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Critique d'album

The Pretty Reckless


Death by Rock and Roll


(12/02/2021 - Fearless Records - Grungy Singing Actress - Genre : Rock)
Produit par Jonathan Wyman

1- Death by Rock and Roll / 2- Only Love Can Save Me Now / 3- And So It Went / 4- 25 / 5- My Bones / 6- Got so High / 7- Broomsticks / 8- Witches Burn / 9- Standing at the Wall / 10- Turning Gold / 11- Rock and Roll Heaven / 12- Harley Darling
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Pas le pire, pas le meilleur album du Taylor Momsen Band"
Nicolas, le 14/04/2021
( mots)

Et revoilà Taylor Momsen avec ses Pretty Reckless, un groupe que l’on adore détester ou que l’on déteste adorer, au choix. A moins que cela varie au fil des albums ? En effet, après des débuts forts sympathiques à défaut de se révéler follement originaux (Light Me Up, grungy à souhait) et une suite versant dans un heavy rock racoleur et tape à l’œil (Going To Hell, pas franchement subtil dans la digestion de ses références), on s’était laissé prendre au piège par le saisissant Who You Selling For, aussi inattendu que jouissif dans un registre hard-blues pourtant effleuré sur les deux premiers opus mais ici magnifié par une sincère et authentique émotion. C’est dire que l’on ne savait pas trop qu’attendre de ce Death By Rock N’ Roll annoncé par un artwork de single qui jouait derechef sur les clichés de la babe en cuir sur une grosse cylindrée, mais aussi par “25”, un titre assez inhabituel et chicos lorgnant sur une BO de James Bond - un essai écarté au profit de Billie Eilish, peut-être ? Bref, on a toujours du mal à savoir sur quel pied danser avec cette provocatrice de Taylor Momsen, et ce n’est pas Death By Rock N’ Roll qui va nous permettre d’y voir plus clair.


En effet, ce n°4 lorgne plus goulûment sur le n°2 que sur les n°1 et 3, et ça, de prime abord, ce n’est pas bon signe. Retour à un heavy metal aguicheur bien trempé, bien codifié, bien carnassier et surtout fort bien interprété par une chanteuse désormais aguerrie - elle n’avait que dix-sept ans sur Light Me Up ! Si on peut certes renâcler sur certains effets de voix usés et essorés par la belle, on ne peut lui nier une force, une gouaille, une présence assez immenses dans la genre. “Death By Rock N’ Roll”, avec son mid-tempo gourmand et sa grosse distorsion qui déboîte, ne révolutionne rien, mais bon sang, c’est l’efficacité avec un grand E. Toujours pas de style propre auquel se raccrocher, néanmoins. Les Pretty Reckless aiment manger à tous les râteliers, notamment à celui de Soundgarden dont on sait la miss Momsen une immense fan… et ça tombe bien vu que Kim Thayil et Matt Cameron ont été appelés en renfort sur “Only Love Can Save Me Now”, avec à la clé une jolie réussite qui fleure bon la pluie de Seattle mais qui perd néanmoins en personnalité. Idem sur “And So It Went” qui fait appel aux services du grand Tom Morello, lequel livre ici un solo assez mémorable dans son genre - ce mec est décidément un guitariste hors norme. Ça cartonne sévère - carton assuré en live avec son refrain calibré pour les arenas -, mais pourquoi s’éparpiller à ce point ? Réussite, encore, que cette chute d’un James Bond movie qui voit Momsen scander “Twenty-five, and I’m still alive”, comme si elle s’attendait elle aussi à rejoindre très bientôt le très sélect - et morbide - club des 27, grande ode au luxe, à la sexualité féminine et au psychodrames en tenue de soirée. Tout cela fonctionne bien, et même très bien. Mais pour la cohérence, so long, baby.


Il faut finalement attendre la seconde moitié du disque pour commencer à retrouver une certaine assise stylistique - on passera sur un “My Bones” aussi surpuissant qu’éculé -, en fait dès que la volonté d’estomaquer, de mettre tout le monde K.O. disparaît. C’est certainement dans son côté le moins m’as-tu-vu que Taylor Momsen sait le mieux séduire, et on la sait suffisamment maligne pour ne pas se réduire à un vulgaire poncif. À partir du moment où le metal s’éloigne, The Pretty Reckless retrouvent de leur pertinence. Cela peut prendre la forme d’un puissant down tempo racé (“Witches Burn”) comme de jolies balades semi-acoustiques (“Got So High”, “Standing At The Wall”, parfaites dans leur genre), ou encore d’un slow tout en cuir, cigarette et whisky braillé au coin d’un bar du texas dans une ambiance moite (“Rock N’ Roll Heaven”, ou justement quand le cliché s’incarne avec une certaine perfection), d’un rock sudiste nuancé qui sait ménager ses effets (“Turning Gold”) et d’un country folk en road trip dans les grands espaces américains (“Harley Darling”, ode à vous avez quoi).


Mais cette dichotomie entre une entame placée sous la férule de la fée électricité et de la distorsion métallique et une seconde moitié nettement plus roots et apaisée dessert un disque qui, foncièrement, ne souffre pas de réelles carences. On lui préférera néanmoins son prédécesseur qui, pour le coup, prenait un parti-pris plus tranché, ou même Light Me Up qui, malgré ou plutôt grâce à une certaine verdeur, témoignait d’une vraie fraîcheur. Death By Rock N’ Roll reste un disque recommandable à plus d’un titre, néanmoins, un produit bien ficelé, diversifié (ça au moins, on ne peut pas le lui retirer) et asservi à une chanteuse assez unique en son genre. On est loin du chef d’œuvre, cependant, ce qui ne nous empêchera pas de guetter, avec toujours un peu d’espoir, les prochains émoluments de The Pretty Reckless.

Avis de première écoute
Note de 3/5
Déjà le quatrième album de la bande à Taylor Momsen. Du rock, du cuir et de la grosse moto, le tout annoncé dès l'artwork. Alors oui, l'album part pied au plancher avec 4 morceaux rugueux et extrêmement solides (et avec la fine fleur de Seattle en guests), la chanson "25" semblant avoir été composée pour un James Bond, mais c'est aussi le virage vers une seconde moitié très ronronnante, et qui si elle n'est pas désagréable, nous laisse un peu sur notre faim.
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