpol, c'est bien le genre de musique qui peut faire cet effet là). Le batteur, Samuel Fogarino, se démène dans son coin, plutôt impressionant à regarder quand il fume tout en s'acharnant sur ses cymbales, je ne sais tout simplement pas comment il fait ! Paul et Daniel Kessler sont plus classiques et se "contentent" de jouer. Ils enchaînent leur chansons les une après les autres, un petit merci de la part de l'un des deux guitaristes de temps en temps (rappelons que Daniel est francophone, mais ce soir ça ne se remarque pas tellement). Le public chante parfois, en pure bon yaourt, sauf sur le fameux "Stella I Love You" ou là tout le monde sait quoi chanter :). Et l'étrange impression de les voir enchaîner tous leur tubes alors que Interpol, c'est totalement inconnu du grand public... Parfois, Paul Banks ferme les yeux en donnant l'impression qu'il s'imprègne totalement de la musique qu'ils sont en train de créer live. Je suis heureux de le remarquer car c'est un peu comme ça que je conçois leur musique : quelque chose qui s'écoute les yeux fermés et qui t'imprègne doucement et t'emporte ailleurs... bref, du trip ! Ils interprètent deux chansons inconnues, dont une nouvelle, qui pourrait s'appeler "I Don't Like My Clothes Anymore" puisque ce sont les paroles principales. Et voilà, au bout de seulement trois quart d'heure, Paul Banks nous annonce leur dernière chanson et il semble presque s'en excuser quand le public réagit au quart de tour en sifflant... Ils reviendront cependant pour deux rappels, précisant pour le dernier que ce n'est pas dans leur habitude et qu'ils n'en joueuront qu'une seule. Le public, lui, est heureux. Interpol reste un groupe jeune avec peu de compositions, priviliégiant la qualité à la quantité, travaillant certainement chacune composition jusqu'à ce qu'elle soit à 100% à leur convenance. Le perfectionnisme, ce serait tout à fait dans leur style, et personne ne s'en plaindra ! Interpol en live, ce n'est donc vraiment pas du luxe, et même si ça reste un groupe de studio, le déplacement vaut le coup : ils ont une vraie présence sur scène et ça permet au moins de voir que ce ne sont pas des demi dieux, juste des hommes... mais sacrément doués !
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