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Critique d'album

Witchwood


Litanies from the Woods


(04/05/2015 - Jolly Rodger - Rock progressif italien / hard - Genre : Rock)
Produit par

1- PRELUDE / LIAR / 2- A Place for the Sun / 3- Rainbow Highway / 4- The Golden King / 5- Shade Of Grey / 6- The World Behind Your Eyes / 7- Farewell to the Ocean Boulevard / 8- Song of Freedom / 9- Handful Of Stars
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'entrée fracassante de Witchwood dans l'univers du revival hard-rock à l'esthétique tullienne"
François, le 13/10/2020
( mots)

Avant toutes choses, il est nécessaire de faire quelques mises au point. Witchwood, formé sur les cendres de Buttered Beacon Biscuits (voir From the Solitary Woods), est un groupe italien. Pourtant, il ne rentre pas dans la case Rock Progressif Italien (R.P.I.). Non qu’il n’ait aucune inclinaison progressive, loin de là, mais il ne reprend pas les caractéristiques spécifiques de la scène locale riche en claviers aux sonorités multiples et aux références classiques ou folkloriques. Donc si vous êtes rétifs à cette esthétique, sachez qu’il n’en est pas question ici. De même, il ne faut pas que vous trembliez devant la durée de l’album : Litanies from the Wood, qui est leur premier opus, dépasse largement son heure de musique pour dix titres seulement. Pourtant, promesse est faite qu’il fait relativiser les notions de durée et défile comme les plus grands plaisirs qui se veulent souvent fugaces. 


L’introduction calme et bluesy, sous forme de mise en scène d’un guitariste se préparant à jouer, ne vous trompera pas longtemps sur la nature de la musique de Witchwood : "Liar", premier titre, suinte le hard-rock à l’ancienne fort de guitares saturées et de claviers robustes. A ceci près qu’un intermède à la flûte, préparant le terrain pour le solo, lui donne une dimension plus subtile mais très 1970’s. Et en effet, l’instrument à vent aidant, on comprend peu après avec "A Place for the Sun" que les compères sont les dignes héritiers d’Uriah Heep et Jethro Tull. Il s’agit bien de dignité puisqu’ils ont exploité ces références avec un savoir-faire plus que louable : une énergie débordante, des riffs et des mélodies sublimes, des ponts et des soli bien pensés et exécutés, un travail pour retrouver les sons d’antan (claviers analogiques …), de la flûte traversière … On se trouve dans ce que la vague revival hard-rock propose de mieux. 


S’il n’est pas à proprement parlé progressif, pourquoi Witchwood  compose des titres aussi longs ? Eh bien, quand on veut donner un peu de densité à son propos, il faut prendre le temps de développer des idées et des structures, sans pour autant tomber dans la longueur superflue : un écueil que le groupe évite avec une maturité impressionnante (mis à part peut-être sur le quart d’heure que dure "Farewell to the Ocean Boulevard"). Ainsi se dévoilent les inclinaisons sudistes parfaitement agencées de "Rainbow Highway" (un groove à la Black Crowes, un final avec pianos classieux typiquement floridien puis un solo mémorable), les aspérités heavy qui contrebalancent l’ambiance bluegrass de "Song of Freedom" pendant neuf minutes, l’ambiance très tullienne et envoûtante de "Handful of Stars", le final magique de l’album. 


C’est un véritable univers que dessine le groupe à travers les différents titres qui se succèdent sans anicroche par leur belle variété. On se balade ainsi, inquiet, à travers les notes "Shades of Grey", suivant les ténébreuses et magnifiques divagations folks ponctuées d’accords lourds tels des appels de navires ou de cors de guerre. On rejoint les sphères psychédéliques avec "The Golden King". Les doses de rock progressif parsemées ci et là donnent du corps à leur œuvre et permet au voyage de se passer avec le plus d’enthousiasme possible, sans ennui. 


Bref, Witchwood commence sa carrière avec un album ambitieux mais mémorable : ils avaient des choses à dire, ils ont pris le temps pour les formuler, le résultat est sensationnel. Il va sans dire que nous le recommandons vivement. 


 

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