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Critique d'album

The Veils


...And Out of the Void Came Love


(03/03/2023 - Ba Da Bing - Pop/Rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le double album de The Veils ne tient pas toutes ses promesses"
Quentin, le 17/03/2023
( mots)

Cela faisait 7 ans que l'on attendait le retour de Finn Andrews et de sa bande à la suite d’un Total Depravity réussi quoiqu’assez déroutant, marqué par de franches incursions vers les sonorités électroniques tranchant avec le traditionnel folk-rock habité des Néo-Zélandais. Et on peut dire que le groupe a pris soin de préparer son retour avec la sortie d'un double album ambitieux de près d'une heure (rien qui ne nous fasse peur, après tout on est quand même loin de la durée moyenne d'un disque de prog'). Produit par Tom Healy, avec qui Finn Andrews a déjà travaillé sur son album solo One Piece At A Time, et accompagné de Smoke Fairies au chant, ce nouveau disque est placé comme l’indique son titre sous le signe de l’amour et de l’apaisement. Les compositions sont empreintes de douceur et de mélancolie, sentiments que le frontman relie à sa récente paternité. 


Il est vrai que ce sixième album prend le contrepied total du précédent opus. Exit la pochette malsaine, le pendant électro-rock et les ambiances sombres et poisseuses, place à un son beaucoup plus organique mettant au premier plan des atmosphères aériennes et acoustiques bordées de cordes et de piano. On retrouve bien en fil conducteur de toute la discographie du groupe la signature vocale du groupe avec cette voix habitée et pénétrante, parfois à la limite du prêche, capable de véhiculer des émotions fortes.


Les 4 premiers titres envoyés en éclaireur pour donner un avant-goût de l’album annonçaient la couleur avec deux très belles ballades : "Undertow" avec ses superbes harmonies vocales sur les refrains et surtout "Time", certainement le plus beau morceau de l’album avec une mélodie céleste sublimée par une interprétation d’une grande sensibilité évoquant la vie qui défile, l’amour et la mort. Le titre "No limits of Stars" fait lui office de tube pop absolument imparable avec sa ritournelle au piano et sa guitare plaintive en écho tandis que "Bullfighter" accélère le tempo avec un rock un peu plus abrasif et un final particulièrement réussi.


On retrouvera une nouvelle fois une rythmique un peu enlevée sur le titre "Epoch" et son parlé/crié prenant, puis les amateurs de saturation seront ensuite pris d’une douce torpeur car … And Out of the Void Came Love est définitivement un album bien calme qui se dévoile sur un rythme de sénateur. Entendons-nous bien, la musique de The Veils n’a jamais lorgné du côté du métal, mais le groupe savait faire grésiller les amplis et nous proposer des petits bijoux pop/rock rythmés particulièrement bien écrits et entrainants. Et c’est là que le bât blesse. Sur cet album, pas de fausse note, pas de faute de goût non plus comme sur Total Depravity et son rock indus qui tâche, des morceaux toujours propres sur eux et bien arrangés, mais pas de prise de risque, pas de réelles aspérités sur lesquelles retenir notre attention. Le risque est finalement que du vide vienne l’ennui et les qualités intrinsèques du chant de Finn Andrews ne suffisent pas à porter l’ensemble du disque qui fait office de long tunnel de ballades folk mélancoliques avec l’enrobage de violons qui va bien. Beau mais un peu lassant.


L’album ne manque pourtant pas de variété et on alterne entre les plages un peu planantes à la réverbération étouffée ("The World Of Invisible Things" et son arrière-goût d’Arcade Fire ou encore "Diamonds And Coal" et ses claviers brumeux), les titres aux inspirations plus country (le titre "Made From Love With Far To Go" tout droit sorti d’un western avec plan sur le soleil couchant), les morceaux où prédomine une guitare acoustique à tendance hispanisante accompagnée au violon ("The Day I Meet My Murderer" et ses allusions bibliques ou "Between The Ocean And The Storm") et de nombreuses ballades majestueuses au piano faites de douces harmonies. On écoutera l’ensemble d’une oreille plus polie que réellement attentive et on cherchera en vain l’étincelle capable de relancer l’électrocardiogramme. Tout au plus "The Pearl (Part II)" avec ses arrangements qui respirent la classe (appréciez ces quelques notes de piano en arrière-plan et ce violon virevoltant) sera en mesure de nous rappeler à l’ordre en nous envoyant une petite décharge électrique.


En définitive, … And Out of the Void Came Love est un bel album profond et mélancolique marqué par un début en boulet de canon mais peu à peu rattrapé par une langueur un peu trop monotone. Les Néo-Zélandais ne parviennent pas à se hisser à la hauteur de Total Depravity, dont les relents sombres savaient davantage captiver l’attention, et livrent un album qui ne tient donc pas toutes ses promesses.


 A écouter : "Time" ; "No Limits of Stars" ; "The Pearl (Part II)"

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