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Critique d'album

The Pineapple Thief


Little Man


(27/11/2006 - Kscope - New Prog - Genre : Rock)
Produit par Bruce Soord

1- Dead in the Water / 2- God Bless the Child / 3- Wilting Violet / 4- Wait / 5- Run a Mile / 6- Littel Man / 7- November / 8- Boxing Day / 9- God Bless the Children / 10- Snowdrops / 11- We Love You
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'album mélancolique de Bruce Soord"
Franck, le 23/05/2022
( mots)

La mélancolie a souvent été vue, dans le domaine de l’art, comme un véritable élan créatif faisant parfois émerger une inspiration nouvelle et salvatrice. Il s’agit surtout, pour la personne concernée, d’entrer dans une sorte de méditation toute dévolue à son travail, moyen comme un autre de se créer une atmosphère protectrice, le temps d’évacuer ses peines. Alors que Bruce Soord est sur le point de se lancer dans la conception du cinquième album de The Pineapple Thief (devenu un groupe à part entière depuis l’opus 10 Stories Down), ce dernier doit faire face à une terrible épreuve : celle du deuil, suite à la mort d’un fils né prématuré au début de l’année 2006. La perte de ce petit homme marquera profondément l’écriture de l’album, qui lui est naturellement dédié. Empli de mélancolie, Little Man reste un album à part dans la discographie du voleur d’ananas, de par son atmosphère, ses textes (abordant le thème de la perte), ou encore son instrumentation, favorisant l’intégration de piano ou de violon.


Même si la musique de Bruce Soord n’a jamais versé dans l’euphorie, la différence de ton est notable dès l’ambiance vaporeuse et obscure de "Dead in the Water". Outre des textes évocateurs et lourds de sens, le morceau intègre différents éléments qui renforcent cette sensation de gravité : le bourdonnement dysfonctionnel et saccadé d’une guitare électrique, ou encore des sonorités évoquant le signal d’un électrocardiogramme… Nous découvrons alors une facette du groupe nettement plus sombre. La musique des Anglais ne s’en retrouve que plus poignante, et les envolées plaintives et itératives de Soord prennent alors une tout autre portée émotionnelle. Pour autant, ce dernier reste fidèle à lui-même et fait ce qu’il sait faire de mieux, à savoir des mélodies sensibles dotées de structures plus ou moins progressives.


Le groupe enchaîne ainsi les ballades mélancoliques et épurées - à l’image d’un classique mais très efficace "Boxing Day", ou encore du bouleversant "Little Man" -, mais dévoile également une version plus acérée qu’à l’accoutumée. On pensera au morceau "Wilting Violet", qui derrière ses différents effets de reverb, se montre assez virulent dans sa montée en intensité, comme si Bruce Soord essayait d’expulser ce surplus d’émotion.


Même si avec cet album, l’affiliation avec Radiohead est plus forte que jamais (le titre "Wait" avec ses faux airs de "No Surprises"), The Pineapple Thief livre ici certaines de ses plus belles créations ; les plus singulières mais aussi les plus appréciées du public. Si vous avez déjà eu l’occasion de voir le groupe sur scène, vous reconnaîtrez immédiatement le somptueux "Snowdrops" dont le rythme soutenu par les claquements de main d’une foule laisse entrevoir une lueur d’espoir bienvenue. Ne passez pas non plus à côté du titre "We Love You" qui conclue magnifiquement ce disque avec ses élans post-rock débridés.


Little Man est surtout une des œuvres les plus complètes et les plus solides de la luxuriante discographie de The Pineapple Thief. Un opus qui ne présente pas de réels points faibles, et qui se retrouve au carrefour des différentes influences du groupe. On remarque que l’ambiance déployée à travers l’album est l’occasion de revenir à des sonorités plus rock et détonantes, à l’image du final de "God Bless the Child" dont les riffs métalliques rappelleront le Porcupine Tree de la même époque. On appréciera également la mélodie rock assez imparable de "Run a Mile" qui se livre sur sa dernière partie à un véritable déchainement instrumental.


Passage obligatoire pour tout amateur du voleur d’ananas, Little Man est un album qui laissera difficilement indifférent tant par sa force émotionnelle que par la qualité de ses compositions. Il s’agit aussi de l’album qui a permis au groupe de se faire remarquer par un certain Steven Wilson avant de rejoindre le label Kscope (considéré aujourd’hui comme un acteur majeur de la nouvelle vague de musiques progressives). En 2006, la notoriété est encore loin d’être acquise pour The Pineapple Thief, mais la carte de visite commence sérieusement à impressionner...


 


A écouter : "God Bless the Child", "Little Man", "Snowdrops", "We Love You"

Commentaires
Kefran, le 19/08/2016 à 23:15
Mon album préféré de Bruce Soord-Pineapple Thief, surement l'album le plus mélancolique.