↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

The Dø


A Mouthful


(14/01/2008 - Get Down ! - Wagram - Pop Rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Playground hustle / 2- At last ! / 3- On my shoulders / 4- Song for lovers / 5- The bridge is broken / 6- Stay (just a little bit more) / 7- Unissassi laulelet / 8- Tammie / 9- Queen dot Kong / 10- Coda / 11- Searching gold / 12- When was I last home ? / 13- Travel light / 14- Aha / 15- In my box
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (16 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"Le buzz folk de ce début d'année. Un premier album au charme irrésistible."
Nicolas, le 09/04/2008
( mots)

The Dø. Un gars, une fille. Encore une resucée garage à la White Stripes ou autres Kills ? Même pas. Et qui plus est, le groupe est estampillé "français", et ça, c'est vraiment une bonne nouvelle.

Alors que l'on attend toujours le groupe de rock gaulois qui percera en cette faste décennie, les frenchies, qui avaient déjà conquis un large succès dans le domaine de l'électro, semblent à présent marquer leur empreinte dans le folk. On avait d'ailleurs remarqué récemment le superbe premier jet de Cocoon dans cette voie. Et voilà que The Dø viennent enfoncer le clou. DO, comme Dan et Olivia, alias un compositeur de musiques de film plutôt amateur de jazz, et une jeune chanteuse franco-finlandaise à l'univers folk et électro. Un mélange détonnant, improbable. Et un résultat, au bout du compte, aussi singulier que réussi.

Réduire A Mouthful à un récital de Folk Rock serait bien sûr une grossière méprise, tant les horizons survolés par ce disque sont vastes. Les titres prennent un malin plaisir à changer d'univers, alternant pop à guitare ("On My Shoulders"), chant intimiste ("Song For Lovers"), électro, folk ("The Bridge Is Broken") et même hip hop (avec le turbulent "Queen Dot Kong"), sans qu'aucun faux pas ne soit commis, révélant d'ailleurs une maîtrise assez stupéfiante de toutes ces influences bigarrées. Le tour de force est opéré en toute impunité par une chanteuse au fait de ses effets de voix, cristalline et pure tout au long de "When Was I Last Home ?", mystérieuse et sensuelle sur "Searching Gold", délicieusement impertinente sur, encore, "Queen Dot Kong" ou même "Tamie", mais aussi sensible et touchante sur l'envoûtant "At Last" dont les premiers accords de guitare sont d'une telle beauté qu'ils fichent la chair de poule. A ce propos, Dan Levy développe en accompagnement un riche enrobage de cordes aussi agréable en électrique qu'en acoustique, avec en particulier un ukulélé fort à propos sur "Stay (Just A Little Bit More)". La partie rythmique n'est pas en reste, du tambour champêtre battant campagne sur le guilleret "Playground Hustle" qui ouvre la farandole, aux percus tribales qui inondent un "Unissasi Laulelet" chanté en Finlandais pour la plus grande joie des amateurs de world music européenne (dont je suis, hé hé). Tout cela est positivement impressionnant d'autant qu'il s'agit d'un premier album, promesse de futures réalisations plus alléchantes les unes que les autres.

Pour autant, A Mouthful n'est pas parfait car il souffre en fait de deux gros défauts : sa longueur et son rythme. Si le début de l'album touche au divin avec les superbes "At Last" et "On My Shoulders", mélodies délicates portées par une merveille d'interprétation vocale aussi perçante qu'émouvante, la suite est moins ébouriffante même si elle reste qualitativement de très haut niveau. En revanche, la fin traîne en longueur : 15 titres, tout aussi excellents qu'ils soient, ne peuvent qu'occasionner au fil du temps une certaine lassitude, et le duo aurait eu tout à gagner à tailler dans le vif de cet album en élaguant quelques chansons pas vraiment vitales, comme "Coda", "Searching Gold" ou "In My Box". Du coup, une perle pop comme "Aha" se retrouve étouffée par la torpeur qui la précède, ce qui est vraiment dommageable à un disque que l'on a hâte de relancer pour se replonger avec délectation dans les méandres de ses titres introductifs.

Petite erreur de jeunesse qui n'empêchera pas, en fin de compte, The Dø d'entrer par la grande porte dans la quintessence de la folk européenne, voir même mondiale. Une petite bouchée de paradis nous est offerte : à nous d'y succomber.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !